petite musique des jours qui passent

J’introduis ici le texte brut de mes élucubrations écrites au jour le jour, comme une petite musique qui m’accompagne avec l’actualité. Cela vaut pour ce que cela vaut… On me pardonnera mes fautes.

Tout s’accélère, le sens des mots y participe Le réel n’est pas seulement ce que nous voulons voir, ou ne pas voir, c’est avant tout ce qui agit, à notre conscience ou à notre insu, dans le sens de notre volonté ou non, et le résultat de ce qui agit, que nous le trouvions heureux ou malheureux. Et „le néant n’est néant que de ce qui l’induit“, ou „de ce qu’il induit“, il faudra que je me fasse expliquer cette dernière phrase. Il s’agit de faire le constat de ce qui est et de ce qui a produit ce qui est, que cela nous plaise ou non. Et ce n’est qu’ensuite que l’on discutte des modalités à adopter pour changer l’ordre des choses, ou le laisser en l’état, c’est à dire de le laisser agir contre nous. On préfère souvent, dans ce genre d’exercice que la marche des événements nous donne tort. Mais dans quelle mesure choisit-on? Car la suite n’est pas écrite mais s’écrit sous nos yeux, ici, là, maintenant et dès demain encore: tout s’accérère et le sens des mots y participe. Nous avions laissé les GJ se désengager quelque peu du mouvement, par fatigue, par colère, et peur de se faire gazer, nasser, canarder, éborgner et amputer, matraquer et pour finir souiller dans l’invective et l’outrance. Il leur fallait aussi souffler, se retrouver pour emmener leurs familles en vacances pour ceux qui le pouvaient, se réunir et échanger encore et encore vécus, rêves, coups de main, idées, avant d’envisager une suite possible. Et nous avions laissé notre président sur cette terrible phrase :“ Ceux (et pourquoi pas „celles“, les femmes sont souvent plus nombreuses et surtout plus déterminées, calmement déterminées) qui continueront à participer à ces manifestations se rendront complices du pire“, glaçante comme une menace. Et le pire est arrivé: le jeune Steve en est mort noyé dans la Loire au cours de la fête de la musique, comme d’autres avant lui comme la vieille dame à Marseille ou celles et ceux sur les ronds points, „victimes de la bêtise humaine“. Le pouvoir se lave les mains du sang de ses victimes sans un mot de compassion pour les familles brisées, ni même d’excuse, se moquant bien de nos valeurs républicaines dévoyées. Nous le retrouvons 7 mois après dans l’avion qui le ramène de son voyage en Israël lançant l’interdiction de se poser la question de savoir si nous sommes encore en démocratie, alors qu’il la dénature dans l’outrance, la même outrance qui le faisait clamer son „ le seul responsable, c’est moi, qu’il vienne me chercher“ qui a déclenché la crise des GJ et le début de sa chute, enfin, je veux dire, de ce que j’aurais aimé que fût sa chute, comme d’autres je prends parfois mes désirs pour des réalités. Et par la même occasion, comme Fillon et même Jupé avant lui, il enjoint les „français musulmans“, de „prendre leurs responsabilités et de se poser des questions sur où mène l’anti sionisme“, posé comme égal à l’anti sémitisme, comme si l’holocauste avait été commis par des musulmans : Papon n’était pas musulman, ni Bosquet, ni Pétain et sa police : lire la série de Slocombe sur l’inspecteur Sadorski … Tout s’accélère, le sens des mots y participe : juillet 2018, „ … qu’ils viennent me chercher“, mai 2019, „ceux qui … complices du pire“, janvier 2020, „interdit de parler de violences policières et de dire que l’on est en dictature, interdit aussi de dire que le président est arrogant, méprisant, cassant, c’est un appel à la haine, au meurtre même, donc un délit, donc interdit, donc punissable. Entre ces moments, nous avons pu comprendre à partir des déclarations et postures de notre pas trop aimé disons-le président ce que l’en-même-temps (EMT) veut dire. Brégançon et la gifle de Poutine, ou comment donner des leçons de démocratie au président russe et EMT s’en prendre une en pleine poire qui devrait le faire courrir se cacher pour au moins 10 ans, et en plus nous donne la tehon à nous qu’il représente de par sa fonction. N’a-t-on pas vu Poutine lui répondre en se tournant alors face à la caméra pour affirmer que le monde entier avait pu constater la violence contre les manifestants, et aussi contre les policiers, les éborgnements et les amputations, et que cela ne se verrait en aucun cas à Moscou, en proie alors à des manifestations de l’opposition démocratique pourtant vertement éconduite et non moins durement, quoique plus discrètement réprimée, comme on a pu le voir aussi? Biarritz, le G7 et le gamin réprimandé, où le ridicule s’est poursuivi avec l’arrivée triomphale de Boris dans les bras de Donald, ce dernier félicitant notre président avec une ironie à peine voilée comme s’il réprimandait un gamin mal élevé, et EMT promettant d’annuler les taxes sur les vins de français – quelle victoire, d’autant plus qu’il s’est empressé de les remettre par la suite, de même que la petite magouille spectaculaire consistant à faire du premier ministre iranien l’invité surprise, pour rien d’autre que de se faire passer pour le faiseur de paix. Mais réjouissons-nous qu’aujourd’hui Téhéran se soulève, déjà durement réprimée, après Bagdad, et que la fête continue à Beyrouth. Et puis l’interview avec la régionale de l’étape, lécheuse en cheffe du service public: intro sous forme de cours magistral d’écologie devant le gigantesque incendie de la forêt amazonienne, sans oublier les autres, aux abords immédiats de la grande tourbière du Congo par exemple, menaçant ce poumon de la planète et bla et bla et bla inacceptable, ce que tout le monde sait depuis 50 ans, mais EMT oubliant de rappeler que cette destruction de la forêt est le résultat nécessaire, inévitable, de la culture du soja (américain mais planté là, donc OGM) dont notre agriculture „exemplaire“ a besoin pour nourrir son bétail, celui qui nous reste avant que les accords en vigueur n’ouvrent grand les portes aux produits carnés amerloques, nord et sud. De même que la destruction massive de la forêt africaine sert les intérêts colossaux de Boloré et consorts, EMT. Aujourd’hui, l’Australie brûle et suffoque, ses habitants, ses forêts et leurs espèces rares immolées par le feu aux intérêts supérieurs des actionnaires des mines de charbon dont ce pays est le champion (avec le Canada – la forêt boréale brûlera moins de deux ans plus tard, et Total qui de nos jour, début 2022, investit plus de 10 milliardsen Ouganda pour l’exploitation d’un immense gisement dans une fuite en avant généralisée, distribuant par la même occasion plus de 15 milliards de dividendes), et EMT organise comme si de rien n’était ses championats de tennis … Et on demande aux spécialistes patentés si c’est bien cela, le futur de l’humanité, et ils nous répondent que peut-être probablement c’est possible, alors qu’il ne s’agit pas de notre futur, mais bien du présent, tout simplement, et certainement. Même réponse à la question sur les conséquences des violences dites policières qui sont avant tout violences d’état voulues par le chef d’y-celui, elles sont bien sûr inacceptables, mais EMT inévitables (= qu’on ne peut éviter – quand on donne de tels ordres, ndlr – certain, immanquable, inéluctable, fatal, en un mot nécessaire), pour permettre aux forces de l’ordre de sauver la république, nos institutions, nos valeurs et tout le tremblement, c’est à dire en dernières analyse les intérêts de ses donateurs / donneurs d’ordres et autres valeurs boursières. Et EMT, il nous interdit l’usage du terme, reconnaissant par là même qu’il en est le premier responsable, comme pour Benalla, en tant que chef suprêêême du dit état – „bienvenue au guide suprême“, se payait d’ironie la pancarte d’un manifestant dernièrement . Idem pour les migrants et le sort tragique, indigne pas seulement d’eux mais avant tout de nous, de nos valeurs justement, qu’on leur inflige : inacceptable, mais EMT inévitable, car „nous ne pouvons pas accueillir chez nous toute la misère du monde, comme le rappelait un homme de gôche, et que pouvons-nous faire contre toute cette misère? Exiger par exemple le paiement juste des taxes sur les exploitatations de matières premières sous estimées d’un minimum de 30 milliards par an pour toute l’Afrique, et veiller à sa juste répartition, cesser de soutenir les tyrans les plus cruels qui torturent ces peuples, de leur vendre des armes, et même de lancer nos bombes sur leurs villages, par exemple… Rappelons ces chiffres : 70 000 000 déplacés au total de par le monde, 80% parqués dans des camps situés dans les pays les plus pauvres, l’UE donne chaque année quatre milliards à la Turquie et un à la Lybie (à qui exactement, à quelle(s) faction(s) dans ce pays ravagé par la guerre incessante entre milices?), et EMT les intérêts post coloniaux doivent être non seulement préservés, mais confortés dans la grande braderie libérale. Et pourquoi les migrants afgans sont-ils ici chez nous à souffrir dans le froid glacial de nos rues, avec leurs enfants, après la longue route semée d’embûches de l’exil? Parce qu’ils ont servi l’armée de la république et en ont été remerciés comme il se doit, comme les harkis avant eux, et tous les „supplétifs“ de nos guerres (Alger, 8 mai 1945, Camp de Thiroye, tirailleurs sénégalais mitraillés à leur retour chez eux, pour le simle fait d’avoir exigé le réglement de leurs pensions de prisonniers …). Moins grave, quoique, on peut aussi rappeler la déliquescence de l’UE, la délinquance de haut vol qui la livre aux intérêts mafieux : carrousel de la TVA, comme pour la taxe carbonne (au moins 50 milliards de revenus mafieux), pas vraiment reluisant, corruption au sein même de la commission chargée de la traquer, pour ne citer que ces exemples, mais EMT il n’y a pas d’autre voie (sauf celle d’en sortir et de la refonder, ndlr). Abandons et destructions des territoires + misère des peuples qui en découle = inacceptable, mais EMT nécessaire parce que les puissants en ont décidé ainsi pour nous procurer le bonheur depuis longtemps déjà dénoncé comme plus que douteux de la conso à tout va, sans conscience, et EMT nous éviter les affres du chômdu et EMT se préserver leurs dividendes à deux chiffres qui finissent par leur donner en partage à eux la totalité de la possession du monde qu’ils détruisent et à nous le vertige, et EMT ce droit de continuer à détruire ce monde… La messe est dite dans une ND dévastée pour de longues années, conséquence d’une suite de négligences d’état et des responsables de l’église ayant négligé les signes avant coureurs, jusqu’aux alarmes, inacceptables mais EMT inévitables because mauvaise gestion de notre patrimoine, gabegie et incroyable aveuglement, etc, etc … Ce qui montre trop clairement que pour le capitalisme libéral comme pour son pendant étatique totalitaire, l’inacceptable est EMT le nécessaire, l’inévitable, ou encore : le pire est inacceptable, mais inévitable, nécessaire. Et la fonction principale de l’état start up est de faire passer le message aux masses ignorantes qui refusent catégoriquement de boire la potion amère jusqu’à la lie, et ce par tous les moyens de la communication politique, et plus si affinité : „ceux qui continueront de manifester se feront les complices du pire“, comme si ce pire n’était pas déjà arrivé, et aujourd’hui il est interdit de parler de violences policières et EMT de penser que nous ne sommes pas en démocratie ( = gouvernement du peuple par et pour le peuple), qui est allègrement confondue avec „république“ = 1) res publica, la chose publique, possédée par tous, et 2) forme de gouvernement où le chef de l’état n’est pas seul à détenir le pouvoir qui n’est pas héréditaire, exemples: république démocratique, parlementaire, socialiste, de Chine, islamiste…), elle-même confondue à son tour avec „état“ = 1) manière d’être dans ce qu’elle a de durable, opposé à devenir, … état d’esprit, état d’âme, être en état de … 2) autorité souveraine s’exerçant sur un peuple et un territoire déterminé, ex.: l’état et la nation, les affaires de l’état, ou d’état, état démocratique, ou état totalitaire, chef d’état, homme ou femme d’état, services de l’état, coup d’état (permanent) … – „Je meure, mais l’état mesurvivra“ aurait dit le grand Louis avant son trépas – 3) groupement humain fixé sur un territoire déterminé soumis à une même autorité, ex.: États-Unis, état fédéral, … Et aussi : écrit qui constate et décrit un état de choses à un moment donné, inventaire, mémoire, comme dans état des lieux, états de service, … Le capitalisme dans sa version étatique ne s’embarrasse pas de telles contortions, lui. Charles Tilly voit l’origine de l’état dans les organisations criminelles. Alors „non“, répondent les peuples, un peu comme les GJ après la harrangue hargneuse et venimeuse du petit chef de clan à la suite de l’affaire Benalla: „Le seul responsable, c’est moi, qu’ils viennent me chercher“. Et tout s’accélère de par le monde: destructions irrémédiables, prises d’inconscience spectaculaire dans d’assourdissants blabla de la part de gens beaucoup trop intelligents pour les imbéciles que nous sommes, pollution débridée, répression et pourrissement des mouvements, mais EMT prise de conscience planétaire en actes, désobéissance civile, révoltes qui se multiplient et EMT silence radio des principaux médias du pouvoir au abois bei uns zu Haus. Attentat terroriste à la préfecture, au coeur même de la cellule chargée du renseignement sur l’état de radicalisation, et EMT appel à la délation de la bouche de notre président sur la nécessité que tous collaborent à „dénoncer les comportements déviants d’une certaine catégorie – laquelle? – de la population, à l’école, dans les quartiers, dans les entreprises et même les administrations, jusque dans les familles elles-mêmes, enfants contre parents et vice versa (mais alors, comment est-ce arrivé là où c’est arrivé précisément, de qui se moque-t-on en demandant aux citoyens de balayer devant la porte d’un appareil d’état incompétent à son plus haut niveau par injonction à la délation de tous contre tous?): cela ne rapelle-t-il pas quelque chose, certaine période noire? Sans oublier un certain tweet plus que douteux sur le dos des „français musulmans“, la revoici la vieille saleté coloniale, dans l’avion qui le ramenait des cérémonies de 75ième anniversaire de la fin de la Shoa, comme si l’holocauste avait été commis par des musulmans, comme si il avait été perpétré par les seuls nazis allemands, et envers les seules populations de confession juive, qui en ont payé le prix le plus lourd, exhorbitant, alors que les tziganes, les homosexuels, les handicapés y sont passés aussi, sans oublier les républicains espagnols et autre judéo bolchévistes livrés aux nazis par les bons soins de la police de Vichy, le tout ayant été précédé par l’élimination des judéo troskistes côté bolchévique. Nomination au Parlement de Strasbourg et la corruption de notre état recalée, heureusement, mais EMT étalée au grand jour = grande humiliation pour notre pays alors que l’état responsable s’abonne aux abonnés absent pour ce qui est de sa responsabilité : „dans quel démocratie sommes-nous, se demandait geignard un ex-président mis en examen et après tant d’années condamné, quoique toujours présumé innocent par le jeu des recours, dans laquelle un ancien président est condamné blablabla ? „Assassinat politique!“, clamait le fat Fillon au Trocadéro, pogrom subi par la droite, pleurnichait Moreno Nadine après la défaite de 2017 , hold-up sur la démocratie renchérissait le député Lelouch … Prise illégale d’intérêt, corruption passive et active, du lourd, quand même quand on prétend parler de défendre et la rép et la démo… Et combien coûtent aux contribuables français ces procès sans fin, et les pénalités infligées pour l’U.E. pour manquements aux règles de base de la part de notre état, Mais attention au grand remplacement, comme dans les gares, un train (de quoi?) peut en cacher un autre (de quoi?) : de beaux discours et EMTdes centaines de charters, les coupures d’électricité pour impayés qui partent en flèchent vers le haut, inacceptables mais EMT nécessaires pour financer la faillite du nucléaire et les décisions prises en toute opacité, outrancières pour l’intelligence collective du pays que l’on nous répète qu’il est celui des Lumières, pas de la lumière qui s’éteint de temps à autre pour celles et ceux de plus en plus nombreux qui ne peuvent plus la payer, ni de celle qui ne s’éteint jamais en cas de fusion incontrôlée, entêtement suicidaire alors que sont dénoncés les manquements répétés et criminels aux injonctions des l’ANSN à mettre le parc aux normes: piscines fissurées, dernières enceintes du réacteur peu fiables, aujourd’hui, moteurs de secours diesel qui s’enflamment au démarrage, exactement quand on a besoin d’eux pour permettre de mettre en route les processus de secours permettant d’éviter l’explosion du réacteur, comme à Fuku, énorme fuite à Tricastin dernièrement, sans parler de ce qu’il se passe pour la cuve de l’EPR, et EMT la vétusté des réseaux de distribution comme on le voit chaque fois que 10 centimètres de neige privent 30 000 foyers ou plus d’électricité, alors qu’ils l’ont payée, eux. L’hôpital qui explose, et EMT étranglé par des emprunts toxiques qu’on a contractés pour lui auprès de banques dont l’état est l’actionnaire de référence, où l’était encore il y a peu, juste avant l’accélération de la grande braderie, faillite de Natixis ruinant des centaines d’épargnants, cela rappelle jusqu’à la caricature les emprunts russes d’une autre époque, les super îles flottantes qui pourrissent la vie des habitants des quartiers nord de Marseille, de celles et ceux qui ne les prendront jamais, et d’autres villes portuaires, y compris la Sérénissime, et EMT la multiplication de ces monstres pour balader les hordes de retraités en tous genres et fournir, fourguer du travail de larbines et larbins, et EMT les reportages répétés sur les chaînes du service public sur ces contrées lointaines à découvrir à tout prix, et EMT les reportages en boucle sur le réchauffement climatique, sur le même service public, des informations débitées comme d’autres, en passant, en passant à autre chose, une info scandaleuse chassant l’autre. La répression féroce du contre-G7 (voir blog médiapart de …), Tian’anmen qui se répète à HK et EMT la célébration de cet anniversaire funeste, Rouen, mensonge d’état à peine couvert par les funérailles de celui qui aimait la vie, la bière, la bonne chère, la belle chair et la tête de veau, mais qui EMT disait que quand la maison brûle, et EMT la forêt primaire, EMT Notre Dame déversant ses tonnes de plomb dans l’atmosphère, EMT l’usine de Rouen classée seveso sa dioxine dans les quartiers et dans les champs et les marraîchages alentour, … on regarde ailleurs, et ça brûle aussi. Le même que l’on enterre en grande pompe a par ailleurs évoqué le vol en escadrille de celles et ceux qui nous gouvernent et des emmerdes qui vont avec, et s’est fait élire en 2002 sur le constat de la fracture sociale, constat resté en l’état, car comme nous le rapelle le sage, „quand le doigt montre la fracture, l’idiot regarde le doigt“, la fracture elle allant s’agravant, la corruption aussi, en parallèle sinon corollaire, et EMT parlait d’odeurs de plus en plus difficilemement supportables pour les celles et ceux de souche par rapport à celles et ceux qui ne le sont pas. La réforme impossible des retraites, car alors comment avouer, quelle com adopter pour faire passer le message que notre protection sociale, notre épargne solidaire, le fondement de notre république sociale, l’esprit même de la résistance, nous échappe car titrisée aux mains des fonds vautours et autres de pensions anglo saxons : blackblock (qui sont-ils en fait?) dans les manifs et EMT BlackRock aux manettes. Comme le faisait justement remarquer un salarié de GE à Belfort : on est trop chers pour eux, les fonds de pension anglo saxons, nouveaux propriétaires actionnaires qui veulent des dividendes à deux chiffres, ce qui fait que nous on n’aura pas de retraite, mais on travaille pour la retraite des riches américains. Résultat inévitable quoiqu’inacceptable : au lieu d’une saine répartition de l’épargne salariale, assurance vieillesse = assurance contre le risque non pas de la vieillesse, ce qui serait idiot dans la Rép des Lum., mais de l’indigence au cours de la vieillesse, et EMT, retraite = part du salaire, comme toutes les autres cotisations, assurentiel donc solidarité intra générationnelle, collective, on est solidaire, riches et moins riches comme pour ND, à l’intérieur d’une même génération, et solidarité inter générationnelle, tu cotises pour ton dabe et ta dabesse, pas pour ta pomme, eh duchnoque!, comme beaucoup l’on oublié ou font semblant, et on évite à tout prix de laisser une douloureuses aux n-ièmes générations, n compris entre 2 et … x, on aboutit dans le mur de la retraite par capitalisation individuelle de points et de l’épargne privatisée, objet de toutes les convoitises, spéculations et dévoiements, toujours plus concentrée entre des mains pas toujours très propres qui prospèrent dans une malsaine et néo libérale concurrence. Itou pour l’UE empêtrée dans les scandales successifs de la taxe carbonne, du carousel de la TVA, des fonctions opaques, traités iniques, lobying forcené, scandales sanitaires, subventions dévoyées allouées aux plus riches, comme la PAC profitant avant tout aux grosses fortunes propriétaires des terres (famille royale britanique, Grimaldi, mafias russes, fonds vautours, …) tout y passe : inacceptable et EMT inévitable dans le grand processus de privatisation du monde. Et Haïti, la honte oubliée de notre république, même si l’empire n’est déjà plus la république, mais en découle directement, Haïti, peuple exténué à la rue, offert à la répression féroce des bandes, des grandes puissances, USA en tête, des églises et même des ONG, et ce depuis la naissance de la première république noire, se rappelle à nous : Toussaint Louverture, premier général noir de notre révolution, premier président élu sur le continent américain, exilé puis emprisonné jusqu’à sa mort dans la froidure des montagnes jurassiennes et des geôles du fort de Joux, par l’état de la PdDH, non, de la patrie de la décla des DH, nuance…, et la dette colossale imposée pour avoir osé abolir l’esclavage rétabli par l’enfant de la contre révolution, une deuxième fois après la première dans notre constituante, article premier : tous les hommes naissent libres et égaux en droit … Haïti aujourd’hui exténué, battu et pour ainsi dire réduit en esclavage, sort de ses gonds comme le fleuve sort de son lit, et n’a pas d’autre choix, pour sa survie. Quelle est la réponse de nos gouvernants, des instances financières internationales, des marchés, des églises, et aujourd’hui de l’imbécile et mortifère brutalité de Trump dans une fuite en avant dont nul ne sait où elle peut mener le monde? Même motif même punition à Cuba, asphyxié aussi pour les mêmes raisons, même motif même puniton à Santiago, Quito, Bogata : quand on a déréglémenté les bourses de matières premières et denrées alimentaires, on peut d’un coup spéculatif provoquer pénuries et famines, et guerres sociales dans les régions du monde les plus fragiles, et on ne s’en prive pas, selon la théorie du battement d’ailes du papillon. Et on pourrait aussi parler des îles de la république, lointaines colonnies, territoires quasiment laissés à l’abandon et exténués par la destruction de leur environnement et autres empoisonnements de masse par l’agrochimie (chlordécone dans les années 90 entre autres), les conditions de vie de moins en moins tenables et la dégradation des rapports sociaux et son corollaire, la violence faite aux femmes et aux enfants, le tout avec la complicité de l’état. Les peuples n’ont d’autres choix que de lutter pour leur survie contre les forces qui s’approprient leur milieu et surtout leurs vies, pour les détruire en y faisant régner le désordre de l’argent-roi, de la raison du marché, depuis quelques temps déjà déraison d’état, le jeu mortel de la guerre de tous contre tous, de l’humanité contre elle-même. Et il est du devoir des citoyennes et citoyens de ce monde de lutter contre cette dérive mortelle, c’est aussi simple que cela : il ne s’agit plus d’être écolo, mais vivant, disait une pancarte de la manif pour le climat …La suite arrive, à flux tendus Les algériennes et les algériens sont là chaque vendredi et certains autres jours aussi, par millions malgré la répression qui s’intensifie, comme les hongkongais qui savent maintenant que le pire est annoncé et qu’ils ne peuvent plus reculer. Au Caire aussi quelque chose s’éveille et ose affronter l’extrème répression, violence d’état décorée en toute discrétion par notre petit apprenti fossoyeur qui aimerait tant jouer dans la cour des grands, répression qui s’intensifie dans une cruauté inouïe, comme à Bagdad et à Téhéran. L’Union se disperse en mini scandales qui permettent à peine de „regarder ailleurs“, mais qui au contraire mettent à jour les maxi scandales des super chalutiers qui ravagent les fonds marins et épuisent la ressoure halieutique, par exemple, où celui de l’usage des fonds pour renforcer ceux des plus riches (PAC = subventions au quantitatif, quintaux + hectares) pour ne citer que ces deux exemples après celui du scandale de la ruine des grecs pour le profit ses banques allemandes (qu’en est-il réellement de la situation de la Deutsche Bank, en quasi faillite il y a peu, ou même de la Kredit Bank aujourd’hui?) et françaises. Un bon reportage sur l’Écosse en grande partie privatisée et dont les propriétaires s’appellent proches de la famille royale + oligargue(s) russe(s) + membres des familles royales d’Arabie et des émirats. Et chez nous, qui sont les plus gros propriétaires de terres agricoles captant le plus gros des subventions de la PAC? La même famille royale, Grimaldi, fonds de pension et vautours, fonds chinois, …?Tout s’accélère, les empoisonnements de masse aussi, le plomb de ND et la dioxine de Rouen se sont abondamment répandus en zones urbaines, nouvelle usine seveso qui brûle ce jour (11.12), mais EMT sans conséquence aucune sur l’environnement ni la santé des gens, selon la même rengaine officielle, l’Étang de Berre et les cancers autour de Fos, médiator et dékapine qui ressortent du bois à l’occasion de leurs procès sans cesse reportés, comme celui de Papon en son temps, comme ceux des politiques de nos jours, villes à l’air de plus en plus irrespirable, Dehli, Shangaï, et aujourd’hui la plupart des villes d’Australie consumée dans de gigantesques incendies, sans parler des dangers de l’empoisement de masse par le nucléaire en faillite totale : aprés les piscines, les cuves, la dernière défense, sont pourries, ici chez nous, et l’EPR n’en finit pas de ruiner les générations futures, comme si ces dernières avaient besoin de cela … Et les japonais ont déjà commencé, avant même de l’annoncer, à rejeter dans le Pacifique l’eau irradiée qui arrose en permanence la fusion en action, car les capacités de stockage ne suffiront jamais dans cette catastrophe ouverte qui n’aura pas de fin, alors que les populations sont encouragées, sommées, de revenir comme si de rien n’était. Qu’en sera-t-il des JO dans 6 mois, ou 18 ? Mais la communication autour de ces scandales est encore plus toxique que la souillure réelle, on nous a inventé la toxicité absolue avec la perversion totale de la communication des états sur cette faillite-ci aussi : inacceptable, mais EMT inévitable si on veut que les actionnaires ramassent toujours plus, dans une course en avant suicidaire, et tant pis si le ruissellement ne fonctionne pas (pas dans ce sens en tout cas, mais dans l’autre, et cela s’appelle le siphonage). Agrochimie et glyphosate, dont un maire n’a pas le droit de protéger sa population, à commencer par les enfants des écoles, ce pour quoi il est élu : vouloir imposer 15 mètres au lieu de 5 de distance des écoles et lieux d’habitation est illégal et contraire aux lois de la ripoux-blique, donc punissable, et lui vaut donc une condamnation. On peut rappeler à cette occasion que le maire est à la fois représentant du conseil municipal, lui-même représentant de la population, mais aussi représentant de l’état en tant qu’officier ministériel, ce serait bien de rappeler nos lois et notre constitution aux petites et petits parvenus apprentis sorciers qui jouent avec le pouvoir comme avec un hochet. Glyphosate que l’on remet au goût du jour, en dépit des promesses, et des mises en garde, pour sauvegarder les intérêts des betteraviers, héritiers des sucriers (traite négrière, commerce triangulaire, guerre du sucre, inondation de ce poison à forte dose par l’agro alimentaire, et ses conséquence sanitaires, diabète et obésité, aux coûts exhorbitants pour la collectivité) : inacceptable sans doute, mais EMT inévitable si on veut assurer une transition blablabla sans pénaliser les gros producteurs et surtout les entreprises qui leur fournissent à prix d’or ces produits toxiques, leurs semences, et celles qui écoulent le sucre poison dans tous les produits mis sur le marché par la grande distribution de mort différée, etc, etc…, pour ne pas augmenter encore plus le chômage blablabla, argument massue, chantage de masse, marche forcée vers la mort programmée pour la masse que nous sommes. Comme les mains arrachées et les yeux énuclés et autres mutilations, les morts, les arrestations arbitraires sont inacceptables mais inévitables, on n’allait pas retirer à la police les moyens (létaux donc illégaux) de se maintenir comme dernier rempart contre les factueux haineux pessimistes osant manifester leur exigence de dignité dans la fraternité, des gens qui attaquent notre état donc notre république (ce que l’on veut absolument nous faire confondre), nos valeurs – en se gardant bien de préciser lesquelles, mais en fait tout le monde a compris qu’il s’agissait de valeurs mobilières, monétaires, financières – notre mémoire, nos symboles, etc …, et un peu aussi les privilèges exhorbitants de celles et ceux qui veulent nous faire oublier qu’ils viennent juste d’arriver, qu’ils repartiront bientôt mais aimeraient bien en profiter encore „un certain temps“, les usurpatrices et usurpateurs de dernière génération.Et on a envie de crier, non pas „Aline !, pour qu’elle revienne, mais comme Cronin en son temps „Pleure, ô pays bien aimé“, parce qu’on a trop de peine : peuple de France, quand tu es au fond du trou arrête de creuser ! La réponse : désobéissance civile, pour commencer, en la jouant fine, rien d’illégal, au contraire, non violence, y compris verbale, comme principe absolu, mettre la loi de son côté en toute occasion, puis convergence des luttes, chez nous et sur tous les continents par des échanges d’information en continu, et retour au local solidaire et durable, l’économie solidaire fonctionne déjà à plein régime, car les peuples savent le faire, par nécessité et aussi intelligence collective. Toute une citoyenneté moderne se met en place, dans l’urgence, et mondialement, une „mondialité nouvelle“ (Édouard Glissan) remplaçant la mondialisation à marche forcée, et le sens des mots y participe, les vécus s’écrivent et s’échangent, alors à quoi bon nous en plaindre ?Quelques docs intéressants et autres notes : sur le Yemen pour le retour du qahwa yéménite, café contre khat, un reportage nous dit que si on arrachait le plans du maléfique khat pour le remplacer par le café, le Yémen pourrait sortir du coma. Encore une guerre qui se nourrit de la drogue et nourrit cette filière, drogue contre armes, armes contre drogue des combattants, rien de nouveau sous les bombes fort vaillamment produites et vendues par nos économies occidentales, le point névralgique du commerce international : tout se ramène à une folle course aux armements. Tous les régimes dépensent des sommes de plus en plus astronomiques pour leur sécurité extérieure et intérieure, informatique et commerciale, IA, drônes, missiles et autres boucliers encombrant la stratosphère… Un doc Arte sur le 669° régiment de Harlem lors de la 1ère guerre mondiale, son héroïsme dans la bataille pour le gain d’une position stratégique qui a ouvert la route du Rhin, et la répression impitoyable dont ils ont été l’objet sous Pershing et à leur retour au pays, répression qui a marqué le début du mouvement des droits civiques de W.E.B. Dubois, avant garde des mouvements d’émancipation. Aujourd’hui, après l’hécatombe dûe à la pandémie à Harlem et autres quartiers les plus exposés car connaissant des conditions de vie déporables, comme chez nous, la mort par étouffement d’un citoyen noir à Minneapolis déclanche une révolte qui embrase les villes américaines, un peu comme le mouvement des GJ il n’y a pas si longtemps, qui renvoie aussi aux grands embrasements des quartiers de Los angeles, Memphis, Watt, etc … des années 60, mouvement qui s’exprime chez nous aussi, par ricochet, contre un racisme latent mais toujours bien vivant à l’encontre des populations issues de l’esclavage, de la colonisation et de l’immigration. Cette révolte est la suite des précédentes, comme à Alger, Beyrouth ou Hongkong qui reprennent les mouvements là où la pandémie les avait laissés. 300 000 foyers privés d’électricité à la suite de chutes de neiges, comme chaque hiver ou presque. Et mini tremblement de terre juste sous la centrale de Cuervas, mais pas de danger, rien à voir, circulez. On a pu lire aussi que ce pas si mini que cela séisme pourrait être dû à des escavations faites par Total en recherche / prospection … de quoi déjà? Pétrole ou gaz chisteux? État de la cuve et de la pisine avant / après le séisme? Circulez, il n’y a rien à voir, l’état veille sur votre sécurité …, oui, mais un état quasiment banquerouté, indigent, ligoté par 50 ans d’incompétence et de corruption et tenus à bout de bras par les premiers de corvée „si scandaleusement traités“. Arte, les nomades Nénètses sur la presqu’île de Yamal, mer de Kura : tous les jours, on déménage, on doit faire attention de laisser des pâturages à ceux qui viennent derrière nous : petit bois, viande de rêne, poisson fraîchement pêché, économie de subsistance mais aussi de persistance de la culture propre. Qu’en pensent les trois fils, nés et grandis là ? Oui, d’accord, mais bon … La mère, elle aussi, rêve d’avoir un appartement, de s’installer en ville, d’avoir un salaire, oui mais un million de roubles = 22 000 euros, quatre ans et demi de salaire national… Alors, il reste le grand air du nord, à – 50° l’hiver et + 40° l’été. On se prend à les envier, nous les confinés dans nos délires angoissants.Assassinat par les milieux proches du pouvoir de la jeune dirigeante du Parti du futur syrien, militante féministe oeuvrant pour le rapprochement entre arabes chiites et kurdes, pour lequel l’état turc s’est félicité d’une opération réussie. Réaction de Schiappa : on attend toujours. Combien de morts après 10 années de guerre, de destruction massive, de martyr de tout un peuple ? On en était à 300 000 il y a deux ans, 500 maintenant ? Et Salomé et Thomas sur fr.2 s’adonnent à qui mieux mieux à l’art du maniement de la brosse à reluire, leur outil de travail, la langue elle-même, dans le sens de Sprache, pas encore Zunge mais quand même. JT de 13 heures : accident mortel sur un manège, innondations à Arles, innondations à Laval, manif des pompiers, féminicides, plus de 120 depuis le début de l’année, on ne s’y habituera jamais … Mais où sont donc passés les kurdes qu’on abandonne, Haïti, Cuba, Quito, Santiago, Hong Kong, Kabul, Bagdad, Téhéran, … empoisonnements de masse et autres scandales sanitaires et agroalimentaires … ? 70 000 000 Menschen auf der Flucht weltweit : comment traite-t-on ne serait-ce que l’information, sans parler des migrants eux-mêmes ? Il suffit de lire Faiseurs d’histoire de Dina Nayeri pour comprendre les souffrances que nous leur infligeons et qu’ils subissent au nom de nos valeurs. Birmingham, Montgomery, Watt, Jackson, rappel des émeutes noires des années 60. Note perso : relation fusionnelle qui peut traverser des phases délicates, des phases où il faut faire preuve de délicatesse, ce qui n’est pas forcément toujours mon fort. Alors il faut attendre les retrouvailles. Si tu cherches l’harmonie, tu la trouves peut-être, si tu cherches la disharmonie, la discorde, la dissonnance, tu la trouves sûrement.… suite : le plus effarant dans tout cela, c’est qu’il aura fallu dix mois et plus de contestations nationales ici, là, ailleurs et un peu partout, chaque édito se plaisant à le rappeler, pour que les GJ soient reconnus et qu’on découvre d’un coup l’ampleur de la guerre sociale qui ressurgit partout et qui a effectivement trois causes : le besoin de dignité et de démocratie, le constat de la misère des peuples ou du moins de leur appauvrissement qu’accompagne la volonté d’en sortir par le haut, et le déni écologique, l’état d’urgence dans lequel se trouve la planète, la biodiversité et donc l’espèce humaine et les milliers d’autres : c’est parce que l’humanité est menacée, par elle-même, que les gorilles et autres orangs outans le sont, ainsi que tous les coléoptères, les abeilles, les vers de terre qui oxigène nos terres et nourissent nos zozios.. Et chaque fois la même réponse totalitaire car il n’y en pas d’autre possible pour les pouvoirs dans la fuite en avant du capitalisme, libéral ou étatique, triomphant à la Pyrus, désinformation comme degré zéro de la communication et EMT degré infini du spectacle en tant que „capital concentré au point de devenir image“: flou non artistique où tous les chats sont gris, où le vrai est un moment du faux, et où les mots sont vidés de tout sens mais pas de signification, toujours la même, à savoir :“gobe, avale et courbe la tête – courbe-toi, fier Sicambre ! Alors que nous prônons le Cambre-toi, fier si courbe on s’occupe de tout, la rép, c’est nous, et toi, tu n’es rien!“, où on dit le contraire de ce que l’on fait, fait n’importe quoi et son contraire aussi, et s’en amuse dans des lapsi plus pitoyables les uns que les autres, et il faut comprendre que c’est comme aç, ou ça comme, et pas autrement, c’est la manière de se foutre des peuples en soulignant qu’ils n’ont pas le choix, sinon répression qui a été sauvage et hors la loi, et pas qu’à Téhéran, Hongkong, Alger, New York, Beyrouth, Le Caire, etc, etc, aussi dans la patrie des droits humains, de la Déclaration des dits droits, nuance, c’est la nouvelle gouvernance par l’incompétence comme moyen de plier les peuples à la volonté des marchés, c’est à dire de celles et ceux qui les maîtrisent. Et pendant que ce beau monde se gausse pour savoir qui a prédit le premier l’avenir après coup, la machine s’emballe sur tous les fronts, et le constat fait ici il y a deux ans est largement dépassé. Alors, dans le désordre : luttes qui s’intensifient partout, environnement exténué, procès intentés aux empoisonneurs sans cesse reportés, comparaison entre les répressions des mouvements de contestation, rejet dans le Pacifique des eaux irradiées de la centrale de Fukujima, oléoduque éventré déversant ses huiles lourdes dans le golfe du Mexique, pétrolier ouvert en deux et population de Maurice nettoyant ses plages à la brosse à dent, incendies de la forêt boréale accélérant la disparition du permafrost avec en prime la libération de millions de mètres cubes de méthane dans l’atmosphère …, la liste non seulement ne s’arrête pas mais s’allonge et s’intensifie chaque jour. Et la caste politico médiatique se masturbe à longueur de plateaux sur telle finesse de comm, telle petite phrase soit disant assassine, dans un jeu de cour plein de courbettes digne de notre époque décadente. Et comme l’affirmait une GJ : nous ne voulons pas le pouvoir mais être et rester un contre pouvoir, c’est en cela que les GJ sont „une foule factueuse combattant la République“, combattant en fait l’état qui se l’est appropriée, s’en prenant non à nos institutions, mais aux bâtiments qui les abritent, nos symboles, oui, c’est vrai, donc à nos valeurs, que l’on s’abstient de nommer, alors que c’est justement pour réaffirmer nos valeurs, liberté, démocratie, justice, juste répartition, dignité et fraternité, égalité et légalité, laïcité, qui ne s’affirme pas contre une religion mais dans la critique de toutes et l’acceptation de notre diversité, héritage de la Commune de Paris, comme légalité femmes /hommes, l’école publique pour les garçons comme pour les filles, tout cela récupéré par l’ultra droite, qui a combattu et écrasé dans le sang la Commune et toutes les autres révoltes ayant amené tous les progrès sociaux, protection des plus vulnérables, juste répartition de la valeur ajoutée, le produit du travail, solidarité avec les générations futures donc responsabilité engagée dans la lutte contre l’endettement excessif, la destruction de l’environnement et les inégalités dans le développement, contre la corruption qui gangrène la démocratie, la mise en coupe du monde par les mafias, l’enfumage de la communication, contre l‘apartheid climatique : on peut donner tous les noms que l’on veut à la destruction de l’humain, quant à la réponse, elle n’est pas humanitaire mais sociale et politique, humaine tout simplement. Remettre, replacer, repositionner le vivant au coeur du processus de développement, et la démo au coeur de nos républiques, et l’enfant, c’est à dire l’avenir au coeur de la démo, ce n’est quand même pas si difficile à comprendre, bordel! Petite pause musicale: https://www.youtube.com/watch?v=mDeiHrAwubs https://www.youtube.com/watch?v=grhWeSua-7k https://www.youtube.com/watch?v=_ioc6sdgugo Arte, suite: l’Écosse et sa nature magique, propriété de très gros propriétaires terriens, proches de la famille royale, oligarches russes, émirats, qui sont donc les premiers bénéficiaires de la PAC. Les petits paysans qui produisent proprement et travaillent à préserver nos paysages, nos forêts, nos eaux et nos neiges, les équilibres fondamentaux de notre nature accompagnée et respectée sans être ni dominée ni faussement et fallacieusement domptée ? Et finissent par se suicider en masse car ils sont à bout, comme les personnels soignants, comme les policiers et gendarmes, comme les prisonniers et gardiennes et gardiens de prison, comme les enseignants et les directrices d’école, comme les salariés de la poste, de France télécom, de Renault, mais pas que, qui ne suivent plus les cadences infernales, les pressions psychologiques et les harcellements d’une politique de surrémunération du capital conjuguée à son corollaire, la modération salariale synonyme de misère sociale pour 80%, aisance pour les 20% restant. Tout économiste digne de ce nom sait que cela ne peut fonctionner, sauf en régime autoritaire et plus si affinité, comme cela semble se rapprocher. Tout s’accélère: le double mouvement de décomposition du monde et du constat de cet état de fait, de ses causes et fondements, et la rebellion qui en découle, se précipite. Ce qui était non pas invisible mais prévisible, c’est à dire déjà inscrit dans le cours de l’histoire, est devenu visible d’abord ici et là, puis un peu partout, allant s’accélérant. Avant hier, Alger, HK, hier Haïti, Quito, Santiago comme en 1973, mêmes causes, même effets, toutes choses égales par ailleurs, comme nous l’a appris l’école de la république, les hussardes et hussards d’ycelle, l’école des Lumières enfin : aujourd’hui Beyrouth, Bagdad, Téhéran, puis Manaus, Harlem, Bogota. Toujours en toile de fond, les ronds points et les GJ, la matrice des luttes si on veut bien voir les choses ainsi. Les commentaires de ceux qui prévoit l’avenir une fois passé, l’avenir d’hier, vont bon train. L’un se réfère à 68 pour souligner que les GJ n’ont pas de leader alors qu’en 68, DBC, meneur de la révolte des étudiants, il fallait l’oser, celle-là : où sont les usines en grève, les occupations ? DCB hier petit leader d’un minuscule mouvement, un groupuscule comme on les appelait alors, aujourd’hui meilleur ami (après Benalla) de M … Prendre des notes, et relire pour s’appercevoir que tout est mauvais, mais que de ce mauvais sortira un texte épuré, avec la patience et la mise à distance, le regard désabusé. Se perdre dans la relecture pour retrouver le fil de la pensée, du monde pensé dialectiquement, et cela peut durer, prendre du temps, laisser la pensée s’inscrire dans le flux du temps, qui n’est pas qu’une suite d’événements, même commentés. Nous appartenons à ce monde qui ne nous appartient pas, nous appartenons à ce monde, et non l’inverse. Et encore le retour vers cette soirée magique à Banfora, de retour des cascades, l’attente et l’apparition de cette robe à grandes fleurs rouges sur fond blanc épousant au mieux ses formes époustouflantes, qui a coupé le souffle à toute une assemblée en fête. Le silence se fit, elle vint majestueuesement s’asseoir à la table à laquelle j’étais assis, à „notre“ table qui l’attendait, le visage éclairé par un large et sensuel sourire. Les regards l’y ont accompagnée, les conversations ont repris, la musique aussi, et nous avons bien dansé ce soir-là. Et maintenant, place à l’Islande. Et comment ne pas parler de sa littérature, ses sagas modernes que sont „À la mesure de l’univers“ et autres contes si sensibles, si poignants et grandioses? Mais l’Islande ne s’appartient plus, est envahie de touristes qui contribuent à accélérer la destruction du biotope, nous dit un reportage. Enfin, tout est rentré dans l’ordre avec le virus…Ce concerto pour clarinette de WAM me renvoie à un hiver à Stockholm, Krukmakargatan 2, à lire En dåres försvarstal, Plaidoyer pour un fou, d’August, pour enchaîner par En älskare dagbok, journal d’un amant, de Sven Linkvist. Et la lecture de Toni Morrison, que procure-t-elle? Lire, se laisser emmener, essayer mais pas trop de suivre sachant que tout finit par s’éclairer si on se laisse guider : ”… il alla décrocher la croix. Puis il la porta devant l’estrade et la tint devant lui pour qu’ils voient – s’ils le voulaient. Qu’ils voient ce qui était certainement le signe qu’avait fait n’importe quel humain n’importe où : la ligne verticale; la ligne horizontale. Même les enfants la dessinaient avec les doigts dans la neige. (…) d’autres le disposaient avec des os dans la toundra, … sur des affleurements rocheux, depuis l’Égypte jusqu’à l’Afrique du Sud. Les Algouquiers et les Sami, les Zoulous et les Druides – tous avaient dans les doigts le souvenir de cette marque originelle, … sous jacente à toutes les autres. Cette marque on la retrouvait dans la disposition des traits du visage. La marque d’une silhouette humaine équilibrée, prête à étreindre. …” La suite se laisse lire aussi, enchérissant encore la flopée de questions qui se bousculent à chaque ligne. Et quelle musique là-dessus? Plus loin : ”Vous voyez l’exécution de cet homme noir solitaire appuyé à l’intersection de ces deux lignes auxquelles il était attaché. Une parodie d’étreinte humaine, liée aux gros bâtons si commodes …Nouvelle ouverture du mythe de la croix (cruxifiction, sacrifice), à celui de la rencontre, ou plutôt de l’humain dans son essence, que les religions monothéistes, autoritaires, masculinistes, blanches et totalisantes, cherchent à soumettre, à détruire. Et elles semblent sur le point d’y parvenir … Luc Nkulula (18.10.1985 – 10.06.2018) a été assassiné par le feu parce qu’il voulait changer son pays, à Goma, en RDC. La Lucha continua! Car, comme le dit le poète :

Ecoute : le tam-tam s’est tu ; le sorcier peut-être a livré son secretLe vent chaud des savanes apporte son message.L’hippocampe déjà m’a fait un signe de silence.L’Afrique va parler.Car c’est à elle maintenant d’exiger :J’ai voulu une terre où les hommes soient hommeset non loupset non brebiset non serpentset non caméléons.J’ai voulu une terre où la terre soit terreOù la semence soit semenceOù la moisson soit faite avec la faux de l’âme, une terre deRédemption et non de Pénitence, une terre d’Afrique.Des siècles de souffrance ont aiguisé ma langueJ’ai appris à compter en goutes de mon sang, et je reprendsles dits des généreux prophètesJe veux que sur mon sol de tiges vertes l’homme droit porteenfin la gravité du ciel. »Aimes-tu l’aventure, ami ? Alors regardeUn continent s’émeut, une race s’éveilleUn murmure d’esprit fait frissonner les feuillesTout un rythme nouveau  va térébrer le mondeUne teinte inédite peuplera l’arc-en-cielUne tête dressée va provoquer la foudre.L’Afrique va parler.L’Afrique d’une seule justice et d’un seul crimeLe crime contre Dieu, le crime contre les hommesLe crime de lèse-AfriqueLe crime contre ceux qui portent quelque chose.Quoi ?un rythmeune onde dans la nuit à travers les forêts, rien – ou uneâme nouvelleun timbreune intonationune vigueurun dilatementune vibration qui par degrés dans la moelle déflue, révulse danssa marche un vieux cœur endormi, lui prends la taille et vrilleet tourneet vibre encore, dans les mains, dans les reins, le sexe, les cuisseset le vagin, descend plus basfait claquer les genoux, l’article des chevilles, l’adhérence des pieds,ah ! cette frénésie qui me suinte du ciel.Mais aussi, ô ami, une fierté nouvelle qui désigne à nos yeux le peupledu désert, un courage sans prix, une âme sans demande, un geste sanssecousse dans une chair sans fatigue.Tâter à ma naissance le muscle délivré et refaire les marches despremiers conquérantsImmense verdoiement d’une joie sans éclatsIntense remuement d’une peine sans larmesInitiation subtile d’un monde parachevé dans l’explosion d’ordes cases, voilà, voilà, le sort de nos âmes chercheuses, et vousvoulez encor vous épargner tout ca ?Allons, la nuit déjà achève sa cadenceJ’entends chanter la sève au cœur du flamboyant…(1944)

In « Léopold Sédar Senghor : Anthologie de la nouvelle poésienègre et malgache de langue française », Presses Universitaires de France, 1948 Alors, des livres pour découvrir la puissance de ces littératues africaines qui nous font voyager en terres inconnues, à découvrir pour nous en émerveiller :

  • L’Aventure ambiguë, de Cheikh Hamidou Kane

    Le Soleil des indépendances de Ahmadou Kourouma

    les Gardiens du Temple, de C.H.Kane

    Les Bouts de bois de Dieu, d’ousmane Sembène

    Une vie de boy, de Ferdinand Oyono

    Le devoir de violence, de Yambo Ouologuem

    L’Étrange destin de Wangrin, d’Amadou Hampaté Bâ

    Jazz et vin de palme d’Émanuel Dougala

    Le Cercle des tropiques d’Alioum Fantaré

    La Mémoire du fleuve de Christian Dedet, l’Afrique aventureuse de Jean Michonet, à lire en écoutant la musique de Lambaréné (lien plus loin)

    Le secret du Dr Bougrat, Le Soleil pour la soif, du même auteur, et encore beaucoup d’autres comme „Photo de groupe au bord du fleuve“, „Allah n’est pas obligé“.

Mais cela était une sorte de diversion au texte en préparation, diversion nécessaire car incluse dans la vie quotidienne et permettant la re création. La suite, donc, avec une citation d’un/une spécialiste en com : „si M et son gouvernement y gagneraient de leur point de vue une image de „réformateurs“, (EMT) ils y perdraient celle d’un pouvoir „à l’écoute“. Explication de texte : l’image est la résolution de toute action, ou inaction, politique, le point zéro de la démocratie EMT que l’infini totalisant (tout est dans l’image, alpha et oméga de la compréhension du monde) du spectacle, le capital concentré au point qu’il devient image. Le message est simple : toute cette agitation stérile n’a qu’une fonction : dire l’incompétence comme moyen de gouvernement, la messe finale étant de toute façon dite :“voici ce qui vous attend, que vous le vouliez ou non, qui est déjà là, sans discussion“, le reste est de la com pour amuser le populo, que cela n’amuse plus justement. Ce qui l’intéresse pour l’heure, ce populo, c’est l’échange des vécus dans le dit et l’écrit, l’échange des expériences et de ce qu’elles génèrent, l’échange des mémoires en ce qu’elles sont diverses et s’inscrivent dans le grand fleuve du temps. Les sottises et autres crétineries dangereuses des M., la Castagne et autres LR votant des lois infâmes sans aucun sens ni aucune espèce de constitutionalité, s’inscrivent dans le droit discours de Z le zorro des sots, le ground zero de la pensée, l’infini de la non pensée, le Zorro de la non pensée. Il fut un temps où nous apprenions que le plus long mot de la langue française était bien „inconstitutionnellement“, et on ajoutait que nous n’aurions probablement pas à l’utiliser. Eppure, siamo qui. Ces propos ne sont pas seulement dépassés, ils sont surtout là pour entretenir un bruit de fond couvrant le réel, la réalité de la fragilité des gouvernants qui ne sont là que parce que nous le voulons bien, pour paraphraser un slogan de pub, peu de temps avant le moment où tout se jouera d’un coup, mais ce bruit de fond ne couvre pas celui du négatif à l’oeuvre, un bruit de fond sourd, dangeureux quand il emplit tout l’espace sonore. Et puis le virus a porté le coup non pas fatal, encore que, mais pour le moins sévère, aux luttes en cours. Et les mêmes qui étaient foule factueuse blablabla sur les ronds-points et dans les manifs, qui chantaient souvent la Marseillaise d’ailleurs, chant révolutionnaire des plus violents, soit dit en passant, les mêmes sont aujourd’hui au front, mal protégés pour assurer la survie de la nation, „scandaleusement traités“, traitées surtout comme d’hab, ce que l’on feint de découvrir tout à coup, et qui une fois de plus seront roulé-e-s dans la farine, nul besoin d’être prophète en la matière. Mais les jeunes des quartiers et beaucoup d’autres se soulèvent à nouveau, confinement à peine levé, pour exprimer leur solidarité avec les soeurs et frères américains et leur colère que ce qu’ils subissent depuis tant d’années ne rencontrent que déni et mépris, mépris par le déni, déni par le mépris. C’est devenu un délit de le constater, le délit de victimisation, communautarisme, et donc séparatisme, pour finir par le trop funestement fameux islamo gauchisme, concept nauséeux pêché dans l’égoût de l’extrème droite et calqué sur le judéo bolchévisme des années 30 du siècle passé, comme s’il n’avait pas déjà provoqué d’immenses dégâts, d’infinies souffrances, lui-même calqué sur le judéo troskisme, ou gauchisme des bolchéviques. Cela devrait interpeler, tout de même, comme cela interpelle les derniers rescapés de la shoa, celles et ceux qui ont passé leur vie à dire, à témoigner, pour que la mémoire de ces atrocités ne se perde pas, … islamo gauchisme qui devient donc complicité avec le terrorisme, c’est même le principal délit : comment définit-on le périmètre de ce délit d’un genre pas si nouveau ? Quand rouvre-t-on les stades, comme certains l’appelaient de leurs voeux pendant la crise des GJ ? Quand donne-t-on clairement à la police le droit de tuer? Et pourquoi pas un retour aux sources, à leurs sources, pour ces générations issues de l’immigration, n’est-ce pas la réponse adéquate? Aux Théo, Adama et à toutes et tous les autres, celles et ceux des Misérables nouvelle version qui a tant bouleversé notre président opportuniste, on a envie de crier : courage, fuyez ce pays de m… ! pour reprendre l’invective célèbre de Zlatan, alias Ibra. L’aventure est là-bas, dans un nouveau chez-vous, avec ces printemps qui se regénèrent, là où tout est à faire. Prendre les chemins que nous avons pris à l’époque, du nord vers le sud, comme certains ont déjà commencé à le faire, et une fois dans leur nouveau chez eux, poursuivre le travail en profondeur commencé par leurs aînés. C’est vrai aussi pour tous les jeunes des pays plus développés, partir vivre une nouvelle vie en Afrique, en Amérique du sud ou dans des contrées où tout reste à faire, donc à vivre, et avec celles et ceux qui auront choisi de rester vivir en el païs, construire 1000 passerelles, 1000 chemins solidaires, et autant d’entreprises durables, tout en revisitant la démocratie. Et alors faire en sorte que l’exil forcé n’ait plus de raisons d’être en participant à la construction de sociétés justes et ouvertes… Mais est-ce bien réaliste … de méfu en écrivant ? La lutte des classes occultée par le double chantage de la consommation aveugle et du chômage de masse, son pendant qui prive des joies clamées de cette consommation. Consommation qui détruit la ressource et l’humain. Chômage qui donne la honte de l’assistanat, de l’incapacité à choisir sa vie, de manquer sa propre réalisation. Mais qui oblige aussi à aller voir ailleurs.Accord PSA / Fiat = prise de contrôle de PSA par la famille A, qui ne sont pas des agneaux loin s’en faut, et les fonds de pension actionnaires. Comme pour GE et les autres. Et BLM de claironner, comme Macron en son temps pour d’autres opérations de bradage :“l’état actionnaire restera vigilant sur le maintien de l’appareil industriel …“ Alors on peut être sûr qu’il faut comprendre : comme pour GE et toutes les autres grandes entreprises bradées , l’état s’est chécou et les moteurs des camions du déménagement des machines tournent déjà au ralenti. Bye bye!… sauf si on bloque les dépôts de carbu et les entrées de péage. Quant aux brevets, le capital savoir faire si précieux : bye bye, eux aussi.Santiago : „no son 30 pesos, son 30 años“, ou le rapt de la mémoire collective, le rattrapage de la réalité enfouie, de la mémoire volée de la répression sauvage classe contre classe, libéralisme sauvage contre avenir de l’humanité. La première tâche est bien de nous réapproprier notre mémoire collective, c’est juste une question de survie de l’humanité. Mouvement „pinguinos“ (2006-2011) = mémoire émergente héroïque, et aujourd’hui „Chile desperto“ et „nos quitaron todo, hasta el miedo“. Mouvement trans générationnel de la réhabilitation de la mémoire collective. Première réponse du pouvoir : déclaration de „guerre contre l’ennemi intérieur puissant et organisé“ (le peuple chilien, ndlr), quel compliment M. le président ! Après plusieur dizaines de morts, il a dû lâcher du lest (8 MM) comme chez nous Macron. Tiens!: „pillages récurents étrangement tolérés par les forces de l’ordre pourtant surdéployées“, re tiens!, cela ne vous rappelle rien ? „30 ans d’abus de confiance et de mensonges forgent une conscience citoyenne“, re re tiens! Cela ne vous rappelle rien (ter)? „Nos estamos en guerra por el derecho de vivir en paz.“ Quelle beauté dans la simplicité de l’expression de la révolte citoyenne des peuples! Et toujours :“el pueblo unido jamas sera vencido“. Eau, santé, retraites, transports, prisons, … passés au privé = gouffre inégalitaire. Mais aussi corollairement 30 años de reconstruction patiente de la mémoire collective. Le chaos vaut mieux que le statu quo, car c’est bien la seule, même si dangereuse, manière de provoquer des changements. Retour à Joal : „Le poète est comme la femme en gésine, nous explique Senghor dans sa postface à Éthiopique, il lui faut enfanter. L’africain singulièrement qui est d’un monde où la parole se fait spontanément rythme dès que l’homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Le pouvoir de l’image anlogique ne se libère que sous l’effet du rythme. Seul le rythme provoque le court circuit poétique et transforme le cuivre en or, la parole en verbe“. Et Édouard Glissant nous dit : la poésie cérémonielle et faste de Léopold Sédar Senghor nous convie au rythme du verset où nous retrouvons notre souffle, et nous n’oublierons pas qu’elle a rempli une fonction humble et orgueuilleuse que régente le scribe ou le copiste, par quoi elle a fait entrer la matière africaine dans le savoir et la sensibilité du XX° siècle commençant“. … Chez Léopold Sédar Senghor, le son est immédiatement accessible même si le lyrisme est parfois étrange. Alors, relisons : Joal, je me rappelle / je me rappelle les signards à l’ombre verte des vérandas / les signards aux yeux suréels comme un clair de lune sur la grève / je me rappelle les fastes du couchant / où Komba Diofène voulait faire tailler son manteau d’argent…Alger, marée humaine pour le vendredi de l’Indépendance : „Istiqlal! Istiqlal! Indépendance! Indépendance! Ils ont tout compris, comme les chiliens, les hongkongais, les équatoriens et tous les autres, à Beyrouth, Bagdad et jusqu’à Téhéran. Soixante-cinq (65) ans que la lutte armée pour l’indépendance a été lancée en Algérie. Et la police n’arrête pas d’arrêter, le régime militaire de réprimer, arrestations arbitraires, normalisation du mandat de dépôt, comme chez nous, lire plus loin paroles de policiers, violence d’état, comme chez nous, mais il ne faut surtout pas le dire … Assongo au Mali : attaque d’un camp militaire, 53 morts, comme des centaines d’autres dont on ne rappelle même pas le sacrifice parce qu’ils ne sont pas français mais maliens, nigériens, burkinabe. Ansogo, c’est le village des enfants malades de la boucle du fleuve Niger, celui de l’émerveillement du marché bororo, celui des dernières familles de girafes du Sahel protégées qu’elles sont par la population. Pleure, ô Mali bien aimé! Cent mille (100 000) morts au Yémen depuis 2015, femmes et enfants compris, en partie avec les armes que notre représentant en armement en chef n’a pas la tehon de vendre à ses amis les émirs. Nous, si. Pétrolier grec, marée noire au Mexique : les revoilà, les armateurs grecs, ils ne sont jamais loin là où ça pollue dans le monde.Qui a dit :“Mets des slips sur tes phrases, on voit les couilles de tes émotions“? D’une grande finesse, d’une incomparable délicatesse des plateaux télé. Le niveau peut faire peur parfois en ce qu’il entretient une affligeante et débile petite musique de nuit qui finit par nous faire oublier l’autre, qui se nourrit de lui-même comme le secteur qui le met en ondes, qui s’autocontemple et s’auto congratule à longueur de programmes dans un entre soi qui n’a d’équivalent que celui qui sévit dans la caste politique, l’un et l’autre étroitement imbriqués.https://www.youtube.com/watch?v=ZE9KUGU5oRI : l’Atlas Mad Maps de Nicolas Lambert et Christine Zanin, qui va changer votre vision du monde. Entre la Chine et la Corée coule le fleuve Ya lu. 在中韩之间流经鸭绿江: Zài zhōng hán zhī jiān liú jīng yālǜjiāng

Et encore : 天安门 : Tiān’ānmén, la Porte de la paix céleste, tian = le jour et le ciel, an = la paix, et men = la porte, mais aussi la marque du pluriel des pronoms personnels : , wǒ = je, 我们, wǒmen = nous https://www.youtube.com/watch?v=g8ewPHWcbAE : encore Erlando de L.10.12, retour sur le 10.12.1960 Alger, rappel de notre histoire, lire Mouloud Feraoum, grand écrivain algérien assassiné en mars 1962 par l’OAS. Lire aussi l’historien Messaoud Maadad…. et on reprend un peu en arrière, la suite arrive, une partie est même déjà arrivée. Hongkong, mort de Alex Chow, il avait 22 ans. „On ne demande pas la liberté, on se bat pour elle.“Marseille, 2 films, „1, 2, 3 soleil“, 1993, et aujourd’hui „Shéhérazade“ de JB Marlin. Lire aussi Faux Bourgs, de Yoanne Lamoulère + La ville est tranquille, de Guédignian.Écouter, lire ce que disent les policiers (Médiapart) : le vécu, encore le vécu, toujours le vécu.Jérôme *, policier :“ Ce qui m’a touché en revanche, c’est la répression qui a été mise en place contre le mouvement. En tant que policier, j’ai eu la sensation que le gouvernement en a eu peur et en réponse a tout fait pour faire peur à son tour et faire taire la contestation sociale. Officier de police judiciaire, quézaco? Alors, pour la séparation des pouvoirs, où est Montesquieu passé, comme nous l’avons appris à l’école de la république, et nous, on repasse quand ? „ La garde à vue doit être justifiée (6 motifs). Or, depuis le début des manifestations, les consignes sont de placer systématiquement les GJ en garde à vue“. Il s’agit souvent d’arrestations préventives , la justice, avec le proccureur, comme la police, a reçu des instructions dans ce sens. Et la suite est pire encore, encore plus tranchante : „homme en sang arrêté pour rebellion, victime que l’on fait passer pour mis en cause“. Stéphane :“ violences illégitimes disproportionnées mais réalité que l’exécutif refuse de reconnaître“. Vincent* :“ à bout de nerf, peur et fatigue“. Sébastien*: „mon fils a honte de moi, „moi, GJ, toi, facho“. Mais aujourd’hui, le mouvement a fini par nous rapprocher, nous allons ensemble à certaines manifs“, et .“ nous avons reçu des instructions de laisser faire pour salir le mouvement“. Jérôme*: „la police sert un système qui va à l’encontre de la population et sert les intérêts privés. Le problème est que les policiers font corps, et en pensant défendre leurs intérêts, ils soutiennent une institution qui les détruit“. Ce couples de retraités aussi, comment vivent-ils les manifs dangereuses? Ils disent leur ressenti :“il y a quelque chose de pourri dans ce temple de la consommation où un président tente de nous faire rentrer dans cette maison devenue sinistre“. Une autre :“j’ai pensé aux morts et aux blessés. Qu’est-ce qui a changé pour nous? Rien du tout, les taxes ont augmenté, on est toujours dans la galère (Angoulème)“. Une nouvelle recrue policière : „je pensais que les revendications sont légitimes et du coup je ne trouvais pas ça normal de voir des blessures de guerre contre les citoyens. À Montpellier : „appel à la grève générale le 5.12 (on y est, ndlr). Ces femmes de Lorraine :“Je pense qu’il faut mieux être sur les ronds points, visibles, ensemble et communiquer qu’être à une manif où on se fait gazer dès le départ, voilà“. Hong Kong et les New Territories, après la mort du jeune Alex Chow, 22 ans : „on sait qu’il est impossible de revenir en arrière“. Beyrouth et la fête au delà des clivages confessionnels, pour justement les abolir et avec eux la corruption des clans qui s’en servent à leur seul profit. Alger, la foule immense encore et encore et la répression qui s’intensifie. Comment les peuples vivent-ils la stratégie du pourrissement qui se met en place partout où ils se soulèvent. Santiago et la mémoire vive qui ressurgit, intact et douloureuse. Port au Prince en Haïti, la faim dans la rue, le martyre d’un peuple qui dure depuis … sa déclaration d’indépendance, la honte de notre république, qui perdure. Liban, médias alternatifs en vogue pour réaffirmer le dépassement des clivages claniques des communautarismes religieux, Bagdad, des grafitis comme moyen d’expression pour les manifs. La liste se regénère à elle-même, s’actualise en continu.Le 16.11, journée de la République en marche : bataille de chiffres = déni contre écoute des vécus = constat. Espèces menacées, alors que c’est l’huma qui est menacée, et tout le reste avec. C’est parce que l’huma est menacée que les gorilles le sont. Retour à Living Stone, au Guatemala, si señor!, ce village de pêcheurs où on arrive par bateau, et où nous avons bien farnienté quelques jours en cette année 1978. Dans le petit bar sous les bananiers, deux jeunes anthropologues américains – my name is Gloria, but call me Sunshine – qui nous racontent qu’ils travaillent sur le périmètre de la mine (de quoi ? Cobalt ? Manganèse??) quelque part dans la forêt environnante pour étudier le peuple autochtone qui y vit depuis la nuit des temps et qui, déjà malade et alcoolisé, est prêt à disparaître. Ils sont conscients que leur mission est donc clairement de prendre les mesures nécessaires, de répertorier gênes et coutumes, objets et organisation sociale, pour les conserver au musée des peuples disparus avant leur mort annoncée. C’était en 1978. Et aujourd’hui, 38% des déchêts marins sont en Méditerranée, et font d’elle l’une des mers les plus polluées au monde. Paulo Paulino, gardien de la forêt, assassiné au Brésil pour avoir essayé de protéger l’Amazonie, par les traficants de bois :“Que restera-t-il pour nos enfants dans 30 ans?“ demande sa femme. Mort annoncée des peuples premiers, partout, pour le simple fait de se trouver là sur des sols recélant d’immenses richesses minéralières. Voir le doc Arte Exterminez toutes ces brutes: l’hommage dwe Raoul Peck aux vaincus de l’histoire qui nous dit que „l’histoire humaine mondiale réente est celle de l’extermination et de l’exploitation féroce des autres peuples par les pouvoirs occidentaux“, ce que ce blog a tenté de faire au travers une expérience subjective et limitée courant sur les 50 dernières années et que la situation actuelle du monde démontre d’une manière accélérée…. et avant de revenir sur cette journée du 15.11 place d’Italie, une pause avec Heinrich Schutz : https://www.youtube.com/watch?v=neSRx-biZbs Sur la journée du 15.11 : ce qui est intéressant, c’est que dans ces situations les acteurs, et les actrices, trouvent d’instinct, tout de suite, une réponse adéquate : au ridicule spectacle de l’émeute montée de toutes pièces place d’Italie (qui étaient vraiment ces fameux black blocks? La réponse par les images, et surtout les témoignages entendus le 5.12 de celles et ceux qui y étaient, édifiants). Nous sommes en 2019, et le virus est déjà présent sur les écrans radars. Quant aux discours, ils s’engluent dans les mêmes poncifs ressassés en boucle sur les plateaux : la stèle commémorative du maréchal + pompiers attaqués (par qui? Pas par les manifestants, selon un pompier rencontré le 5.12) = symboles de la république = la république attaquée, nos valeurs blablabla, une voiture de la mairie de Paris incendiée = ils remettent en cause les fondements de la république; les Halles : les familles qui préparent Noël prises en otage; la BRAV en action = la brigade de répression des actions violentes, en direct sur les motos sillonnant les rues de la ville pour traquer les fauteurs de troubles = Paris militarisée. Et le mot de la fin revient à un général à la retraite : „tout ce dispositif pour protéger les manifestants qui se mettent en danger, … y compris les gens violents qui les agressent (!) …“. La réponse de tous les gouvernants, de Pékin à Paris, d’Alger à Siantago, est la même : répression de la rue, discréditation par la désinformation, pourrissement et écrasement de celles et ceux qui restent, qui n’ont pas compris qu’à un certain moment, „il faut quitter“, comme on dit en Afrique. Relire le roman de Shan Sa, La place de la porte céleste, pour revivre ce que les manifestants ont vécu il y a trente ans, Place de la porte céleste, Tian’anmen, 天安门, tian = le ciel, an = la paix, et men = la porte. La réponse des femmes GJ : retrouver l’origine perdue, l’être ensemble, la parole échangée, la fraternité et la solidarité, la démocratie locale. Pour infléchir la politique des états centraux et de leurs commanditaires, dans un premier temps, puis la renverser, il n’y a que la convergence consciente des luttes par la désobéissance civile, civique, sur tous les continents, sans oublier les peuples premiers, les premières victimes de tout cela et qui ont payé de leur survie même l’accumulation primitive du capital, puis le développement sanglant du libéralisme économique : le meilleur pour les plus riches, le pire pour tous les autres. „Nos malheurs finiront quand tous les pauvres s’y mettront“, avait écrit un gilet jaune sur son gilet, soulignant là à la fois toute la complexité, mais aussi la relative simplicité une fois le principe posé. Sans oublier non plus les enfants réduits au chantage abject de l’esclavage y compris sexuel, ou à la pire des morts, la mort par le pire, la faim, ni les femmes violentées et violées chaque jour, ni les aînés qui ont construit notre solidarité, ni les Ouïgours, ni les derniers d’entre tous, les 70 millions de migrants qui se perdent sur les routes de l’exil de par le monde que nous leur avons fabriqué, l’enfer sur terre. Toutes celles et ceux qui sont dans la misère et veulent s’en sortir, toutes celles et ceux qui ont compris que le sort funeste de ces victimes préfigure le leur dans un proche avenir, toutes et tous se lèvent pour ensemble reconstruire leur dignité, notre dignité d’humains :“rien de ce qui arrive autour de nous ne nous est étranger dans la mesure où nous sommes femme, homme, une partie de l’humanité“. Et quand les glaciers suisses auront fondu, que leur serviront les milliers de milliards accumulés, et leur modèle si efficace de développement, solidaire mais seulement en interne, enfin, quand tout va pour le mieux ? Et comment fabriqueront-ils alors leurs délicieux et incomparables fromages de montagne à pâte dure? Ils le savent bien, nos enfants, pour qui il ne reste que 5, voire 10 générations à vivre, et dans des conditions épouvantables de la guerre de tous contre tous. Cela fait beaucoup de monde qui réfléchit, et notre planète le vaut bien. De toutes façons, nous n’en avons pas d’autre, ni de plan B. Messe en si sur Arte en ce dimanche matin : et l’esprit descendit parmi nous… Les peuples souverains réaffirment leur droit à disposer d’eux-mêmes, sur toute la surface de la terre. L’huma devra-t-elle passer par la GC, la grande cata ? S’agit-il bien de la phase finale de la lutte entre le spectacle, „le capital concentré au point qu’il devient image“ et l’humanité ? Rien n’est joué, et encore moins avec la pandémie, qui a fini par débarquer ici, et on continue à pointer du doigt les migrants comme coupables de tout en oubliant cette fois de regarder le doigt plein de … .Nous sommes en Europe, qui s’est fait la guerre durant des siècles et a réalisé son accumulation primitive du capital par la destruction des peuples premiers, le commerce triangulaire et l’esclavage, le premier crime contre l’humanité, celui qui induit tous les autres et les contient : esclavage et violences faites aux femmes et aux enfants, arrachements et migrations forcées de peuples entiers pour une exploitation sans merci par le travail jusqu’à ce que mort s’en suive, suivi d’autres génocides plus cruels les uns que les autres, jusqu’à son organisation industrielle et bureaucratique par les régimes totalitaires poussés à l’extrème, les camps nazi, le goulag soviétique, la révo cul en Chine, Pol Pot au cambodge, à la machette carrément au Rwanda (avec la bénédiction de qui?). Et aujourd’hui, prise en otages des générations à venir par le creusement abyssal des dettes publiques et la destruction irréversible de notre environnement, de notre ressource Terre, la voici la solution finale.Yiyun Li, dans „Cher ami, je vous écris de ma vie dans votre vie“ page 12 : „nos souvenirs en disent plus long sur le présent que sur le passé. À n’en pas douter, le passé est réel. Les preuves ne manquent pas … Mais parmi cette abondance de preuves, nous choisissons et abandonnons ce qui nous arrange … Je ne veux pas que le présent juge le passé. Et pourquoi et en quoi ce ne serait pas l’inverse, le passé qui juge le présent“. „Écoute plus souvent ls choses que les êtres, écoute dans le vent, … c’est le souffle des ancêtres …“ Qu’est-ce que le présent ? Le vide médian entre passé et futur, futur et passé ? Ne pourrait-on pas dire qu’il est le travail en continu de la mémoire vive à la recherche de la mémoire que l’on croit morte, mais qui n’est qu’enfouie et non enfuie. Et plus loin page 16 : „la nuit, cocon pour moi, la nuit, je possédais le temps, et non l’inverse“.

Alors, la pandémie qui nous pendait au nez comme un siflet de quatre sous nous est tombée dessus, et „nous sommes en guerre!“, et comme en 40, des élites qui se délitent, des gouvernants qui insultent leurs concitoyens en continu, et surtout l’avenir par leur impéparation mortifère et leur communnication mensongère, sauf qui peut et exode des ceux qui en ont les moyens, au mépris de la santé de leurs concitoyens, donneurs de leçon bien planqués à l’arrière, yoyo boursiers si profitables aux spéculateurs, idéologues xénophobes pour rester poli jetant de l’huile sur le feu en stigmatisant certaines populations, blixt krieg et ennemi invisble, morts en masse. Et comme en 14, des généraux planqués à l’arrière envoyant à la boucherie les forces vives de la nations, soignantes et soignants, forces de l’ordre, enseignantes et enseignants, travailleurs forcés au travail du même nom, pauvres confinés dans des habitats indignes, SDF et migrants enfermés dans les centres de rétentions, les camps, bloqués aux frontières ou dormant dans nos rues, gardiennes et gardiens de prisons et prisonniers, y compris présumés innocents, (mais ouf, on a eu le temps de sortir le pauvre Balkani, et le fât fillon a peu de chance de s’y retrouver un jour, encore moins Sarko …), gilets jaunes emprisonnés pour avoir osé crier leur colère. Et bien sûr nos aînés qui ont construit notre prospérité et leurs acompagnants abandonnés à leur triste sort dans les mouroirs, malgré l’héroïsme des personnels soignants, toutes et tous les autres partout de par le monde sacrifiés sur l’autel de la déraison des marché, nouvelle raison d’état. Bien sûr, pas tous ripoux, dans l’immense machine de l’état, et c’est bien en dénonçant celles et ceux qui le sont que l’on rendra hommage à toutes celles et tous ceux qui ne le sont pas: les maires nouveaux hussards de la République, gradés de la gendarmeries et de la police dénonçant l’illégalité des violences d’état subies par les manifestants, procureurs, avocats s’opposnat à une pratique mortifère de la justice, infirmières, pompières et pompiers, femmes,retraités, … en tête, tous le personnel de l’état envoyé au front sans protection, en état de grande détresse, enseignantes et enseignants doublement ou même triplement au front de la république en danger, forces de l’ordre comprises, premières et premiers de corvée, en première ligne de cette guerre sociale d’un genre tout à fait nouveau et en acte. Tout s’accélère, le sens des mots y participe, et aujourd’hui le virus.La suite arrive : des mots d’autres pour le dire, des maux et des faits effets des motsMon ami, ne hâte pas le cours du temps / il se peut que le pire attende au tournant (proverbe tadjik)Et si ce vide était ce qui nous permet d’avancer?“, nous rappelle Yiyun Li, „ce vide qu’on porte en soi, cette espèce d’insufisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le plus sûr“ (N.Bouvier). On a vu s’accélérer la critique du mouvement de décomposition du monde dans les soulèvements des peuples armés de la prise de conscience de la nécessité de reprendre en main leurs destins en se réappropriant leurs mémoires. La pandémie nous rappelle que cette réappropriation des mémoires sera ouverte sur le monde, internationale et mondialiste si elle veut déboucher sur des changements radicaux dans la répartition des pouvoirs pour la sauvegarde de l’huma.. Et si on veut décripter M le maudit, c’est par la clamation du meeting de campagne de la Mutualité quand il hurlait, bras levés en V: “j’ai besoin de vous, j’ai besoin de vous!“ qu’il faut commencer. On peut ensuite poursuivre avec les autres – „ … qu’ils viennent me chercher!“ „Ceux qui … seront complice du pire“. „les violences ayant entraîné mutilations et éborgnements, inacceptables, mais EMT inévitables, les incendies gigantesques, inaceptables, mais EMT nécessaires …“, et maintenant, après la dénonciation du scandale des niveaux de rémunérations et du traitement réservé à celles et ceux qui sont montés au front sans protection, les mêmes qui criaient ce scandale sur les ronds points, dans les manifs et s’y sont fait bien canarder, la vidéo de ce 1er mai si triste dans laquelle il appelle de ses voeux d’autres 1er mai heureux à l’avenir: travailleuses, travailleurs, on attendait presque l’internationale, et le lapsus de service comme d’hab, et que peu semblent avoir relevé:“l’année dern…euh prochaine, … joyeux et chamailleur, les enfants! Sans doute pour nous faire oublier et EMT le rappeler comme une menace celui de l’an passé, et il est inquiétant que l’on n’entende pas la menace pourtant si clairement exprimée, et que l’on se préfère se moquer du ridicule de la marionette, du grotesque qui fait partie du genre guignol qui ne doit pas nous rendre aveugle : le pire n’est peut-être pas à venir, mais il est sinon planifié du moins intégré aux conjectures, ne nous y trompons pas. Il n’hypnotise pas la France, encore moins les français, mais lui-même dans le miroir que ses admirateurs, flagorneurs et obligés lui tendent, à commencer par la maman prof de déclamations théâtrales, pauvre petit Dorian qui se rêve en grand Charles. Un an déjà! Quelle belle manif, malgré le nassage, gazage matraquage du début à Montparnasse et celui de la fin boulevard de l’Hôpital, succintement décrite dans un billet précédent. Tout garder en mémoire, ne rien jeter pour comprendre comment aujourd’hui, dans leur gestion irresponsable et irréfléchie de la pandémie, entraînés par leur croyance en leurs propres mensonges et illusions, ils ont joué à pile ou face, à „ça passe ou ça casse“, exactement comme à Fukujima et Tchernobyl, ces fameuses premières heures où il faut décider de tout stopper, noyer les réacteurs donc les perdre ou laisser la réaction devenir incontrôlable, exactement comme pour ND, la première alarme que l’on entend pas, la seconde que l’on ne prend pas au sérieux, et de toute façon, les systèmes de noyage de la charpente sont inexistants parce que … inesthétiques prétend-on, ou trop coûteux. Itou pour l’incendie de l’usine classée seveso de Rouen qui a copieusement répandu la dioxine mortelle sans la moindre raison pour les autorités d’alerter les populations alentour. Et aujourd’hui encore, les rapports s’accumulent sur la dangereuse fragilité des centrales à bout de souffle : on joue à pile ou face la survie de l’humanité. Raison d’état = déraison des marchés, la formule peut aussi bien symétriquement s’inverser : la raison des marchés est devenue la déraison d’état. Le faux n’est plus un moment du vrai, c’est le vrai qui est un moment du faux, un moment parmi d’autres. C’est plus que de l’impréparation, c’est un froid calcul conscient, de même que leur incompétence abyssale n’est qu’une manière de gouverner qui nous dit et redit : c’est ainsi, il n’y a pas d’alternative, vous serez de toute façon mangés à la sauce ultra libérale car les vrais patrons, les „donnateurs d’ordres“, l’ont décidé. Inacceptable mais EMT nécessaire, inévitable. Et le gamin de l’Élysée est plus que jamais dans la posture ridicule et autoritaire, il y croit, même s’il est le seul à croire qu’il interprète à la perfection sa partition, et il la jouera jusqu’au bout comme un gosse qui ne veut pas voir qu’il a cassé son jouet. Malheur à la ville dont le prince est un enfant! , s’exclamait déjà Jésus, H2M en a fait une pièce de théâtre en 68 ou 69 je crois. Et pire encore quand il s’agit d’un ado caractériel pour qui le pouvoir n’est qu’un hochet dont il peut jouer et jouir à sa guise. Et ce prince est un loup cruel, mais plus cruel encore est le mouton qui le suit … „Que n’a-t-il écouté, et entendu, les GJ plutôt que ses flagorneurs! Il aurait sauvé son quinquénat. Il ne faut pas s’y tromper, s’il décrète subito le rétablissement de l’état providence, c’est pour mieux socialiser les pertes monstrueuses et sauver l’économie libérale en privatisant encore plus ses profits, sauver le vieux monde agonisant quoi qu’il en coûte et non pour changer de modèle, quoi qu’il en dise. Et quand il dit pompeusement qu’il réfléchit au nouveau modèle de développement censé changer le monde (interview à la RSR début juillet 2019), ce n’est certainement pas pour se lancer dans l’économie solidaire que l’on sait faire fonctionner, qui fonctionne à plein régime et sur laquelle repose entièrement le sauvetage de notre nation, pas de l’état dont le bon Philippe, qui n’a certes pas inventé le gaz d’éclairage – vous l’avez, celle-là? mais a fait le job comme il a pu, a raison de nous prédire l’écroulement puisqu’il s’est écroulé là, sous nos yeux. Et il s’agit de continuer encore et encore à nous faire oublier cette dure réalité, mais EMT d’où nous venons et ce que nous sommes capables de faire, de même que d’où il vient, lui, et ce qu’il est capable de faire comme il nous le montre depuis 3 ans. Ce pouvoir est devenu inaudible et dangereux, l’incompétence triomphante comme mode de gouvernement se noyant dans la Bérésina de ses bégaiements sans queue ni tête anticipant l’écroulement de l’état, pas de la nation qui elle renaît, se régénère dans l’échange permanent, hier sur les ronds points et les manifs, aujourd’hui sur le front face au virus, et aussi dans les manifs, se retrouve dans la tâche entreprise avec les moyens du bord, faisant montre d’une énergie stupéfiante. Tout semble se passer dans le calme par des décisions politiques cohérentes, des moyens conséquents et une discipline sereine chez nos voisins du nord. Chez nous la société citoyenne se retrousse les manches, tant méprisée il y a peu : réforme des retraites passée en force au 49-3, décision prise au conseil des ministres censé être réservé à la pandémie qui déjà explosait, ce que l’on refusait de voir, maintien suicidaire du premier tour des municipales au simple motif que si on ne les avaient pas maintenues, l’opposition aurait hurlé au scandale, et en est donc responsable, l’inversion de la charge renvoie au délit d’intention de manifester du temps des Gj – tiens! Ils sont revenus aujourd’hui…), cette société soudée sur un but par celles et ceux de tout en bas dont on s’aperçoit tout à coup qu’elles et ils ont été si scandaleusement traités, s’est levée pour relever le défi, elle n’avait d’ailleurs pas le choix. L’envers de la médaille, c’est que ce pouvoir qui a implosé pour ne reposer que „sur une tête d’épingle“, pour rester poli comme ce général 5* de gendarmerie le relève dans son rapport, continue à nous mener droit dans le mur. On lui dit fraternité, il nous répond nation, unité de, guerre donc chef de, alors ceux qui osent le critiquer veulent semer la division = trahison, en allemand, cela donnerait : eine Nation, eine Krieg, einer Führer, ou dans un autre ordre, qui oserait outre-Rhin? Notre très sectaire ministre de l’éduc nat rappelait quant à lui : „une république, une langue, une grammaire, Eine Republik, eine Sprache, Eine Gramatik“, bigre!…Toujours le travail de la mémoire qui doit continuer à creuser, creuser. Et les blogs sont là pour cela, tout noter, tout décrire, tout partager, et un jour, passer les frontières. Exemples : Caroline du Nord, chômage de masse, précarité qui explose, mais plus de solidarité. Sur la porte d’un restaurant : „fermé pour cause de fermeture, nous réouvrirons à l’ouverture“, se moque une affichette. Territoires d’Outre-Mer privés de tout, eau potable, eau, conditions sanitaires déplorables, manque de nourriture et donc faim maintenant avec le confinement des pêcheurs, empoisonnement agro chimique par le chloredécone et son déni, et on envoie la marine sur un énorme monstre porte hélicoptères, le porte avions CDG étant out pour cause d’épidémie, on flippe sévère, là, dites. Au Minesota ou en Caroline du nord, des militants armés prennent d’assaut le capitole de l’état. À Singapour, l’épidémie que l’on a crue contrôlée dans les beaux quartiers repart de plus belle dans les taudis des esclaves modernes, travailleuses et travailleurs émigrés. Au Qatar, on dénombre plus de 6 500 morts sur les chantiers ubuesques du prochain mondial de foot, ubuesque aussi : qui osera y aller, qui refusera ? Au Salvador, les cadavres sont laissés dans la rue et l’armée fait des descentes brutales dans les quartiers. Tout se passe comme si le virus représentait la mauvaise conscience agissante de l’humanité en ce qu’elle a négligé la terre et les grands équilibres sur lesquels repose la vie, et par là s’est négligée elle-même, et donc que la multitude doive en payer le prix exhorbitant „reporté à nouveau“ sur les 5 ou 6 générations à venir, hors cata nucléaire, qui n’est pas si lointaine si on en croit les avertissements répétés de L’ASN. Les virus font partie de la vie, tout comme les mondes minéral, végétal et animal, dont l’humanité, la vie n’appartient pas à l’humanité mais la contient, c’est l’humanité qui fait partie de la vie, comme les virus arrivés avant nous, à la fois mémoire immémorielle de la vie et mauvaise conscience de l’humanité, c’est bien là que le bât blesse, virus qui seront selon toute vraissemblance là après. C’est bien cela que nous avions en partie oublié et que le virus, celui-ci et les autres, nous rappelle fort à propos. L’occase est unique, et pourrait bien être la dernière de changer pacifiquement l’ordre des choses. Autre question, car tout s’enchaîne, les mots et les faits : quel est l’état de nos troupes en théâtre d’opérations dangereuses, et à quoi cela sert-il l’intérêt général de prendre la posture de chef de guerre dans ces conditions, sans autre vision que son reflet dans le miroir de son égo que lui tend la maman-épouse ? Et qu’en disent à propos les peuples concernés qui en prennent plein la figure, pour des mots qui sonnent creux à leurs oreilles quand ils subissent et se battent vaille que vaille avec leurs larmes et leur labeur pour notre liberté ou la leur, ou encore d’énormes intérêts miniers en sommeil, objet de luttes féroces entre différents états et grandes compagnies minières et financières : le nord du Mali regorgent de trésors encore cachés, or et autres métaux, pétrole et autre minerais, why not uranium comme au Niger voisin, d’où partent souvent les rebélions. Comme l’Afghanistan, d’ailleurs, comme nous finissons par l’apprendre, objet de convoitises de pays, Chine, Russie, qui s’y livrent une guerre cruelle pour le peuple afghan par talibans et El Qaida interposés. Et d’une guerre à l’autre, de la guerre contre le jihadisme à celle contre le virus, les mêmes mots creux, les mêmes postures ridicules et méprisantes, les mêmes erreurs dûment refoulées en secrets d’état, la même incompétente gouvernance et son message corollaire qui déjà a dépassé le stade de la menace, la même absence de vision – à sans cesse se regarder dans le miroir, petit Dorian retouchant à l’infini son portrait qui, à force de mensonges et autres EMT, finit par n’être plus qu’un barbouillage ideux… Où sont les masques? Quand pourra-t-on s’en procurer? Comment? Et ce genre de réponse dans une interview au F.T.: „Je n’ai jamais rien imaginé car je me suis toujours placé dans les mains du destin. Il faut se rendre disponible à sa destinée … tout en essayant de concevoir ce qui semblait indispensable“. Il s’écoute bien sûr dire cela, mais s’entend-il, lui le prés. de la rép de Voltaire, des Lumières et Montesquieu? Il se prend pour Charles, il n’est que Dorian. À moins que … mais non … c’est impossible, inconcevable, qu’il ne se prenne … lui-même pour … une lumière, un représentant des Lumières, La Lumière de la rèp !??!… Où allons-nous? My godness! Et Jésus nous rappelle : malheur à la ville dont le prince est un enfant …(H2M en avait fait une pièce de théâtre), et pire lorsqu’il s’agit d’un ado caractériel, pourait-on ajouter. Ch. De Gaulle, lui, nous rappelait naïvement que „l’honneur d’un gouvernement, et la grandeur d’un pays, est le bonheur du peuple“. On en est loin.Contre la prise de tête, la prise de notes… la suite du carnet Riga …Shall memory restoreThe steps and the shoreThe face and the meeting place ?Huxley nous prévient que „le fait que les humains tirent peu de profit des leçons de l’histoire est la leçon la plus importante que l’histoire nous enseigne.“ Et que nous nous empressons d’oublier elle aussi.Vincent Lindon a donc raison de nous rappeler l’impérieuse nécessité de nous réapproprier notre mémoire, avec des mots mieux construits que ce que j’ai pu produire sur ce thème essentiel.Yiyun Li ajoute dans „Cher ami, je vous écris de ma vie dans votre vie“ :nos souvenirs en disent plus long sur le présent que sur le passé. À n’en pas douter, le passé est réel. Les preuves ne manquent pas … Mais parmi cette abondance de preuves, nous choisissons et abandonnons ce qui nous arrange … Je ne veux pas que le présent juge le passé. Et pourquoi et en quoi ce ne serait pas l’inverse, le passé qui juge le présent“. https://www.youtube.com/watch?v=QpxN2VXPMLc : the oldest known melody, 1400 B.C., discovered in Ugarit, Syria today distroyed…Si le destin des peuples s’inscrit dans leur mémoire, personne ne saurait s’affranchir de sa propre recherche du temps perdu. La mémoire des peuples est portée par la parole, ce qui se dit et, depuis Gutemberg, ce qui s’écrit. La politique est l’art de la parole, la maîtrise de la pensée comme acte de penser le réel par la langue, la parole qui devient verbe, action, c’est dans ce sens que notre langue est notre bien commun qui porte notre mémoire, notre être ensemble, qu’on l’appelle nation, peuple, république dont la devise est bien liberté, égalité, fraternité. Et si le Sahel en crise aiguë nous rappelle: irriguez, irriguez, irriguez, le virus nous enjoint de ne concevoir ce vaste mouvement d’irrigation que sur toute la surface de la terre, la pandémie se répandant comme une traînée de poudre tout comme le soulèvement des peuples qui l’a précédée, qui lui survit et reprend vigueur aujourd’hui, tout comme son corollaire, la répression : Minneapolis, Hongkong, Paris … titrait un quotidien allemand. On pourrait même allonger la liste avec Alger, Téhéran, Beyrouth, Santiago, les favelas de Rio et l’Amazonie de Manaus, Haïti, et Bogota, et Dakar, … . Les mêmes qui ont été si mal traités quand ils ont avec raison crié leur colère se retrouvent en première ligne à faire barrage à l’écroulement de la nation quand l’état central s’écroule sur lui-même. Et les mêmes qui ont tant craché sur le mouvement, sans oublier d’écarter et de priver tous les autres de par le monde de toute notification, sauf un peu au début Hongkong et l’Algérie, et par la suite le Xijiang, et de plus en plus de par la mixité de notre société créolisée qui par la force des choses se préoccupe de plus en plus de ce qu’il se passe ailleurs, des ailleurs qui ne sont que relatifs par les liens réels qui existent entre nous et eux, les autres d’au delà les frontières, qui souffrent comme nous des mêmes maux. Une mémoire plurielle se dit et s’écrit au quotidien, elle s’écrit, se dit, avec Despente, Lindon et bien d’autres dans les blogs ici et là, toute une littérature de combat impliquée et appliquée s’invente, échange les vécus de malades, de soignants, de confinés, de policiers, de paysans, de migrants, d’algériens, de bénévoles solidaires, nous plongeons dans l’épaisseur de la crise, sa chair profonde, nous sommes renvoyés au passé proche, et plus lointain, notre mémoire se ravive, se ravise, se reconstruit, éclairant le présent, et nous permet d’envisager l’avenir. D’abord, lire et comprendre la menace qui pèse sur l’humain: le pire est à venir, les peuples n’y couperont pas. En face, Virginie, Vincent et les autres nous disent que pas sûr, cela vaut la peine d’y réfléchir, de poursuivre justement la réflexion commencée ici et là au cours de dernières années qui ont connu une accélération du mouvement de décomposition du monde. Toute la question est et reste de fédérer les luttes, de faire prendre conscience à l’homme et à la femme de la rue que les problèmes qui assaillent leurs semblables à l’autre bout de la terre sont les mêmes que chez elle, chez lui, saisissant ainsi tant la multiplicité que l’unité de la nature humaine. Les défis sont trop immenses pour laisser leur résolution entre les mains de quelques-uns, (ne laissez pas ce monde à ceux que vous méprisez, nous enjoint, admoneste Fang Fang dans Wuhan, ville close), et je ne parle pas des marionettes mais de leurs donneurs d’ordre, les „donnateurs d’ordres“. Là est le danger, les marionnetes ne sont là que pour transmettre la menace et contenir la colère par la répression et le spectacle omnipotent : toute réalité s’est éloignée dans la représentation qu’ils en donnent, ridicule mais univoque : c’est comme ça et pas autrement. Pendant la pandémie, la répression continue, reprend de plus belle, dans nos quartiers, les favellas de Rio et Manaus, les bidonvilles du Honduras et de Lagos, à Téhéran, sans parler de la guerre qui n’a pas cessé en Syrie et ailleurs. Pendant la pandémie, les amalgames vont bon train aussi: on n’hésite pas à envoyer du „français musulman“, du séparatisme, scissionnisme, pour finir dans l’immonde islamo gauchisme exactement calqué sur le judéo bolchévisme qui a permis d’éliminer quelque 700 000 allemands entre le milieu des années 30 et le début de la guerre, lui-même copié sur le judéo troskisme, ou judéo gauchisme des staliniens, mais on n’en est pas là, il s’agit juste d’une comparaison de termes, une affligeante symétrie morphologique dans la construction de ces … quoi, au fait ? … expressions, concepts, délits, catégories de citoyens, difficile d’en définir les contours et le périmètre, ce qui peut s’avérer bien pratique aussi…Proverbe en prose, d’Ivan Tourgueniev : „Oh, mon cher Toltoï, si vous saviez comme je trouve les choses difficiles et comme je suis triste!… Puisse Dieu vous épargner le sentiment que la vie est passée en même temps qu’elle n’a pas encore commencé“ Relire p 98 à 100, Li Po, Li Yu, Li Qing Zhao, Li Ye, Li Shang yin, Li He (page 104). Si la politique est l’art de la parole, la manière du dire, l’art de la parole commence par l’écoute, la manière d’entendre.Livre d’Ante Ciliga (1898 – 1992): Dix ans au pays du grand mensonge déconcertant (publié en 1938), et de Hans Falada : Jeder stirbt für sich allein, Seul à Berlin. Macron, t’es foutu, ton quinquénat est à la rue, par la rue, dans la rue. Mosco à Sciences Pô : pour enseigner le pantouflage, ou comment apprendre de son double échec ?Yi yung Li, page 174 : „Il est illusoire de croire que l’écriture, comme la lecture, nous rend libre. Tôt ou tard, les gens arrivent avec leurs attentes : les uns exigent de la loyauté, les autres d’être rendus immortels sous la forme de personnages. Seuls les noms sur les épitaphes demeurent silencieux. Et page 176:“ Avec le recul, peu de choses ont un sens. Peut-être que toutes les histoires, plutôt que de commener par „once uppon the time“, devraient commencer ainsi“. 11.12.1960 à Alger! Se taire, laisser parler et laisser dire ce qui est l’exact contraire de ce que l’on pense… Mouloud Feraoum, grand écrivain algérien assassiné en mars 1962 par l’OAS. 10.12.1960 à Alger … rappel, rappel de notre histoire. Messaoud Maadad, historien algérien. Arriver : 2 significations : 1) parvenir à et 2) se passer, avoir lieu.Quelques faits et livres divers : ce jour (?), mon ordi s’ouvre sur Wikipedia à la rubrique Bertha Sophie van Suttner, comtesse de Kinsky von Wchinitz und Tettan, née à Prague, Royaume de Bohême, le 9.6.1843, morte à Vienne le 21.6.1914. Bas les armes! 1889; Memoirs : the records of an eventful life, 1909; When thouhts will soar : a romance of the immediate futur; Disarm! Disarm! Adapted from the german Ro…? Rien n’est hasard, et le contraire de hasard n’est pas „déterminisme“, comme le prétendait un imbécile finalement, mais „nécessité“, ce qui n’est pas la même chose : la carte n’est pas le territoire, ni le territoire la carte. Et Luc Nkulula, 18.10.85 – 10.06.2018, Goma, RDC. Relire L’Heure des rebelles, de Lieve Joris. Lire meurtre à Tombouktou de Moussa Konate, Le Détroit du loup, d’Olivier Truc, Avant la fin du monde de Boris Akounine, Divorce à la chinoise et Meurtres sur le Fleuve jaune, de Frédéric Lenormand, Kaboul Express de Cédric Banel. „Mon dialecte n’a pas changé, mais mes cheveux sont devenus tout gris“ He Zhizhang. Et dans son roman Mort d’une héroïne rouge, Qiu Xialong fait dire au camarade LI : „… comme l’a fait remarquer Deng Xiaping (nous sommes en 1990, un an après …), la circulation est l’un des soucis quotidiens de notre peuple“: tiens tiens! Déjà? Alors, bloquons la circulation, les ronds points, et le reste suivra… Plus loin :“Les malheurs sortent de la bouche“, vieux proverbe chinois. „Ils“ ont voulu refermer la porte de la démocratie et se sont pris les doigts dedans… Extraordinnaire concert des Arts Flo et interview de Willy et Paul (Christie et Andrew) avec à la clé l’évocation des heureuses années post 68 et la comparaison avec today : „régénérer la démocratie par le foisonnement baroque, l’esprit créateur baroque, comme lors de notre jeunesse“ … Toujours Qiu Xialong : L’instant de la peinture / Où un homme ouvre la porte / sur les montagnes et où la porte / ouvre l’homme à la peinture“, la montagne Jing shan. Bian Zhilin (ce qu’il y a de bien avec cet auteur, entre autre, c’est sa poésie …) : La lune brillante a orné ta fenêtre / et toi tu ornes les rêves d’un autre“. „Il y a toujours une perte de signification / Dans ce que nous disons ou ne disons pas / Mais aussi une signification / Dans la perte de signification“. „Mais je crains que dans les palais de jade ou d’agate / Que le froid ne règne en si hauts lieux.“ Pour finir, le proverbe :“ Il n’y a pas d’histoire sans hasard“. Lire aussi Le sourire du scorpion de Patrice Gain (le canyon de la mort au Montenegro), et Trafiquants de colère de Viktor Lazlo. Le rêve d’hier est dispersé au vent / mais le vent rêve encore de la lune d’hier…“ „Plus de 20 ans ont passé comme dans un rêve / C’est merveille que nous soyons encore ici ensemble. Tu sais, seul le canard qui nage dans la rivière peut dire si l’eau printanière y est froide ou chaude.“Écrire permet de revivre des expériences passées et d’en extraire un sens nouveau“. Nous calculions sur nos doigts quand viendrait le vent d’ouest / et pourtant, nous ne parlions pas des années qui secrètement s’échappent“. „Je songeais aux vers de Li Bai : Nuage à la dérive tu ne cesses / de voyager plus loin / plus loin. Au soleil couchant / je viendrai ici, longtemps, longtemps, penser à toi.“ Pour que je me remette à écrire, il me faut arrêter de penser aux gens à qui j’avais originellement adressé cet Ole crie l’ibère, mais l’écrit, ce n’est pas les cris, plutôt un murmure qui vous habite… La Chine et son cycle de 12×5 : 1840: guerre de l’opium, 1900: invasion de Pékin par les puissances occidentales et perte de souveraineté, 1960 : famine qui a conduit à la révolution culturelle, et 2020 : épidémie du coronavirus. Selon ma prof de chinois, que je n’ai pas revue depuis 2 années, autant dire une éternité. Et chaque année 100 millions de requins sont tués par les pêcheurs, et 70 millions de migrants sont parqués dans d’immondes camps de concentration, ou errent et souffrent sur les routes de l’exil.Carnet Musée de Riga Mon ami, ne hâte pas le cours du temps, il se peut que le pire attende au tournant (proverbe tadjik). Yiyun Li: „Et si ce vide était ce qui nous permet d’avancer“? On a vu s’accélérer la critique du mouvement de décomposition du monde dans les soulèvements des peuples, la prise de conscience de la nécessité par les peuples de reprendre en main leur destin en se réappropriant leur mémoire, et la pandémie nous rappelle que cette réappropriation de la mémoire ne se fera que par delà les frontières ou ne se fera pas : si on veut comprendre Macron, c’est par le „j’ai besoin de vous!“ clamé hystériquement par le candidat au meeting de la Mutualité qu’il faut commencer, pour ensuite passer au „ le seul responsable, … qu’il viennent me chercher!“, puis à Mignola au parlement :“La république, c’est nous, et vous vous n’êtes rien!“ et finir au „j’ai besoin de vous“ murmuré en juillet en pleine pandémie.Quant à la gestion de l’épidémie qui nous interpelle, ils ont joué à pile ou face, à ça passe ou ça casse, emportés qu’ils sont par leur croyance en leurs propres mensonges et illusions, comme les propriétaires de Fukusima en leur temps, ou à Tcherrnobyl, un calcul froid que l’on retrouve à ND, et avant chaque catastrophe: Ce n’est pas de l’impréparation, c’est un geste conscient qui se répète comme un crime conte l’humanité. Interview au Financial Times : Je n’ai jamais rien imaginé car je me suis placé dans les mains du destin. Il faut se rendre disponible à sa destinée… tout en essayant de concevoir ce qui semblait indispensable.“ On dirait du de Gaulle mais ce n’est même pas du Canada dry ou autre saleté vedette du marché … S’écoute-t-il dire cela, au pays de Voltaire et des Lumières? Et EMT la masse populiste accusée de tous les maux devient soudain le ciment sacrificiel d’une nation tout entière, sacrifice qu’appelle, exige, le retour à la normale, la remise en route de la machine à cash, le peuple des producteurs collaborateurs et des con-sot-mateurs unis dans …, dans quoi au fait? Ah oui!, dans le sauvetage de la patrie, de la république une et indivisible sous son commandement, pauvre ado caractériel qui a cassé son jouet mais ne veut pas le voir, Dorian s’hypnotisant dans son auto portrait, miroir déformant que lui tendent les flagorneurs … Et pendant que tous ces beaux parleurs donnent des leçons aux pauvres forcément populistes, l’économie solidaire et les actions citoyennes montent en puissance et répondent présentes, elles. „Or Zouhourcho souffre d’un grave déficit de farnah. Et les montagnards, descendants des anciens aryens à moitié restés dans l’antiquité le sentent bien dans leurs tripes. (Dans l’Avesta, texte sacré de la religion mazdéenne, le farnah est un principe lumineux symbolisant notamment le pouvoir royal légitime – „aura“, „charisme“. Et quand la posture remplace la geste, le charisme, la familiarité marque le vide : ça va? Vous allez bien? Répété à l’infini, sans respect des gestes barrières en plus.. „Comme l’a si bien remarqué notre Khirs-Zod, le rossignol de Talkhak : „le prince est un loup cruel, mais il y a pis; c’est le mouton qui délaisse les pauvres et le suit.“ C’est pour cette strophe que Saïd le commissaire révolutionnaire tua le poète“, et cela nous renvoie au pire que le bruit des bottes, le silence des pantouffles repris par les GJ le 1er mai 2019. Une étude montre que les femmes sont essentielles dans la lutte contre le COVID : non, pas possible! ah bon, pas dans la vie? „Travailleurs“ fait peur car il renvoient à l’émancipation des travailleuses et travailleurs sera l’oeuvre des travailleuses et travailleurs elles et eux-mêmes. Le politiquement correct est „producteurs et productrices“ qui renvoient à son pendant tout aussi passif: consomatrices et consomateurs. De même que „peuple“ renvoie au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, popolo, Volk, folk, peolple, pueblo (unido, jamas sera vencido!)…Et on écrit des blogs pour ne pas oublier l’essentiel, le vécu et la mémoire du vécu seule à même de préserver le vivre ensemble au sein d’une même res publica, chose publique. C’est à celles et ceux qui sont au front d’écrire leur histoire, leurs histoires, pas aux généraux félons qui les y ont envoyés sans autre protection que leur courage. „Souviens-toi, souviens-toi! Tous les souvenirs s’effacent“, nous interpelle Tony Morrisson. Tensions et panique gagnent les centres de rétention : c’est quoi exactement leur crime, à tous et toutes ces retenu-e-s? Et „ce que le confinement nous apprend sur l’économie“ et que nous ne savions déjà, c’est quoi exactement? Qu’alors c’est l’économie solidaire, qui tourne à plein régime, qui prend le relais quand l’économie financière est aux abonnés absents de la solidarité, mais pas de la profitabilité, ils sont où, les assureurs, les banques. „Covid 19, chronologie d’une débâcle française“: ils ont des mots d’une telle violence, ces blogueurs petits bourgeois frustrés de gôche et d’extrème gauche, antifa et autres extrémistes écologistes… Entropie = fonction mathématique exprimant le principe de la dégradation de l’énergie – cette dégradation se traduit par un état de désordre toujours croissant de la matière – „l’entropie du monde tendant vers son maximum“. L’humanité n’a pas inventé la vie, elle n’est qu’un moment de la vie, elle fait partie de la vie et non l’inverse, comme les virus qui étaient là avant nous et qui le seront après. Mais l’humanité peut détruire la vie, alors la vie se venge en envoyant les virus comme des rappels à l’ordre de la nature. Et ce n’est pas le capitalisme qui a inventé la mondialisation, mais l’inverse : en tous âges, les peuples ont voyagé, nomadisé, conquis pacifiquement par le commerce, enfin si tant est …, et/ou par la guerre destructrice, meurtrière, assujettissante, esclavagiste et génocidaire, commerce triangulaire assurant l’accumulation primaire du capital marchand, et sa version diluée, bourgeoise, la colonisation, qui a permis l’industrialisation. Qui meurt aujourd’hui, et mourra demain, du virus, à NY, aux USA, en Inde, en Haïti, en Amérique du Sud, et chez nous …? mais passer à côté de merveilles musicales, poétique, littéraires du blog me paraît dommageable, en laissant de côté les petites vantardises narcissiques me concernant, que l’on peut sauter facilement, pour aller directement à la rencontre d’espaces-temps inconnus et passionants, Lambarene, Marin Marais, la mémoire du Fleuve, Vie et Destin,l’Afrique va parler, à toi ami lointain,à Joal en 1984. La suite s’écrit sous nos yeux, et cela n’a pas commencé avec le virus mais va se poursuivre avec lui. J’aurai plus travaillé le vécu que vécu le travail en tant que tel, vécu compris comme rencontre d’un regard sur le monde, et comme l’écrivait Kasimir Malevitch, celui du Carré blanc sur fond blanc justement, dans La paresse comme vérité effective de l’homme : Le travail doit être maudit comme l’enseignent les légendes sur le paradis, tandis que la paresse doit être le but essentiel de l’homme (et de la femme, ndlr). Mais c’est l’inverse qui s’est produit. C’est cette inversion que je voudrais tirer au clair. Finalement, cela me définit un peu aussi, et l’épitaphe qui me conviendrait le mieux serait : il n’a consacré sa vie qu’à la vivre. Le commandant du porte avions CDG dépassé par l’épidémie, et de quelle manière ! Un autre (St Revard???) affirme que cette crise menace l’égalité et interroge sur la solidarité, en êtes-vous sûr? L’Afrique asphixiée par sa dette extérieure : incroyable. Journal de bord des internes : la réponse des soignants à la faillite de l’état si républicain qu’il en oublie ses fondamentaux, ses principes et ses fonctions régaliennes. Et Macron déblatère et „met la France sous hypnose“ : quelle France, celle qui dormait déjà d’un sommeil agité par le mauvais rêve que les pauvres se réveillent enfin et se rendent compte, le spectacle restant le gardien de ce sommeil…? mais c’est déjà fait avec les GJ : reprendre la parole et la main sur leur destin, partout de HK à Alger, de Santiago à Téhéran, on en reparlera. Ce qu’il faut saluer, c’est le courage sans limite qui sous-tend le vaste élan de solidarité qui permet à notre système de santé de ne pas sombrer, de faire face, même chose pour l’école, quand les pouvoirs publics, qui ne désignent pas les services publics mais la structure hiérarchique qui est à leur tête, l’état central, ont failli, se sont montrés tels qu’en eux-mêmes pleins de morgue, de suffisance et de mépris pour celles et ceux-là mêmes qu’ils envoient au casse pipe et dont ils s’approprient le sacrifice, un comble. Et le pire de tous dans ce jeu malsain est à mon avis DCB, légèrement devant son ami Macron et le cireur de pompes Ferry, pas Jules, tous les autres sont loin derrière. Théatralisation du pouvoir incarné et mise en perspective des vécus pour répondre à la question „pourquoi ce fatras spectaculaire? Pour sauver quoi? Qui? On ne parle ni des actionnaires, ni des assureurs, ni de banques. Les fonds de pension, vautour et autres, que font-ils avec leurs milliers de milliards, qu’envisagent-ils? On les entend, les grands groupes que l’on va sauver à tout prix et qui ont distribué en 2020 plus de diviendes qu’ils ont fait de bénéfice (cela s’appelle le désinvestissement) ? L’épargne des ménages (10 000 en France, 50 000 pour l’UE) sera-t-elle sollicitée? Qu’apportent-ils dans la lutte contre l’épidémie et ses conséquences? Rien sinon leur impatience que la machine à cash se remette en marche, dans l’angoisse que les pauvres se rendent enfin compte … , mais c’est déjà le cas depuis les GJ, et toutes les autres révoltes de par le monde. La vie de Luna notre chatte consiste à s’occuper de nous, ce qu’elle fait avec un art consommé (de chatte). De même que la fonction du virus est de nous rappeler notre devoir envers l’humanité, l’avenir, et même la vie elle-même, ce qu’il fait parfaitement. Où sont les petites marionettes dans tout cela ? Sur les plateaux de télémilliardaires, elles déblatèrent et ergotent à l’infini pour exister sur la scène du spectacle en continu, et s’assurer de gras émoluments, payés sur la dette eux aussi, alors que toutes et tous les autres se battent dans la vraie vie pour des masques, des respirateurs, de quoi manger, un abri pour la nuit, leurs moyens de subsistence, les liens qui les relient aux leurs, à leurs raisons d’exister, leurs mémoires opprimées : il ne s’agit pas d’être écolo, ou quoi que ce soit d’autre, mais vivant, condition sine qua non pour rebâtir. Quoi? Une onde dans la nuit, un rythme, une main tendue, un vivre ensemble, ou la guerre de tous contre tous ? On est déjà dans cette dernière, ou presque, alors pourquoi ne pas essayer l’autre terme de l’alternative. Et ce soir, que va-t-il nous inventer, notre petit Dorian Gray si peu présidentiel? Que nous ne sommes que des riens et que l’état, c’est à dire sa pomme, est tout? Que nous ne serions rien sans lui qui se croit tout? Si ce virus n’est pas le premier à nous rappeler qu’ils étaient là avant nous, il reste à savoir si notre modèle social de développement est adapté à leur prise en compte, à la prise en compte qu’eux, les virus, constituent une menace ou bien une chance pour l’humanité de comprendre son propre mode de développement de ses défenses imunitaires, solidairement. C’est le défi qu’ils nous lancent et que nous devons relever, c’est particulièrement vrai pour celui-ci qui résume et contient tous les autres. Ici, nous sommes au paradis, et cela nous rappelle que d’autres sont en enfer. Qu’ont-ils fait? Pourquoi eux et pas nous ? „La seule différence entre nous et les britaniques, c’est qu’eux ont de la chance, et nous, pas“, affirment les migrants au royaume de sa trop gracieuse majesté. Comment le dire mieux? Alors, à donf dans l’économie solidaire, ça a fait ses preuves, ça marche, ici sous nos yeux et ailleurs aussi, quand toute une société se met en branle pour parer au pire, puis reconstruire le lien social, le refonder dans l’échange des vécus, sur toute la surface de la terre, en partant du local local local et en se propageant selon le principe premier de la tache d’huile, grâce au numérique. Démocratie, irrigation, échange, partage, … on ressasse. Fin du carnet Riga Carnet Rodez / Soulages:Yiyun Li nous dit dans „Cher ami, je vous écris …“Nos souvenirs nous en disent plus long sur le présent que sur le passé …“ Mais Aldous prévient : „Le fait que les humains tirent peu de profit … que l’histoire nous enseigne“, et que nous nous empressons d’oublier. „Shall memory restore / The steps and …“. Si le destin des peuples s’inscrit dans leur mémoire, personne ne devrait s’affranchir de sa propre recherche du temps perdu, qui ne l’est jamais tout à fait. La mémoire des peuples est portée par leurs langues, de même que la politique est bien l’art (die Art und die Kunst) de la parole, la maîtrise de la parole non pas seulement dans ce qu’elle promet, mais avant tout maîtrise de la pensée, l’acte de penser le réel dans ce cas, par la langue commune. La parole qui devient „verbe“ dès que l’homme est ému, nous précise Senghor. Et aussi dans Récit d’un certain Orient :“Elle parlait d’un son grave et harmonieux qui semblait venir de quelque part entre ciel et terre et se répandait dans l’atmosphère comme la charité émane de l’Éternel et de son Verbe.“ Et Léopold d’ajouter que „seul le rythme transforme le cuivre en or, la parole en Verbe“. „Au commencement est le Verbe, et notre langue est notre bien commun, elle porte notre mémoire, notre être ensemble, qu’on l’appelle nation, peuple, république ou même état en ce qu’il agit en notre nom, dépositaire de la volonté populaire pour gérer la chose publique. Et on a entendu les assureurs : pas de solidarité sans solidité, bon, rien d’une promesse, rien qu’un simple calcul, ceux qui sont assurés contre le risque de perte de revenus recevront 20 000 balles, point barre. On a entendu quelque chose des banques qui se sont vues attribuer des 100-taines de milliards de la BCE que les contribuables de chaque pays rembourseront, mais quand, et comment? Les fonds vautours, de pension, les grands actionnaires vont-ils … gagner, perdre? Payer leurs impots, garder leurs dividendes grâce à la petite centaine de MM du plan de relance (toujours pas défini)? Et qui produira quoi ? Pour vendre à qui ? Qui aura la capacité de consommer, et quoi? Des voitures électriques, ou à hydrogène ? Qui paiera la TVA (45% du budget de l’état)? Ils rêvent. Les libanaises et les libanais ont repris les manifs … en bagnole pour respecter les gestes barrières, et mieux se protéger des charges policières. Les peuples devraient vraiment avoir la mémoire courte un événement chassant l’autre (à une terreur des pouvoirs de le prerdre???).Lire : L’Homme qui dépeuplait les collines, Alain Lallemand : au sud Kivu, secrets d’état et fièvre de l’or. Cécile Berly, Trois femmes, Mme du Deffaud, Mme Roland, Mme Vigée Lebrun : „l“activité d’écrire au quotidien est pour elles primordiale, chevillée à leur personnalité et à leur inscription au monde“. Machiavel ou Baltazard Gracian aurait pu recommander cette maxime que l’on doit en fait à …, à qui au fait ? Clémenceau, Jaurès? :“Le pire que je puisse faire à mon adversaire est de le laisser parler“. Et le livre qu’il aurait fallu écrire (mais pourquoi le passé?), Le voyage vaut-il un exil?, inversion de celui de Dany Laferrière,L’Exil vaut le voyage. Manuela Draeger dans Kree : „Ils sont voués à errer éternellement à la recherche de leur mémoire qui leur fait défaut, ils sont les passagers meurtris, pitoyables et grandioses du post exotisme“. L’Évangile des égarés de Georgona Tacon, Pleines de grâce de Gabriela Cabezon, et Camara : la vie communautaire d’un bidonville de Buenos Aeres, un magnifique roman queer (??), autres recensions notées au passage. Info du jour : incendies en Ukraine 34 ans après la cata de Tchernobyl qui rappelle la lecture de Crier dans les ruines : comme à Fukujima, ND, Rouen, le virus et à quand la prochaine, chronique de catas annoncées dans les improbables suites de négligences des permières heures. Tribune de Libé : Covid 19, pour une mémoire des invisibles, ou appel à l’archivage des vécus des petites gens, des petites mains sacrifiées sur l’autel de la déraison d’état et du marché souverain, qui sont bien sûr capables de l’écrire elles et eux-mêmes, comme celles et ceux des ronds points d’ailleurs et de s’archiver sur les réseaux sociaux. La mémoire collective se répand comme le virus, comme elle le faisait déjà avant son arrivée, et pendant la pandémie, l’archivage se poursuit. Cela me rappelle Livingstone au Guatemala, la mine planquée dans la selva, la population autochtone exterminée par les poisons et les maladies, et le couple de jeunes ethnologues amerlos chargés … d’archiver cette civilisation qu’on assassinait. Qui va mourir en masse de nos jours de la première, deuxième, …ènième vague …, quand celles et ceux qui hier encore criaient leurs colères sont aux fronts et tiennent le camion à bout de bras, ou meurent, ou ne seront plus là ? La mémoire, elle reste vivante et le restera malgré tous les agissements pour l’étouffer, la dévoyer, la renvoyer à son néant. „Mais le néant n’est néant que de ce qu’il induit, et aussi de ce qui l’induit“. Et on pourra toujours reprendre en quelques phrases les messages de ce qui a vu le jour le 13 nov 2018 sur les ronds points et le 17 dans les manifs, et ce jusqu’en janvier 2020, l’arrivée du virus, la contestation de la réforme inique des retraites et les manifs pour l’hôpital, avec le fameux „La république, c’est nous, et vous, vous n’êtes rien hurlé en plein parlement de la nation, ou comment des représentants de cette nation parlent à d’autres représentants de cette même nation. La messe est dite, le premier confinement peut commener. On pourra lire aussi un constat incomplet mais parlant fait début 2017, et une réponse possible dans le programme ébauché „irrigation des territoires, de la démocratie“. Oui, le destin des peuples s’inscrit dans leur mémoire, et il se résoud dans la prise de conscience de la nécessité. Mais la colère reste, est bien là et se renforce, présente, n’en déplaise aux petits (et grands) profiteurs qui ont inscrit leurs vies dans un système de non pensée qu’ils croyaient confortable jusqu’il y a peu et qui produit exactement ce que nous vivons aujourd’hui, ceux qui estiment que la punition infligée au peuple des pauvres en lutte n’est jamais suffisante, et qui tremblent de concert à la simple pensée que ces luttes et le virus ne viennent à submerger leurs petits privilèges consuméristes. Cette non pensée est d’ailleurs appelée „logiciel“, comme on aime à répéter qu’on doit, va, souhaite, est sur le point de, devrait de toute urgence en changer. Mais qui programme??? Lire aussi les textes des confinés que l’on a cru, que l’on a bien voulu croire débiles. Et 4 heures de garde à vue, privation primitive de liberté, pour une banderolle „Macronvirus, à quand la fin?“ Et itou pour ce touriste ayant blasphémé contre le couple présidentiel à bord d’un hommard gonflable : outrage, mais aucune poursuite, simple rappel à la loi, ouf! Juste de l’intimidation, pour le moment. Et les peuples premiers revivent le traumatisme enfoui de leur mémoire d’épidémies coloniales meurtrières, à Manaus, en Guyanne … Économie financiarisée qui se concentre à toute allure dans une panique de fin prochaine, programmée, un sauve qui peut suicidaire, non seulement entre les mains de grandes familles régnantes, fonds vautours et autres magnas plus ou moins éclairés, mais surtout mafia augurant le règne de seigneurs de la guerre moderne, saigneurs des peuples en guerre, qui sont déjà là avec la guerre qui perdure et s’intensifie partout, comme la répression, l’oppression et la misère comme réponse aux interrogations plus que légitimes des populations. Certains opèrent dans le cadre d’états constitués, d’autres non, on l’a vu avec l’E.I. alias Daech faisant suite à Al-Queida, une mouvance qui l’a précédé et montée de toutes pièces sur le traffic de l’opium vers la Russie avec la bénédiction des royautés du Golfe, la saoudienne en tête. Il y en a d’autres plus occultes car n’affichant pas leur appartenance idéologico religieuse, et il y a les mélanges adossés à divers régimes.Le différenciel avec l’Allemagne qui fait à la moindre occasion saliver nos dirigeants peu capables est contenu dans la phrase de Nitzche, „ce qui ne nous tue pas nous renforce“ = résilience + adaptabilité de la Mittelstand entepreneuriale d’outre-Rhin qui fait tant défaut de ce côté-ci : plus de 100 000 PME ont fleuri début des années 2000 sur la base d’un investissement massif de certains Länder (Bavière, Bade-W.) quand en France le sauvetage du programme rafale et de la famille Dassaut coutaît 50 milliards aux contribuables, en pure perte ou presque. Aujourd’hui, ils ont les masques, les matériels de protection et les respirateurs parce qu’ils ont inondé le marché de machines-outils très performantes qui signent leur présence sur la plupart des marchés, étasuniens et chinois surtout. Les français, eux, en sont à bricoler, bénévolement, des masques en tissu que le gouvernement leur commande en masse, pour la frime. Quant aux respirateurs, 1500 sont performants sur 10 000, les autres bricolés eux aussi comme les masques. Nous sommes au début de l’épidémie, et les questions sur l’impréparation se feront lancinantes jusqu’à aujourd’hui. Méluche a raison de souligner pour le fustiger l’impact de ce différentiel, même s’il enfonce irrémédiablement l’amateurisme de ce côté-ci du Rhin, il ose = haute trahison!!! Une chose est sûre, c’est que tout est incertain, a atteint un degré d’incertitude jamais égalé. Ce que nous pouvons dire aujourd’hui, c’est que probablement nous avons évité le pire. La seule chose dont on soit sûr, c’est que rien n’est sûr, et vice versa : la com serpent qui se mange la queue, ou son chapeau, ou les deux, mais plus diff. Et on envoie un monstre marin porte hélicoptères blindé aux outre-mer privés d’eau, d’hygiène, outragés par une situation sanitaire indigne, bidonvilles en prime et société fracturée au point qu’une terrible violence est imposée aux plus faibles, femmes migrantes et leurs enfants, famine, comme dans nos quartiers en métropole, que palie vaille que vaille la société citoyenne bénévole, avec distibutions de vivre à la clé, on en est là en France, au pays de la décla des DH. Combien sont-ils payés, nos gouvernant et consorts, pour ressasser leurs âneries auxquelles ils sont seuls à croire, sur les plateaux télé et à longueur de journée ou dans des discours de glorification du sacrifice populaire plus pathétiques les uns que les autres et encore, à croire surtout que le bon peuple gobe, le même qui en prend plein la tronche depuis deux ans pour crier ce que Macron finit par affirmer trouver scandaleux, le temps de se faire recadrer par ses „donnateurs d’ordres“, le temps surtout que le pire de la pandémie finisse par passer. Même motif même punition partout ailleurs de par le monde : comme le mouvement de contestation le virus s’est répandu et tuera en masse les plus faibles , et la répression l’a accompagné, de Hong Kong à Alger, de New york à Paris. On parlera de sélection naturelle, darwinesque et tout repartira comme avant, alors que vague après vague – le calcul a déjà été fait – disparaîtront les rangs de celles et ceux qui se seront solidairement dressés contre les deux épidémies, comme déjà des centaines de soignantes et soignants, travailleuses et travailleurs forcés, démunis parmi des pauvres, migrants à la rue, et la liste est sans fin. Doc Arte sur les héroïnes de la guerre de libération des algériennes et des algériens : le grand rendez-vous manqué de 1962 selon moi, lire les écrivaines … , mais il n’est jamais trop tard, et il semble même que le temps soit venu de réparer ce manquement. „On ne peut pas ajouter une fracture sociale à une fracture sanitaire“, est le motto du pouvoir. Parce que ce n’est pas la même? Cette fracture sociale n’est-elle pas déjà là, criante de colère depuis deux ans? Il faut regarder les cartes de la pandémie pour comprendre le fond du problème. Cela rappelle une autre ânerie venant du parti des fossoyeurs de la république sociale gaulliste, le sénateur Retailleau alors soutien et porte parole du candidat Fillon, c’est tout dire : „l’inflation ruine les plus démunis“, c’est à dire celles et ceux qui n’ont plus rien, qui sont déjà ruinés et usés jusqu’à la corde, protection sociale comprise. (RDC, L’Heure des rebelles, de Lieve Joris, et P.O. Lingkvist, Le Livre des paraboles (et non des ressemblances), un roman d’amour). Alors, la pandémie, la revanche du peuple populiste, antisémite, …, les GJ enfin reconnus ? N’assiste-t-on pas plutôt, impuissant, au sacrifice de ce peuple aux intérêts des puissants? Il faudra bien dresser des cartes sociologiques, si elles existent pas déjà, des concentrations de morts de soignantes et soignants, et de tous les autres soldates et soldats de l’épidémie, des camps de migrants de par le monde, de quartiers de plus en plus mortels. Et onverra quoi? On voit quoi déjà? En France, aux USA, en Europe, du nord, du sud, en Asie (quartiers de Singapour), les taudis réservés aux travailleurs immigrés, manifs nassées et gazées, partout où déjà l’épidémie redémarre. On lira les vécus des uns et des autres sur les blogs de „petits bourgeaois piailleurs frustrés“, comme les nomme un „ami“ de 50 ans (qui m’y inclut, alors pourquoi me gênerais-je?), on lira aussi les âneries amalgamantes, dangereuses, d’excités nostalgiques des bons vieux temps coloniaux et autres défenseurs de notre immense civilisation universelle, mais on lira surtout les vécus qui s’échangent et construisent au quotidien la fraternité réelle qui se retrousse les manches pour éviter la grande cata à l’humain. Quand le saut qualitatif se fera-t-il dans la fédération des luttes, dans l’invention de cette toute nouvelle mondialité? Mondanités policées des idéologues patentés contre basculement irréversible dans une mondialité solidaire, that is the new question, eller hur? Le jour où l’homme de la rue, comme on dit, se penchera sur les conditions de vie de ses soeurs et frères d’au delà les frontières, il se rendra compte tant de l’unité que de la diversité de la nature humaine, et du monde, du devenir monde du monde. „ … le jour où tous les pauvres s’y mettront“, rappelait les GJ, c’est naïf, idiot certainement, à peine du pipi de chat pour nos petits penseurs du monde privés de tout : d’expérience, de science avec conscience, de vie assumée, de choix décisifs, mais pas de marchandises poluées et poluantes, ils auront vécu l’échine courbée vénérant les idoles du marché triomphant, car si „le prince est cruel, pire est le mouton qui le suit, …“ On a presqu’envie de leur faire dire, à ces malotrus de la démocratie, qu’enfin la révolte des pauvres, des vaincus, des invisibles qui ont voulu se rendre visibles, non mais alors!, est enfin matée, en bonne partie grâce au virus. Faites attention quand même de ne pas vous réjouir trop vite, d’être trop sûr de vous, on se souvient du prétentieux Copé au premier débat de la primaire de la droite, et de son „Qu’on ne s’y trompe pas, le futur président est ici parmi nous“ … raté carramba!, qui a mené les Rép dans le mur en 100 000 morceaux… Et le bon Philippe, qui n’a certes pas inventé le gaz d’éclairage, mais qui a fait le job comme il a pu, et doit prendre sur lui et endosser les conneries de son boss, pas sûr à l’heure où ces lignes sont écrites, qu’il marchera longtemps encore dans la combine.Je lis chez Lao She, dans Histoire de ma vie : „à défaut de m’avoir apporté la fortune ou un poste officiel, le métier de colleur m’aura au moins faite connaître une vie pleine d’intérêt: pauvre mais animée et ne manquant pas de saveur humaine“, et je le reprends volontiers à mon compte, en remplaçant colleur par maçon. Et plus loin :“Quand on dit que le vie n’est qu’une blague qu’on se fait à soi-même, c’est bien vrai! Heureusement, j’avais ce vide en moi: Je ne pouvais plus me moquer d’autrui sans me moquer de moi-même, Autrefois, on appelait cela „moxin“, passer une simple couche de plâtre“. Il donne aussi le sens de quelques mots : maomao = gnôle, wen ming = civilisé, ye = brute. Et crise = danger + chance en mandarin. Atali sur BFM la semaine dernière : si vous me dites que 1 +1 n’est pas = à 2, … car 1+1 = 2, c’est sûr ! Ah bon ? Dans un système décimal peut-être, et encore, en Afrique on prétend que 1+1=3 – tu prends une femme, + un homme …, et en système binaire, 1+1 ça fait combien? Et en système dodécimal, … C’est bien la croyance en cette pensée unique qui les a formaté qui aveugle nos élites qui parlent sans arrêt de „changer de logiciel“, car c’est précisément ce qu’ils ont dans le cerveau, un logiciel formaté par leurs maîtres vénérés. Et quand la cata arrive, on ne la voit pas, on attend en espérant pour finalement proposer une usine à gaz, une punition pour les plus faibles, l’extermination des sauveurs, comme à Tchernobyl et à Fukujima : on attend, on laisse passer le moment d’agir par paresse et aussi inconscience, par calcul sordide surtout de pouvoir éviter de déclencher les procédures d’alerte et de sauver le réacteur, on lira plus loin ce qu’en dit une écrivaine chinoise issue de WuHan. Dans nos sociétés, les lanceurs d’alerte sont impitoyablement réprimés. Lao She page 41 : dagna = robe, taijiquan = boxe, Mikuntang = l’oubli, page 68 : tangr shi = se foutre du monde, agir avec indifférence sans prendre les choses au sérieux de façon à ne pas perdre la face : que voici un beau programme! 01.05: il y a un an déjà! Aujourd’hui, écroulement de l’état, résurgence de la nation par celles et ceux qui étaient gazés il y a un an, solidarité, et confinement = punition et double peine pour les pauvres, libertés bafouées, égalité plus que jamais oubliée, reste la fraternité à l’oeuvre sur tous les fronts par celles et ceux-là mêmes qui il y a un an … mémoire, quand tu nous tiens!…Réponse à Jose : les vrais médecins sont celles et ceux qui respectent le serment d’Hypocrate en informant sainement, honnêtement des dangers de la maladie et des moyens de s’en protéger. Et merci pour leurs articles , billets, commentaires, qu’ils soient honnêtes ou non car ils activent et maintiennent vivante la mémoire collective, merci à „bas les masques“, blogs des soignants, celui des malades, merci à cette multitude qui écrit l’histoire au quotidien, au chaotidien, retour à l’oralité compris, qui construisent cette mémoire en l’inscrivant dans le grand fleuve du temps, de l’histoire, qui n’en regorge point, afin si possible d’aller vers des lendemains meilleurs. C’est ce pour quoi ils, elles se sont battu-e-s et se battent encore, les HK, algériens, chiliens, libanaises et libanais, haïtiennes et haïtiens, GJ, Ouïgours, etc… car pendant la pandémie, la répression continue, de plus belle oserait-on presque ajouter, sans pour autant, encore, faire converger leurs luttes, car c’est le plus difficile. Le virus devrait nous faire prendre conscience que „rien de ce qui arrive autour de nous ne nous est étranger dans la mesure où …“, pause : : Amadeus en Égypte la suite est pénible, mais y passer pour en sortir …, alors allons-y alonzo …30.11, la belle manif de samedi, mais c’est un peu vrai comme l’écrit l’autre : arrêtons de manifester et cherchons des modes de luttes plus appropriés. Mais la suite … Le beau lapsus de ce 1er mai si triste et si peu chamailleur surtout „l’année dern… euh! prochaine“ qu’il semble que je sois le seul à avoir relevé nous montre à l’évidence que notre si peu présidentiel Dorian Gray hypnotisé par son reflet dans le miroir, bientôt fossoyeur de sa propre image, Madame jamais bien loin, ne se contrôle plus et que cette gestion désastreuse et sa comm encore plus désastreuse n’est pas accidentelle ni innocente, mais comme pour ce qui a précédé souligne bien le message qu’il nous faut entendre, à savoir que c’est ainsi et pas autrement, inacceptable mais EMT nécessaire, que nous n’avons pas le choix, et les loosers qui vons se compter par 100taines de millions de par le monde, eh bien qu’ils se démerdent. Et c’est ce qu’ils faont partout, en se retroussant les manches et en nous montrant que l’on est capable de faire fonctionner l’économie solidaire. Nous devons comprendre que, comme le hurlait Mignola à ses collègues de LFI, „La république, c’est nous (eux, ndld), et vous (nous, ndld), vous n’êtes rien!“, un représentant de la nation parle à d’autres représentants de cette même nation. La messe est dite. Et après? Ils ne devraient pas oublier, ces marrionnettes , qu’ils sont interchangeables et pas du tout indispensables comme les petites mains, pardon, „les travailleuses et les travailleurs“, on attendait presque l’internationaaaa- ale, que l’on envoie sciemment au casse pipe, et pour longtemps encore, les 2ième et 3ième vagues étant déjà programmées, inscrites dans les prévisions, mais le chômage et l’effondrement de l’économie mondiale provoqueraient encore plus de victimes, de morts. De quoi? De faim, de maladie, de violence d’état, de répression? Cela a déjà commencé un peu partout, n’a en fait jamais cessé, pour de simples banderolles qui disent tout haut ce que de plus en plus de gens pensent de moins en moins tout bas. Et encore guerres, guerres qui n’ont jamais cessé ni ici ni ailleurs, émeutes de la faim en Haïti suivies de massacres organisés, la guerre de tous contre tous, police contre peuple, contre migrants, peuple contre police, l’enfer enfin pour ces pauvres, qui est déjà là. Alors un seule solution, poursuivre sans relâche la rév citoyenne de solidarité, la paix de tous avec tous, qui se construit ici et maintenant au jour le jour. Et les laisser parler, éructer ou même flatter ce bon peuple „scandaleusement traité“ après avoir dépouillé notre chose publique, pillée, ruinée pour 4 ou 5 générationas, au mieux. Alors, on reconstruit ensemble et de concert en commençant par le local puis en élargissant réseaux solidaires, circuits courts, investissements durables, l’indispensable en premier, nourriture et santé, soins aux aînés, aides aux plus faibles, cycles de formations, tout ce qui se passe aujourd’hui et qu’il sera difficile d’arrêter. Que faire de l’état central en faillite et sa puissance de nuisance? C’est la grande question? Mais pour mémoire, on notera l’évolution spectaculaire d’un président qui s’est fait élire au cri limite hystérique de „j’ai besoin de vous“ rappelant l’autre, „Army needs you!“, et sur une série de promesses qu’il s’est ensuite empressé de renier après bien des phrases plus méprisantes les unes que les autres. Comme pour les afgans : quand on a besoins de vous au risque de vos vies et de celles de vos familles, sinon, démerdez-vous dans nos rues glaciales, les camps, les centres de rétentions, comme les harkis en d’autres temps. Crise = weiji 危机 , danger = weixian 危险 , chance = yunqi 运气 … à creuser … Au Brésil, la pandémie est „une machine à tuer du pauvre“, politique assumée. Au Brésil et ailleurs aussi, partout où la raison d’état n’est plus la déraison du marché. Mais à l’inverse, c’est la raison du marché qui est devenue la déraison d’état, comme le vrai un momet parmi d’autres du faux. Alors, un peu de baroque français avec Jean Gilles ? Mais avant, salsa érotique avec : https://www.youtube.com/watch?v=KOOwhVoLaEY https://www.youtube.com/watch?v=XAbjNVmYXec Irriguez, nous rappelle le Sahel. Irriguez solidairement, nous rappellent les GJ et les autres de par le monde, irriguez internationalement, mondialement, nous rappelle le virus. 8.5 : avènement et accomplissement de la société virtualisée, économie, rapports sociaux, finance bien sûr (qu’est l’argent sinon des multitudes de lignes de crédit algorythmées, de reports à nouveau vers un avenir plus qu’incertain, un „demain annulé pour cause d’indifférence générale“, comme le rappelait une pancarte de la manif pour le climat, lendemains qui ne chanteront car n’existeront si nous ne changeons pas radicalement nos modes sociaux, avenir lui-même virtualisé dans une hypothèque sans terme qui rappelle le film d’alors de „Godard, le plus con des suisses prochinois“ avait écrit une main rageuse sur les murs de la Sorbonne occupée : Alphaville, Anna Karina, Edie Constantine, du beau linge quand même, film qui relate l’histoire de restes d’une humanité détruite par la grande cata, guerre nucléaire, et appelant à l’aide les générations futures au moyen de je ne sais quelle magie, ou algorythme, celles et ceux du futur ne pouvant que répondre à l’appel sous peine de ne jamais exister eux-mêmes, le délire qui préfugurait celui dans lequel nous sommes plongés : car qui paiera? Tous derrière vos écrans pour, en ces temps de pandémie, communiquer et surtout recevoir la parole divine du dieu argent, monothéisme achevé, maître sans partage. Les pouvoirs centraux n’ont bien sûr pas créé le virus, tout au plus laissé s’échapper par négligence, comme ND, Rouen, Fukujima jusqu’à Tchernobyl, les virus existaient avant l’humanité et lui survivront probablement, mais l’ont utilisé pour mater les révoltes, punir les révoltés. Et après? On relance l’économie comme avant, selon les voeux du medef? Pour quoi? Pour qui? Les 2ième et 3ième vagues sont déjà planifiées et intégrées dans leurs calculs de ouf et frapperont le Grand Est post industriel et le 9-3, les favellas de Manaus et Rio, les taudis d’esclaves à Singapur, les bidonvilles et les camps de migrants à la rue (70 000 000 de par le monde quand même, à peine 0,1% envahissant l’Europe selon les imbéciles patentés ou non, dont notre Z national, point Zorro de la non pensée, pas encore l’Afrique et peut-être y échappera-t-elle, mais aussi une grande part des personnels indispensables, sur une base sociale : le 9-3 paiera cher, en morts, en malades, en amendes comme s’en vantait le cynique Casta, + de 400 000!, en répression et autres manifs nassées et gazées, cassages de gueules gratuits et cachés, révélés aussi, meurtres admis et justifiés, sacrifiés pour sauver les populations plus favorisées , oui, attention aussi … Les cartes montreront le 9-3 et le Ht-Rhin chez nous, Gaza, favellas, Manaus et Amazonie ailleurs, Harlem et le Bronx, Alger, Téhéran aussi. Et chez les Ouïgours ? Et celles et ceux qui semblent s’en réjouir devraient se faire plus discrets au risque de ruiner la comm officielle, déjà mal en point, et peut-être même ne pas s’en réjouir du tout. Car, comme en Caroline du sud, plus touchée, la réaction est plus de solidarité, circuits courts promus, voisinage revisité. Ces populations qui ont tenu la nation à bout de bras pour pallier à l’inconséquence et au délitement par le haut de l’état seront-elles sacrifiées à la fin, comme les mineurs en 1948, férocement réprimés? „Ami, ne hâte pas le cours du temps, il se peut que le pire attende au tournant“ nous prévient l’adage tadjik. Tout s’accélère, y compris la mise en place de l’économie solidaire et la désobéissance civile, comme seules réponses opérantes. Et en réponse aux zozos de l’ultra droite étalant sa bêtise en continu sur les pateaux, „le prince est un loup cruel, mais plus cruel est le mouton qui le suit car il s’attaque à son propre peuple“. Les menaces planent, le pire est à venir et toute la politique menée y tend, comme de remettre au goût du jour des réformes qui étaient jugées iniques, et ce à peine la première vague passée alors que déjà la deuxième s’annonce. Ce pouvoir voudrait bien nous entraîner ans la course à l’oubli par les séquences qui s’enchaînent, qu’il enchaîne, l’oubli de l’avant dernière chassée par la dernière, son lot de ratés et de déclarations prétentieuses et autant ridicules, oubli de là où nous venons et où il avait promis en d’autres temps de nous emmener. Comme on le comprend! Et on ne peut que le comprendre: pour lui, la vie ne devrait être que ce perpétuel recommencement de la marche du gamin dans la cour du Louvre,tout seul comme un grand vers son grandiose destin. D’où ce culte du cérémoniel, maladie infantile et infantilisante du macronisme, l’autre réponse, celle complétant la policière. Il oublie simplement que si l’histoire peut bégayer, toute chose égale par ailleurs, elle ne repasse jamais les plats, cette séquence-là est morte à jamais, c’est lui-même qui l’a „tuer“. Que n’a-t-il écouté les GJ? Et comme il doit le regretter! C’est une blague, bien sûr…9.05, à lire : Un parfum de corruption de Liu Zhenyun (+Des rires et des pleurs); Les Inconsolés de Miuh Tran Huy; Fragile est la nuit d’Angelo Petrella10.05: maintenir vivante la mémoire comme le font les milliers de blogs échangeant les vécus de par le monde, par delà les frontières, comme un contre virus, la mémoire comme moyen de lutte aiguisée comme une arme. L’histoire s’écrit au présent par les réseaux sociaux, la révolution citoyenne est une pratique quotidienne, une praxis qui s’inscrit dans la durée et pas depuis hier seulement. Une multitude de gestes barrières contre la violence d’état, une expression en continu de la dénonciation de cette violence et de l’affirmation de son rejet, la nécessité d’une solidarité minimale comme droit non opposable, par l’échange des expériences. Et plus personne n’est dupe des discours des pouvoirs hypnotisés par eux-mêmes : ainsi le 8 mai devant la statue, visage empreint d’une gravité extrème, dure, yeux levés au ciel dans une imploration muette qu’enfin l’esprit veuille bien descendre l’éclairer dans cette nuit qui n’en finit pas. La société citoyenne, elle, répond en multipliant jusqu’au harassement les gestes de sauvegarde du lien social. On lui clame „guerre, chef de, nation, république une et indivisible“ après deux années de passages en force, féroce répression en continu et qui continue, qui ne s’est pas arrêtée, dans les quartiers, à Téhéran, HK, Alger, Port-au-Prince, etc… Elle répond abnégation, sacrifice, bien commen, solidarité avec les plus fragiles. 12.05, lire L’Épidémie (Epidemin) d’Åsa Ericsdotter, écrit il y a deux ans. „Naître, acquérie de nombreuses qualités de biens, la gloire, des connaissances, des habitudes. Acquérir une personnalité, et puis se débarrasser de tout, y compris la personnalité. Parvenir à une nudité absolue, originelle, à l’état de nouveau né, à l’état primordial“. Hegel nous dit par delà les siècles que le monde est plein d’esprit, ou d’esprits, et Berdaïev que la matière tout entière est douée de spiritualité, mais qu’il y a davantage de contenu spirituel dans l’humain que dans l’animal, que dans le végétal aussi il y a du spirituel, mais à un degré encore moindre. Et quelques slogans toujours actuels : Gouvernement, plus nocif que le virus! Moins de flachball et plus de surblouses! Masqués, pas muselés! Soignants = soldats sans armes! Déconfinez votre colère! S’accrocher, ne pas laisser les choses revenir à l’anormal comme avant! Et l’oud magique :https://www.youtube.com/watch?v=fN6GykMYYP8 Le virus nous interpelle car il reste à la surface des choses, comme une mauvaise conscience refusant la conscience du réel, qu’il soit transmis à partir d’un animal du fond des âges, mémoire d’un monde massacré, exterminé par l’appât du gain immédiat, ou échappé par accident ou négligene, comme celà s’est produit pour l’algue envahissante en Méditerranée, le virus VIH au début du XX° siècle d’un centre de soins au Congo, et d’autres encore d’un labo, le P4 de WuHan. Il se transmet par la parole, le rire comme les postillons de colère, et la proximité entre humains. Il entre dans les êtres et les détuits de l’intérieur par les organes essentiels qui distribuent l’air. Les plus démunis doivent le combattre et en meurent en plus grand nombre que les autres catégories sociales. Il nous montre le chemin avec celles et ceux qui le combattent vers la solidarité nécessaire, sur toute la surface de la terre. Alors, la machine à cash va-t-elle redémarrer comme si de rien n’était (sauf pour les gafas qui n’ont pas arrêté d’amasser des fortunes). A-t-on entendu les assureurs, ont-ils fait le moindre geste? Notre si peu présidentiel Dorian Gray va-t-il continuer à s’hypnotiser ainsi dans le reflet du miroir de ses postures cérémonielles de sauveur de la nation? Ou bien la société citoyenne va-t-elle prendre son envol et ensemencer le monde comme elle le prouve maintenant? Le monde d’après? Quel monde d’après? Tout continue comme avant, en pire, nous sommes jusqu’au cou dans le pendant.(Chercher Schrödinger: „Qu’est-ce que la vie?“ + loi des paires p333 + Rebecca Lighieri: „Il est des hommes qui se perdront toujours“ + demainlefeu.fr / streetpress + L.Cherif, Mörtgatan 15, lgh1205, Se-133 43 Saltsjöbaden + sinfonity toccata : https://www.youtube.com/watch?v=wqgQ7IYhvRg Lire aussi : Le Disparu, nid d’espion sur le Mékong de Marc Charuel + Un parfum de corruption de Liu Zhen yun, pots de vin et peaux de bananes, Des rires et des pleurs du même + Fragile est la nuit d’Angel Pettrella + Howl d’Allen Giusberg + une série Médiapart à commenter : Le président destitué, Crise sanitaire : M en fauteur de troubles, Machine d’état : une déconfiture politique, Urgence d’un autre exercice du pouvoir, E.M., le grand moloch de la V°République, sans oublier un autre sinfonity : https://www.youtube.com/watch?v=KRlZg90uUZ0 Être porté par son propre courant, le fleuve qui s’écoule d’une traite, le fleuve qu’il faut traverser parfois pour s’en sortir, ou encore :“ man behöver inte gå över ån för att hämta vatten”, on ne doit pas traverser le ruisseau pour puiser de l’eau, Le fleuve qui revient, le fleuve du royaume des morts, le fleuve dans lequel on ne se baigne pas deux fois…On la refait : le virus nous interpelle en ce que le passé proche juge le présent, et le jugement est sans appel, si on veut bien se souvenir de ce que nous disaient les GJ. Le prince est un loup cruel, mais plus cruel encore est le mouton qui le suit. Dorian Gray cache la forêt et la forêt cache le loup, miroir mon beau miroir, à propos du Général, ne disait-il pas : ”l’honneur d’un gouvernement est le bonheur du peuple”? Et Aldous nous rappelle que la leçon que l’histoire nous enseigne et que nous nous empressons d’oublier … Demandez le programme: irrigation solidaire et citoyenne et refonder la république par le mot d’ordre : Liberté et responsabilité, égalité devant la loi et diversité laïcité, fraternité et solidarité, réinventer la souveraineté solidaire des peuples, revisiter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, solidairement. In der beschränkung zeigt sich der Meister, nous dit Goethe, dans la limitation se montre le maître, ou mieux: la maîtrise consiste à savoir se limiter (dans l’écriture), et si Macron peut dire et répéter à travers ses actes et déclarations : l’état, c’est moi, injustement attribuée à louis XIV qui aurait dit avant de mourir, selon S.Berg : ”Je meurs, mais l’état me survivra”, ce qui est différent. Et cela, M est loin de pouvoir l’affirmer. Alors, osons! 15.03, 23.08: arrêt de la relecture pour heute. Tout ce qui précède est à supprimer (double emploi), la suite à venir.Bonne nuit…22.05: annexion de facto sinon de juro de la Cisjordanie décidée par Israël et Trump. Et après que font-ils? Déjà en 1945, Jacob, dans l’Échelle de Jacob de Ludmila Oulitskaïa pensait que :” La grande question maintenant, c’est à qui va revenir la Palestine après la guerre – aux arabes et aux anglais qui sont derrière eux, ou aux juifs et à l’URSS qui est derrière eux. … D’un côté le sionisme, une des formes du nationalisme, un courant bourgeois, comme chacun sait, et de l’autre un mouvement juif européen entièrement pénétré de l’esprit communiste…” et plus loin :” … acquérir une compréhension plus profonde de ce thème brûlant, douloureux et actuel : sur les routes de l’Europe de l’après-guerre erraient des centaines de milliers de Juifs qui avaient échapé à l’anéantissement et rêvaient d’un état à eux. On ne les laissait pas entrer en Palestine, leur destin était une quantité négligeable dans la partie que jouaient les grandes puissances victorieuses qui n’avaient pas encore tout à fait terminé le partage du monde de l’après-guerre, de ses frontières, de ses valeurs culturelles, du pétrole, du blé, de l’eau, de l’air…” Pour le premier compte rendu qu’il doit rédiger, Jacob ”avait élaboré un genre nouveau, à la fois narratif et scientifique, un mélange d’analyse politique, de recherche historique et d’essai. C’était la formule en trois partie : le présent, le passé, et les scénarios possibles pour l’avenir.” Comme cet essai d’écriture, en somme, merci à lui. Et la lecture se poursuit :” … de pouvoir se lancer assez vite dans la lecture d’ouvrages écrits dans la langue de la future Palestine, une langue ancienne qui se régénérait à toute vitesse. Il se faisait maintenant une idée assez détaillée des relations entre Juifs et Arabes au Proche-Orient, et il estimait que la meilleure solution serait la création d’un État arabo-juif, sans division de la Palestine. C’était aussi l’avis des sionistes à tendance socialiste et procommuniste. Mais l’avenir d’Israël était décidé en dernier recours au Kremlin par un seul homme…” Tout cela pour dire que les choses n’ont jamais été simples au Proche-Orient et qu’une vision manichéenne ne saurait rien apporter de bon, ni pour les uns ni pour les autres. C’est avant tout aux israëliens et aux palestiniens de chercher une solution, car quand les grandes puissances s’en mêlent, l’histoire a montré une fois encore que cela ne réglait rien et n’apportait que malentendus entre peuples et grands malheurs. 24.05: le virus nous plonge à sa manière dans la mémoire de notre monde. Oui, les virus étaient là avant nous, ils sont sans doute comme les bactéries à l’origine d’un départ de la vie, ils font partie de la vie tout comme les mondes minéral, végétal et animal, et il seront vraissemblablement là après nous, ils nous forcent aussi à nous plonger dans notre mémoire, car comme l’écrit … À lire Quatorze crocs du mexicain Martin Solares :”Les romans sont des êtres qui nous obsèdent des années durant”. Qui prendra la main dans le récit de la pandémie et du pitoyable naufrage de la macronie, aux conséquences encore incalculables mais qui rend plus qu’urgent le passage de témoin à la nouvelle génération collectivement consciente de ses responsabilités, s’interroge un auteur … Réponse : les actrices et les acteurs qui font et écrivent (blogs médiapart entre autres) cette histoire au quotidien, et la littérature, les écrivaines et les écrivains non vains qui en font des oeuvres d’art, des livres de combat et d’émancipation, de combat pour l’émanciation. Vous avez du sang sur les mains, M.M, et une partie du peuple saura s’en souvenir, comme il se souvient, ce peuple, de ce que notait il y a bien longtemps déjà le grand général himself : la grandeur, l’honneur d’un gouvernement est la bonheur du peuple, ça a une autre gueule que vos discours creux et prétentieux, le petit coq bombant le torse, on l’a déjà eu, comme le note Obama dans son dernier livre, pas besoin d’en faire des tonnes, d’autant que c’est plus que contreproductif sur le plan de l’image de notre pays à l’international. Divagations entre fausse promesse et projections d’ego dans cérémoniels infantiles et infantilisants ne peuvent qu’accélérer la catastrophe, ou la chute du Dorian qui nous ”sert” de président. Seule alternative : nettoyer les écuries d’Augias, reconstruire, irriguer, placer la démo au centre de la république et l’humain, l’enfant, l’avenir au centre du développement. Mais ne nous y trompons pas: pendant l’épidémie, la répression continue, partout de HK à Bogota, dans les favellas de Manaus et d’Haïti et ailleurs. Les amalgames aussi, comme on le verra par la suite. Alors, la mémoire collective, au taf, aux claviers, aux stylos, aux médias sociaux!Dans Femme nue, Femme noire, Galixthe Beyala fait dire à Irène (ou Eva): Tout dans notre vie est sexuel, sauf le sexe qui lui-même n’est qu’une métaphore de ce qui ne l’est point … J’entends au loin les rires des filles aux hanches outrageuses…Et plus loin : … On ne peut enseigner à la vie d’être autre chose que ce qu’elle est, remarque le bon docteur en évoquant le pullulement des bactéries en hôpital. Ni à la nature humaine de s’en rappeler, qui ne fait que l’enfouir dans sa mauvaise conscience et le néant au lieu et place de la faire ressurgir dans sa mémoire vivante collective, vive. Difficile de mieux l’exprimer, car aujourd’hui, on y est, c’est là, le virus et la mémoire qui s’écrit collectivement: à la fois individuellement et de concert, ensemble. Et la littérature suit, celle qui s’est écrite au cours de telles périodes (La Peste de qui on sait, L’Épidémie, de la suédoise … et des dizaines d’autres) et que l’on retrouve, relit, et celle que C.S. ne manquera pas de nous livrer, avec d’autres s’entend. Hypnotise la France?! C’est quoi, la France, c’est qui? Les françaises zé les céfrancs, toutes et tous ? On plaisante, j’espère… Hypnotise-t-il seulement l’auteur du texte en question? Il s’hypnotise dans le reflet que lui renvoie son miroir, il se rêve en Charles le grand mais n’est qu’un petit Dorian de pacotille au service des grands de ce monde qui l’ont installé là et sont eux-même otages de la corruption qu’ils ont contribué à installer, et aux princes de ce royaume opaque plus qu’à leurs serviteurs politiques s’applique la formule :”le prine est un loup cruel, mais plus cruel encore le mouton qui le suit …”. Remettre chacune et chacun à sa place, au rôle qu’elle / il joue dans la pièce : qui est le prince, qui est le mouton, qui est le peuple, ou laisser chacun s’assumer …. mauvais, à jeter …la suite arrive, mais patience …C’est dans la mémoire des peuples que se bâtit leur conscience et donc leur destin, et c’est le hold up sur leur mémoire qui précipite leur ruine. Les livres sont là our nous le rappeler, „prenez soin de nos livres, ils sont notre bien commun, nous rappelait une inscription sur un mur de la bibliothèque de Kidal, „Un peuple instruit est toujours libre“. Et aujourd’hui la mémoire collective s’écrit et se dit au quotidien sur les réseaux sociaux, la presse en ligne ou non, les livres qu reviennent à la surface et ceux qui s’écrivent en flux quasi tendus, dans le flot continu du grand fleuve du temps, un temps où tout se joue. Alors pour répondre à la question de savoir qui prendra la main dans l’écritue de l’histoire qui se joue sous nos yeux (le story telling???), chacune et chacun fait ses choix sur ce dont elle ou il veut se souvenir, et collectivement, n’attendons pas que les historiens réécrivent notre histoire dans 50 ans quand le monde été rendu invivable pour et par l’humanité. Demandez le programme „Israël et après?“ „Nous avons échoué à changer la réalité. Mais la réalité renforce chaque jour notre combat. Nous sommes faibles, mais nous sommes les Justes.“ Et ils ne sont pas les seuls, même en Israël, Lea Tsemel et Michel Warschawski. „Supposons que les israëliens se réveillent un matinet qu’il n’y ait plsu un seul arabe dans le pays. Disparus. Pas de sang sur les mains, l’esprit tranquille. Soupir de soulagement chez 95% de mes concitoyens. Pour 5%, dont moi, ce serait une souffrance: c’est ça, les anti sionistes …“ … écriture contrapunctique … en fait je me rends compte que c’est la recherche de ce contrepoint qui génère l’écriture … Le chômage à son plus haut niveau historique, la spirale récessive s’amorce, et en France, les lois chômage vont durcir pour un montant de un milliard les droits des plus démunis, celles et ceux qui ont le plus donné à l’épidémie, donné à la nation et donné aussi dans la souffrance,les salaires les plus élevés sont, eux, au plus haut depuis 50 ans : le fils de B.Arnaud content content : la conso de luxe s’ammorce elle aussi. … La folle histoire du P4 de Wuhan : alerte déjà en janvier relayée par … Quant à avoir la main sur le story telling, laisser les chaînes d’info en continu le soin de raconter l’ultra droite s’autocongratulant en boucle, bruit de fond qui, comme la comptine le bébé, berce leur sommeil et anesthésiant le cauchemar de la réalité en marche, „le spectacle qu’ils se jouent est le gardien de leur sommeil“ de plus en plus agité du cauchemar qu’ils vivent depuis 2 ans, comme le pouvoir chinois, les suprématistes blancs, etc…, du soulèvement de la société citoyenne qui leur a une fois de plus sauvé la mise et leur donne chaque jour une leçon de courage et d’abnégation, quand elles et eux les laquais des puissants se roulent dans le caniveau de leur incompétence comme gouvernance „ça comme et pas autrement“, et surtout déliquescence morale et intellectuelle : en être à . Oui, nous ne sommes rien, des riens, mais ce rien, ces riens ne sont pas rien, mais un tout, le néant n’étant néant que de ce qui l’induit. Et ce cauchemar gardien de leur sommeil ne peut rien contre la littératue de combat à la Senghor et Cie qui prend ses racines dans le terreau de la mémoire collective: „un peuple instruit est toujours libre“, et le destin es peuples se résoud dans leur propension à s’adapter collectivement à leurs conditions de vie et à surmonter les crises qui en appellent de nouvelles. Crise en mandarin = danger + chance, toute littérature qui remet à jour notre mémoire nous le rappelle.29.05: et après ? Tout va continuer comme avant, bien sûr : répression, conditions de vie de plus en plus déplorables pour les plus pauvres déjà pourtant „ruinés par l’inflation“, selon Retailleau ( la réalité est pire : 20% des plus riches se sont enrichis, et 20% des plus pauvres sont en faillite), redémarrage de l’économie (pour produire quoi, pour qui?), désinvestissement dans les territoires, destruction de milieux naturelles, migrants rejetés à la mer, à la rue, chassés des camps par la destruction de ces camps, chômage en flèche à la hausse, lois iniques, surexploitation des sols, famines, eau, air, insécurité nucléaire, et notre petit Dorian national continuera à peaufiner son portrait, la maman à ses côtés, et, last but not least, l’invective de Mignola enfin réalisée : „La république, c’est nous! Et vous, vous n’êtes rien!“ De quelle ripou-blique parle-t-on? Et puis aussi la poursuite de la mise en place d’une économie solidaire, durable, sociale, comme cela se fait un peu partout de par le monde déjà. Ismaël Kadare : Le Crépuscule des dieux de la steppe, L’Hiver de la grande solitude, Le Concert. Partir visiter l’Alabanie, marches dans les montagnes, mais aussi bords de mer et pourquoi pas achat d’un petit bateau?Albert Memmi : Agar. Définition du racisme (1964) : le racisme est la valorisation généralisée et définitive de différences réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur, et au détriment de la victime afin de justifier ses privilèges ou son agression. Il y a une complémentarité entre le rejet de l’autre et le renforcement de l’appartenance au groupe.Alors, une république des Lumières ou une république lumineuse? Et qui se prend pour une lumière dans cette histoire qui est la nôtre ces jours-ci? C’est bien lui, Dorian, qui s’hypnotise en lumière de la république (des Lumières)?01.06: Minneapolis, Hong Kong, Paris, et puis aussi Alger, Le Caire (tiens, un invité de marque décoré grand croix!), Téhéran sanglant, Manaus, Haïti … Le monde d’après commence comme celui d’avant a fini, et c’est bien là que le virus nous interpelle, à savoir dans la, les réponses des différents pouvoirs, de Santiago à Santiago après un tour complet avec un arrêt spécial dans le Xingjian: répression, répression, répression. Ce n’est pas l’histoire qui bégaie, ce sont les gouvernants obsolètes qui recrachent encore et encore les mêmes saletés. Car si le prince est cruel, il est aussi mouton et tout comme les moutons, formaté, ne parlant qu’au travers d’un logiciel. Combien de fois ne répètent-ils pas qu’il faut „changer de logiciel“, comme si la simple compréhension leur était totalement étrangère, penser par soi-même comme l’école de la république nous l’a appris, avec logique et rationalité, la base étant „toute chose égale par ailleurs“, ou bien „les mêmes causes produisent les mêmes effets“, ou „toute chose égale par ailleurs, des effets similaires“, nous rappeler encore et toujours que „science sans conscience n’est que ruine de l’âme“. Alors, voilà, on y est. Et comme l’un d’eux nous le rappelait cruellement : „la république, c’est nous (c’est à dire eux), et vous (nous), vous n’êtes rien, nous ne sommes rien!“ Tout est dit, surtout la messe.. Jusqu’au moment où la police comprend qu’elle fait aussi partie de ce rien, et comme à Atlanta met un genou à terre et lève le poing en signe de deuil et de compassion, pour rendre hommage aux victimes des violence d’état. Pas ici chez nous, voyons, mais là-bas, en Amérique.Hougron, L’Homme de proie, page 157 : „…il lui aurait dit qu’en ce qui le concerne, le serviteur était le maître du maître…“, comme l’esclave d’ailleurs dans un sens, et c’est ce que les maîtres craignent au plus haut point, de connaître leur destin funeste inscrit dans la conscience de l’esclave, et sa mauvaise conscience à lui. Toute la littérature le dit et le répète, de la philo à la poésie, de Hegel et sa dialectique du maître et de l’esclave à Mandelsam et sa diatribe contre Staline, de Dubois à Césaire, Senghor, Niger et toutes celles et tous ceux de la Négritude, de Dumas, H2B, VH de la bibliothèue de Kidal au Mali aux textes écrits en ces temps de pandémie, la mémoire vivante, sur le vif, vive, des GJ à toutes les luttes qui allument ici et là des feux qui ravivent la mémoire, des moissons faites pour nourrir l’homme d’incendies. Alors ?Shall memory restoreThe steps and the shoreThe face and the meeting place; (W.H. Auden) fin du carnet Rodez/Soulages Carnet Vert cadeau d’anniversaire de Diane, 7.6.20Des mots d’autres et des faits, l’effet des mots, des mots défaits, des maux effets des mots Se poser une question, voilà comment commence la résistance. Puis poser cette même question à quelqu’un d’autre. Remco CampertC’est la poule qui fi lo z’ofs (provebe arabe)Et si ce vide était e qui nous permet d’avancer ? Yiyun LiLe fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l’histoire ets la leçon la plus importante que l’histoire nous enseigne. Aldous Huxley … et que nous nous empressons d’oublier.Si tu traverses l’enfer, continue d’avancer. W.ChurchillEt quand tu es au fond du trou, arrête de creuser (inconnu).Ami, ne hâte pas le cours du temps, il se peut que le pire attende au tournant (proverbe tadjik).Mémoire coloniale: celles et ceux qui s’opposent à l’ordre de l’état colonial sont des terroristes, „cette vermine que la république ne saurait tolérer et écraserait comme des cafards“ (dans les Aurès, en 1954) … Mémoire esclavagiste: les corps des femmes et hommes noirs appartiennent au maître. 10.6 : le virus nous interpelle sur nos gouvernants, certains ayant été à la hauteur, d’autres moins, d’autres enfin s’étant carrément fait dessus. À quelle catégorie appartient sa très haute estime de soi que l’on regroupe sous le nom générique de macronie? Si on estime comme Yiyun Li que „ … et pourquoi ne serait-ce pas le passé qui juge le présent?“, alors le jugement est sans appel. „Ce n’est pas oublier dont nous avons besoin, Vianne, dit-il en se penchant pour l’embrasser. C’est de nous souvenir.“Dit après de terribles et si cruelles épreuves, les plus terribles et cruelles que l’humanité ait inventées et produites à ce jour. Cela vaut pour l’esclavage et la colonisation avec extermination des peuples premiers comme base historique de notre société actuelle, accumulation primaire du capital ayant permis et ouvert la porte à tout ce que nous sommes aujourd’hui. C’est cela, la faute originelle de l’“homme noir“, d’avoir été esclave et de nous le rappeler, de nous renvoyer ce reflet de nous-mêmes, la mémoire de l’esclavage structure notre mode de pensée, que nous le voulions ou non. Et quand „l’homme noir“ a osé se soulever au nom même des principes d’universalité de nos Lumières, il l’a payé cher, et le paie encore comme Haïti en est un symbole bouleversant : première république noire, Toussaint Louverture (avec un nom pareil…), et la dette sans fin qu’ils continuent de payer dans la famine, la pire souffrance, la pire violence. Relire Dany Laferrière, Franz Fanon, Paul Niger, Aïssa Djebar, Dubois, … et Giap déclarant :“La France nous a apporté à la fois le colonialisme et la philosophie des Lumières pour nous en libérer“. Et … d’ajouter :“si les français avaient nous avaient respectés en respectant leur parole, nous aurions été avec eux jusqu’à la fin des temps“. Pourquoi alors celles et ceux des „minorités issues de la (dé)colonisation n’auraient-elles et ils pas le droit à leur mémoire? Ils veulent mieux s’intégrer à la République et qui mieux quelles et eux a prouvé son adhésion à ses valeurs, à de multiples occasions, à commencer par la dernière, la lutte contre l’épidémie? Les autosatisfaits qui osent clamer en plein parlement :“la république, c’est nous, et vous, vous n’êtes rien“? Tout est dit dans cette invective, injure finale à la démocratie.Ne demande pas si tes rêves sont fous, mais s’ils le sont assez, Collin Kaepernick.Oh, le bruit de la pluie, par terre et sur les feuilles des arbres… pour paraphraser Jules Laforgue. Ah ah ah! J’écoute la pluie de mon jardin, répond-il…Ils et elles ont endez-vous avec leur mémoire et leur histoire, l’histoire s’ils mêlent leurs luttes en les mêlant à celles des autres, … les fleuves des révolutions … pour couler encore. Die Durchlässigkeit der Zeit.19.06: Moulad Mammeri, l’Opium et le bâton page 209: La France ets toujours en retard d’une guerre. Il fallait démentir l’adage. La France devait faire la guerre moderne, et la guerre moderne, c’est la guerre révolutionnaire. Qu’est-ce à dire?… Combattre les viets, les fels, les chinois, les cubains, les coréens, c’est tout un parce que c’est défendre la civilisation contre la barbarie, c’est entrer en croisade dans le parti de dieu contre le clan de satan… Et les vétérans de chez nous 50 ans après :“ on leur a fait ce que les nazis nous ont fait“. Et plus loin, page 312 : Après la lecture de la lettre de Claude, j’ai pris le journal pour y retrouver l’écoulement des jours et savoir que, loin de cet enfer que nous vivons tous ici, des femmes et des hommes vont au bois, au bal, à l’usine ou chez l’épicier du coin. Peine perdue! À chaque page de mon journal, sous chaque ciel du monde, la tragédie éclosait d’elle-même. Il n’y avait même pas besoin de forcer sur les mots : la réalité dépassait les phrases de si loin …Dans „genèse“, couper la fin et remplacer par : accélération, vécu avec les GJ …(creuser) et enchaîner : … ce qui permet de comprendre. En effet, cela m’a permis de comprendre la teneur de ces relations dites amicales …Tout s’accélère, et les langues se délient, y compris au plus haut niveau et de plus en plus sur les étranges techniques de répression du droit de manifester : qui sont ces étranges silhouettes … le 16.11.19 place d’Italie, déjà le 15.12.18 au carrefour Rivoli … qui m’entourent soudain, toutes de noir vêtues, et sans le brassard réglementaire ? Et le 5.12.19 derrière la gare de l’Est juste avant le départ de la manif pour la sauvegarde des retraites, le 1.05.19 aussi, le fameux dernier 1er mai chamailleur … Pour ne pas évoquer la manif Adama et celles des 5 et 12.12.20. À qui profite le crime? 21.06 : „Sur les traces : … on ne peut s’empêcher de relire Ismaël Kadare, Le Pont aux trois arches, Les Tambours de la pluie, Avril, … pour comprendre la, les dialectiques qui s’entrecroisent dans les Balkans. „À force de vivre trop sagement, avec pour seul souci le prestige, l’ordre et le bien être, on finit en vieillissant par se demander si on n’a pas été dupe et si à force de remporter des victoires, on est pas comme ces généraus qui perdent la guerre parce qu’ils ont tout prévu sauf l’essentiel … Revenez me voir avant votre départ. Jeudi serait un bon jour“, dit le sage chinois Chang su jeune Larzac à Vientian, en 1947 ou 8.23.06: Ce qu’il y a de bien avec les habitudes, c’est qu’on peut en changer souvent. Ensouvenir de toutes nos amicales aventures, et tant pis si je me trompe …On ne dira jamais assez les méfaits du vocabulaire. Ceux-là vous auraient liquidé avec les mots. À travers eux, une fois de plus, je découvrais quel terrible miroir des moeurs et des idées pouvaient être un langage, tour à tour effet et cause, et qu’il en dit plus long que les plus belles analyses.Hougron, l’Homme de proie, page 476.24.06 : et Balkany venant faire son bras d’honneur à la justice et inciter à la haine contre celles et ceux des quartiers sur le plateau de Praud plié en quatre de rire, résume à lui seul l’état de déliquescence de notre ripou-blique. Macron protégeant Kohler va dans le même sens, Sarko hurlant au lynchage judiciaire, „dans quelle démocratie sommes-nous?!!“ En effet, on leut se poser la question de savoir dans quelle démocratie un ex-président peut-il être accusé de faits de corruption aussi graves. Et les laisser éructer et glapir, car, comme nous le rappelle Clémenceau (ou un autre, Baltazar Gracian aurait aussi pu l’écrire : le pire que je puisse faire à mon adversaire, c’est bien de le laisser parler… Et l’infirmière sera punie de manière exemplaire, et les faux black blocks continueront à faire leur boulot, provoquer la police pour la mettre hors de ses gonds, et les jeunes à subir la répression qui découle de ces provocations récurentes, et qui n’a jamais cessé dans les quartiers qui ont le plus souffert et le plus donné à la lutte conte l’épidémie, celles et ceux qui osent se souvenir d’où ils viennent, de qui elles, ils sont issus.Oserait-on reprocher aux descendants des victimes la mémoire de l’Holocauste, oserait-on les affubler du vocable idiot et dangereux de séparatistes, les priver de leur mémoire? République une et indivisible, cela pourrait rappeler d’autres slogans totalisant, s’il n’y avait à la suite des deux mots „laïque“, c’est à dire diverse, une dans cette diversité, universelle à travers et par cette diversité vécue comme une chance, un potentiel : une et unique par la liberté qu’elle est censée assurer à toutes et tous, indivisible par et pour l’égalité devant la loi, et laïque par et pour la fraternité entre les citoyennes et les citoyens quelques soient leurs croyance, origine, manière de penser, de vivre les lois de la république, et donc universelle. La multiplicité s’inscrit, s’écrit dans l’universalité, cette mondialité (E.Glissant) qui nous contient. Et quelle est donc leur faute originelle à ces générations visibles (elles osent ! Dans cette société du spectaculaire!!!), issues pour la plupart de la colonisation et de l’esclavage? De rappeler à notre bon souvenir que notre propérité repose sur la traite d’êtres humains, l’esclavage, et la colonisation qui en est la version „assagie“, „acceptable“, bourgeoise, républicaine. Ou bien justement d’être les descendants de celles et ceux à qui étaient dénié le titre d’êtres humains? Et d’être fatigués, énervés, saoulés que l’on le leur rappelle dsans cesse par une série d’humiliations, ségrégations, pouvant aller jusqu’au meurtre admis, banalisé, légalisé comme une nécessité pour la défense de nos valeurs de surcroît? De nous rappeler tant la diversité que l’unicité de la nature humaine, d’où nous venons dans notre diversité assumée, notre histoire, notre culture comme mémoire vive, comme vivre ensemble, de même que nos fractures toujours lus ouvertes, saignates, suintantes de tous les pus possibles?! Et l’“autre“ Ferry trouve „scandaleux“ le procès intenté à Sarko. Et ce jour 13.12, la super menace de M le maudit de ne pas pouvoir se représenter pour avoir la dernière année du quinquénat dû faire des choses très dures !!!:::??? Là, ça sent le thépâ, à mettre en // avec la déclaration au FT, et son souhait de penser blablabla pour les 10 ans à venir : 2+5 (au cas 2iéme quinquénat) = 7, il en manque 3 pour être dans les clous de la constitution, là, ça pue son Putin… Oserait-on reprocher aux victimes et leurs descendants, ayant droit, la mémoire de l’holocauste qu’elles et ils sont à juste titre chargés de perpétrer dans les écoles e la république pour que justement les générations qui arrivent nel’oublient pas, le garde en mémoire pour l’éternité, car, Adlous nous le rappelle : le fait que les humains tirent peu de profit des leçons de l’histoire ets la leçon la plus importante que l’histoire nous enseigne, et que nous nous empressons d’oublier, doit ajouter. Oserait-on les affubler de ce vocable idiot, offensant et dangereux de séparatistes, les privant ainsi de leur mémoire? République une et indivisible, oui, dans sa diversité, donc laïque : une pour la liberté qu’elle assure à toutes et à tous, indivisible pour l’égalité devant la loi, laïque dans sa diversité car séparant sphère publique gérée par l’état, et sphère privée par les croyances, appartenances et autres religions vivant en paix ensemble. C’est bien dans cette diversité unanimement assumée qu’elle trouve son excellence dans l’universalité, qu’elle nous honore en nous rappelant tant la multiplicité que l’unité de la nature humaine, donc de notre république universelle. Mais rappelons tout de même que notre pays n’est pas la patrie des droits humains, mais celle de la déclaration de ces droits, nuance. Et les exemples sont nombreux où elle a semblé l’oublier, nous en avons déjà passé quelques-uns en revue, d’autres nous sont offerts par l’actualité des luttes, pas que chez nous d’ailleurs, dans la répression brutale et illégitime sinon illégale des manifestations de colère qui sont, elles, légitimes, et légales, contitutionellement parlant. Et le roi des belges d’exprimer ses regrets pour la colonisation en évoquant la violence et la cruauté, les souffrances et les humiliations de la période coloniale dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés. Le roi des belges sait de quoi il parle, et qui oserait taxer le roi des belges de séparatisme. On est loin des glapissements séparatismophobes de nos gouvernants et leurs cireurs et cireuses de pompes patentés pour rester poli… Le député bruxellois Kalvin Soiresse estime, lui, que le roi des belges exprime une prise de conscience des conséquences actuelles de l’histoire coloniale en terme de racisme et de discrimination, pour ne pas parler du crime contre l’humanité à l’encontre des migrants, 70 000 000 de par le monde, seul à peine 1% „envahit“ l’Europe, qui se perpétue sous nos yeux avec notre assentiment tacite. Arnelle Mabon dans son blog nous rappelle Thiaroye, 1944, l’histoire falsifiée et la mémoire salie des combatants africains de retour des stalags et massacrés pour avoir exigé le versement de leurs pensions de prisonniers.La république, c’est nous, et vous, vous n’êtes rien!, hurlait le député MODEM mignola à ses collègues députés de LFI. Tout est dit, surtout la messe. Tout se passe comme si, avec toutes ces affaires qui s’agglutinent autour de la personne de notre si peu présidentiel président et sa conception du pouvoir – le seul responsable, c’est moi, qu’ils viennent me chercher! On ne peut ue lui rappeler le mot de sa référence récurente, le général himself : l’honneur d’un gouvernement est le bonheur du peuple.On en est loin. Alors il lui reste les excités de l’ultra droite identitaire, et à réhabiliter Fillon, Sarko et autres délinquants présumés innocents des décennies durant (on sait combien cela coûte aux contribuables, ces procès à répétitions où tous les coups sont permis, en plus de leurs indemnités scandaleuses, sans même parler de la corruption endémique qu’ils pérénisent sans vergogne? C’est donc à la société citoyenne d’organiser la république sociale, solidaire et durable, démocratique en un mot, en commençant par le commencement, le local, l’ici et maintenant de l’urgence sanitaire, alimentaire, économiquelemt solidaire et écologiste. Dans cet accomplissement au quotidien qui n’est que la suite des mouvements sociaux précédents, cette société des citoyen.ne.s acquiert une belle expérience, intelligence collective en bandoulière. La mémoire s’écrit et remonte au jour le jour, portée par notre langue, notre bien commun. Cette mémoire est notre être ensemble dans sa diversité et cette unité retrouvée, cultue caraïbe mêlée, fière de ses mélanges : nous ne sommes rien, mais des riens qui s’additionnent, s’aglutinent et finissent par devenir un tout.L’Anti jeu,page 253 et suivantes, le jeune Larzac au fonctionnaire: „Si nous ne croyons pas à notre fonction, qui y croira?Mais je voulais dire que le rôle de l’écrivain et de n’importe quel artiste n’est pas seulement de reproduire le réel ou d’exprimer la vérité mais bien de faire une oeuvre d’art ou du moins d’essayer d’y atteindre“ -“C’est bien ce que je disais, vous ne manquez ni d’orgueil ni même de vanité“, répond le fonctionnaire du Haut Commissariat … „J’ai senti peser le temps colonial, immobile et torride, l’énorme paix de l’empire, celle qui suit le dernier sursaut réprimé“. De nos jours, idem avec le dernier territoire qui reste à coloniser, la France métro ruinée et endettée jusqu’à la faillite des 5 ou 6 générations à venir, hors cata nucléaire, que rapport après rapport l’ASN nous prédit en creux, France qui finit par se révolter à intervalle régulier et de plus en plus court contre tout ce que l’on cherche à lui imposer, avec un état au service des mêmes depuis 50 ans, ou de leurs homologues porteurs d’intérêts. Nous sommes alors en 1949-50 en Asie du Sud Est, et le jeune alors général Giap déclarera aux cour des négociations de paix avenue Kleber en 68 : La France nous a apporté à la fois la colonisation etles grandes idées des Lumières pour nous en libérer. Ho chi ming ajoutera : „si les français nous ne nous avaient pas méprisés en ne respectant pas leur parole, nous aurions été avec eux jusqu’à la nuit des temps“… Notre littérature s’est encore enrichie depuis le Mouvement de la Négritude, Camus et les algériens, chacune et chacun pouvant compléter sa propre liste : les livres sont les jalons déposés pour nous par celles et ceux qui ont fait notre histoire.Cette littérature de combat nous rappelle aussi la responsabilité de l’esclavage et de la colonisation, y compris l’actuel pillage des ressources dans le retard de développement des économies (pas des mentalités ni des cultures) africaines. Et toujours le jeune Larzac dans son apprentissage de la liberté : J’essayai de dresser un bilan, on le fait tous – mais à mesure … j’ai pensé : tu es venu ici à la fin d’une époque et c’est à peu près ce que nous nous sommes dit à propos du nôtre, lâchement. Si le passé n’existe pas, la mémoire, si, qui nous structure. La musique-même des années révolues qui devient brusquement vitrail… page 294: … „formules évasives, son goût pour les termes abstaits – on confond allègrement démocratie, république, état, nation, peuple, … – dont on connaît le sens approximatif mais qui enfilés le uns au bout des autres, finissent sinon par étouffer la signification, du moins par lui donner ce flou que l’on retrouve dans leurs personnes! Alors, les mots, camoufler ou exprimer? L’esthète joue avec les mots, aime les entrechoquer, une autre espèce ]d’écrivains], s’en servent comme d’outils imparfait et se bat avec eux. Deux visions du monde contradictoires, distinction fondamentale“ 1.07: Alphaville, ou quand le présent appelle le futur à la rescousse : ils se croient dans le film? C’est bien là le principal problème : tous ces genss, en prononçanr bien le „s“ comme on le fait en Provence quand on veut exprimer son mépris, se croient dans un film, se vivent au travers des rôles qu’ils se donnent, et sur les plateaux télé où ils passent le plus clair de leur temps aux frais du contribuable, ils jouent du pouvoir comme d’un jouet, ou un jeu entre happy fews, la rép, c’est eux, et nous, nous ne sommes que des riens, mais des riens qui finissent par former un tout, comme les athéniens par s’atteindre, ou s’éteindre, le second terme ayant toute ma préférence. Et HK n’est plus, la loi scélérate est passée, et la répression a précédé l’épidémie, et l’épidémie la repression, la rendant même possible, effet de pur hasard. Cette pandémie est un test pour tous les pouvoirs confrontés à des mouvements sociaux de grande ampleur, qui les a surpris : on sait maintenant comment matter les „populations à risques“ – de révolte. Bei Dao (Vagues, S’ouvrent les portes de la ville, 13, rue du Bonheur ) écrit : Les livres se mirent à circuler parmi la population et ils devaient constituer les bases nécessaires à la naissance de la littérature non officielle. Nous sommes en 1966 qui brûle les livres, enfin pas tous grâce à la résistance de quelques unes / uns. Et chez nous, le bon Philippe, qui n’a certes pas inventé le gaz d’éclairage, a fait le job qui était de communiquer qu’après tout tout n’allait pas si mal, que l’état, avait tenu, grâce à eux grave, ce qui n’empêchait pas de remercier en passant celles et ceux qui l’avaient tenue à bout de bras, la nation, et pas par de grands discours creux ou des éléments de langage (EDL) plus débiles les uns que les autres assénés en boucle sur les plateaux de télé-milliardaires. C’est toujours mieux que le mépris du boss, pardon du père, de la nation, ses mensonges et promesses creuses (on va le faire, je souhaite, je pense à réunir une n-ième commission, etc, etc), ses postures ridicules qui n’hypnothisent personne sauf lui-même, ce qui n’est même pas certain. Que l’on passe d’une vision de l’universelle à une vision du particulier (de l’intérêt particulier, privé) sans changer la distance focale et l’on obtiendra un effet de flou, explique le sculteur Hsiung Ping ming.poésie obscure = meng long, = brûmeux, vague, obscure. Esprit (es-tu là?) de la Résistance, République sociale et solidaire, grand ministère du plan, etc…, ils récupèrent maintenant 6 mois après le passage en force de la réforme des retraites toutes les images qui traînent, on attendait Borloo et ce fut Bayrou, donc pas de ministère pour un présumé corrompu innocent, et ce sera un commissariat sans salaire mais pas sans tout le tintouin de coûteux accessoirs, merci Pau de nous l’avoir prêté. Difficile à dire lequel des deux est le plus éthylique, dans le grand flou où tous les chats sont gris, le bal de cette valse à 1000 temps de cette arristocratie d’état qui nous fait tourner la tête de ses forfaitures sans fin ni limites tient lieu de politique, de vision à long terme. État en faillite dans un numéro d’équilibriste de plus en plus périlleux, nation sous la coupe des grands corps d’état, à commener par l’Inspection des finances et autres coteries de l’excellence supposée en tout cas ressassée en boucle jusqu’à l’écoeurement, école des mines pour le nucléaire, avec le résultat que l’on sait, grandes fortunes contrôlant les médias ponctionnantes de subventions publiques, mélange des genres judiciaires, achèvement de la privatisation de notre res publica et confiscation de la démocratie : le bilan semble bouclé, le virus n’ayant fait qu’accélérer le processus. Et on va bien vite leur régler leur compte, à tous ces métèques qui ne se reconnaissent pas dans les ripolinants et dégoulinants discours sur notre belle et indivisible ripoux-blique !…Je n’ai rien fait d’aujourd’hui, me direz-vous. Quoi, avez-vous pas vécu ? s’interroge Montaigne. Et si nous avions besoin de ce vide? , ajoute Yiung yi, ce vide qu’on porte en soi, cette insuffisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à cotoyer, à combattre, et qui paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr, parachève N.Bouvier. Oh le bruit de la pluie, par terre et sur les feuilles des arbres! Mort d’Édouard „Edo“ Nganga à 87 ans, père de la rumba Congo. Voir aussi le film Sur les chemins de la rumba de David-Pierre Fila. Pour poursuivre dans ses réflexions en roue libre caractéristiques de ces moments, Muer, dans Rouge est mon nom, écrit : La peinture est silence pour l’esprit et musique pour l’oeil … La chose qui distingue un peintre, le rend remarquable, c’est, dit Maître Osman, sa vision du temps, le temps de la peinture. Car dans notre peinture à nous, la signification précède la forme… Et si nous nous mettons à peindre à l’européenne, ou à la vénitienne, alors le monde des sens laissera le pas à celui de la forme.Tout est bon à méditer…À 9000 km de l’Europe, les esclaves sont la face cachée de la révolution industrielle, qui permet l’accumulation primaire du capital, par la production de sucre, de cacao,d’épices et de café, mais surtout de ce sucre qui empoisonne de nos jours l’alimentation industrielle, problèmes sanitaires énormes à suivre, et actionnariat qui gagne sur tous les tableaux, agro chimie, IAA, pharma et sanitaire, cette filière sucrière qu’il faut à tout prix sauver aujourd’hui par la prolongation de l’autorisation inique de l’utilisation du glyphosate dans la culture de la betterave comme il a fallu prolonger l’esclavage dans les plantations pour assurer la prospérité de ses maîtres d’alors. Et on aura vraiment progressé quand on aura reconnu l’esclavage comme faisant partie de notre histoire commune. L’histoire de l’esclavage n’est pas seulement l’histoire des noirs, de tous les esclaves devrait-on dire sans parler de couleur, elle est avant tout l’histoire des inégalités des humains et notre héritage à tous. Le ventre des femmes est inscrit dans le système de production, l’enfant à venir appartient déjà au maître (doc Arte ce jour), le corps de la femme noire, et de l’homme noir, appartient au maître. On doit penser que nous avons hérité de ces structures mentales de ces sociétés. Ce que l’on a fait de ces inégalités dépend entièrement de nous, nos actes peuvent vraiment nous aider à aller de l’avant dans notre société. 8.07: les limites de nos connaissances croissent avec celles de note ignorance, plus je sais, non seulement moins je sais, mais plus je ne sais pas, le virus nous le rappelle. Les virus sont peut-être l’inconscient de l’humanité avant d’être leur mauvaise conscience. Et comme nous le rappelle Sigmund : tout ce qui est conscient s’use. Seul ce qui est inconscient reste inaltérable. Mais une fois amené à la conscience, ne tombe-il pas en ruine à son tour?Alors, nos maîtres de l’école de la république des Lumières avaient-ils raison de nous enseigner que science sans conscience n’est que ruine de l’âme? Rien à voir, me direz-vous. Peut-être, mais une des principales leçons du virus est qu’il nous faut apprendre à nous poser les bonnes questions pour apprendre à vivre avec. Et avec tous les autres à venir… Et les bonnes questions, c’est ce que chantaient les vikings pendant les tempêtes, nous rappelait Romain Gary peu avant son suicide…14.07: un roi de France aurait pu noter sur dans son journal :Rien! Rien que le spectacle pitoyable avec en final le balet des héros de la lutte contre l’épidémie, les soignantes et les soignants ramenés au niveau de marionettes dans le non être de la représentation ordonnée selon le bon plaisir du prince : tout est ramené à sa personne, une nation entière en lutte soumise à l’image que ce prince souhaite, appelle de ses voeux, lui au centre de tout, de toutes et tous, ordonnant tout, pensant tout. Notre lumière céleste, grand timonier, petit père de la nation, guide suprême émanation de l’Être suprême répondant au nom de république une et indivisible, pensée unique absconne.21.07 : Loos, architecte autricien + Joséphine Baker = projet de „stripped house“, maison rayée, ou „striped hause“, maison déshabillée : dévoiler le corps de Baka, le corps sauvage du zèbre, ou l’emprisonner dans le costume du bagnard? Et la croix comme symbole d’origine érotique, avec le trait horizontal, la femme couchée, et le trait vertical, l’homme qui la pénètre ? Ou bien comme pour Tony Morisson : le premier signe du peintre pour se débarasser de son trop plein de vie ? Le président du Mexique veut s’attaquer aux maladies causées par la faim et la pauvreté : et pourquoi pas aux causes, pendant qu’il y est ? Et Sanofi sort renforcé de la crise (enfin, jusqu’au fiasco annoncé de son vaccin…), comme les gaff’à qui ont doublé leurs capitalisations boursières, et les grandes fortunes comme B.A. (par pour „bonne action“ comme du temps des scouts…) itou. On peut affirmer que les 10% des plus riches se sont enrichis, et les 20% des plus pauvres, endettés. Et pour Artus, l’économiste en chef de Natixis, cela fait 40 ans d’austérité salariale ont permis, grâce à un partage des tâches entre les entreprises pour faire des profits pour investir et l’état pour fixer les contraintes, ont permis l’avènement de la compétitivité qualitative. Avec de significatives différences de réussites, de fortunes diverses, comme de chaque côté du Rhin… Le sieur va même jusqu’à prôner, devant un Lenglet ébahi d’admiration, l’endettement perpétuel à 0%, et même un peu moins si pas inflation, donc modération des salaires, dans la plus pure tradi du M.I.T., libéralisme friedmanien qui signifie, on a déjà essayé, sécurité de l’emploi aisée pour 20% (cadres d’état et d’entreprise) et la précarité miséreuse pour les autres 80%. Il a méfu ou quoi? Que prennent-ils le matin avant de dire de telles crétineries en ce qu’elles ne font que dévoiler ce qui attend les générations à venir.? Difficile de concevoir un tel déni de pensée et croire que cela va être gobé tel quel par qui d’autre que les imbéciles. Ils se jouent Alphaville, le film de Godard, „le plus c… des suisses prochinois“, avait écrit un main rageuse sur les mur de la Sorbonne en mai, film qui mettait en scène les restes de l’huma privés de tout et bloqués dans un blockhaus après la cata finale, et qui appelaient les générations futures au secours, faisant le calcul que le futur ne pouvait refuser de tendre la main au présent sous peine de ne pas exister lui-même, on fait en report à nouveau sur le dos des 5 ou 6, ou plus, générations à venir, sans leur avoir demandé leur avis, pour cause, voici l’épine dorsale de la théorie des plus rationelle des représentants de l’état qui dirige la république des Lumières. Au secours, à l’aide, les Lumières!!Niger, Liban, … la république a mal à ses anciennes colonies. Beyrouth, Île Maurice, report de l’interdiction des pesticides pour sauver les pauvres bettraviers et la filière du sucre, canicule, glaciers noirs et blancs … pendant la deuxiéme vague, la destruction continue, la répression aussi : Alger, HK, Paris, … tout roule, en fait. Niger: la haine des populations locales, wahrum? „Il y a à l’intérieur de chacun de nous une fenêtre qui donne sur l’enfer“, dans Le Royaume d’Emmanuel Carrère. Relire aussi Paul mattick, ouvrier chômeur et penseur de la crise du capitalisme, médiapart, 13.8, R.Godin. + Henryk Grossman, La Loi de l’accumulation et de l’effondrement du système capitaliste. 15.8: pendant la pandémie, la répression continue (1ère vague) et s’intensifie (2ième vague), politique avec les lois iniques et inutiles surtout, violence d’état (manifs nassées, gazées, matraquées après passage de provocateurs, ici, à HK, USA of course, en Chine, quelles nouvelles?, Alger, Santiago, Manaus, … c’est sans fin, et les peuples résistent vaille que vaille, sur la défensive cette fois, virus oblige et moyens répressifs mis en oeuvre en augmentation exponentielle (lois, drônes,…). Et Beyrouth explose et la révolte est encore réprimée, il y aurait beaucoup à dire, les beyrouthiennes et les beyrouthiens le diront quand ils auront soigné leurs plaies, ce sera long … et notre Dorian Gray président n’en peut mais et va faire le mariole ici et là mais devrait se souvenir du proverbe africain : quand il veut monter au cocotier, le singe doit avoir le derrière propre… Pompini avale sa première couleuvre avec la prolongation de l’utilisation du glyphosate, elle va adorer les suivantes, les abeilles un peu moins. Et on attend toujours non plus Godot mais les masques. Et un plan de relance à 100 milliards (virtuels) est sur la table, sans contenu ni contours précis et auquel il manque l’essentiel, le retour de la démocratie, la réappropriation par le peuple de la chose publique. Un monde s’écroule, s’effondre, le suivant est à naître, la société citoyenne y travaille à bout de forces et de souffle mais répondant plus que jamais : présente! Ce monde si dangereux est en suspend, pour combien de temps : la France assise sur 2 000 000 de tonnes d’ammonitrate et les ports de l’angoisse en Bretagne tremblent. Et si on reparlait du nucléaire? Et le chef d’état major attend pour septembre les quelques milliards suplémentaires du plan de relance dont bénificieront les professionnels de l’armement pour consolider encore l’augmentation de son budget (+4,5%). Les contribuables de quelles générations paieront? Et les palestiniens une fois encore trahis, vendus, sacrifiés sur l’autel des folies de Trump et Netanyaou, comme chez nous les soignants. Et Maurice souillée sombre, et les citoyens aux moyens limités tentent pathétiquement … de nettoyer les rochers et les plages au moyen de brosses à dents et autres serpillières… Que fait l’armateur ? L’assureur? Le recyclage politique (=pantouflage) fonctionne à plein régime, sauve qui peut à la mesure des élites qui nous gouvernent, les revalorisations salariales des PDG aussi (Accor, LVMH …)Dürer et Zunthor (=“zum Tor“) nous dit : La porte qui sépare et relie à la fois. Une porte est faite pour s’ouvrir, pour entrer ou sortir, elle est symboliquement promesse d’hospitalité et de liberté… Elle est cette percée engageante par où l’humain offre et se donne le moyen de franchir les bornes qu’il a lui-même assignées à son monde. Les Villages fantômes de „Hambi“, Cologne. Alle Dörfer bleiben! Gegen RWE (???). Et Jules Bergeret, le correcteur qui devint général de la Commune : Robert Tombs, Paris, bivouacs des évolutions. Semaine sanglante, 22-29 mai 1871 : 30 000 morts, en fait sans doute beaucoup moins selon l’historien britanique Tombs Lire aussi Elias Khouri : Le petit homme et la guerre, La Porte du solei, Yalo, Les Enfants du ghetto. Et Olovier Truc, dans La Montagne Rouge, nous mène dans une enquête qui montre qu’en trichant avec la mémoire des peuples, en la falsifiant, langue comprise, on les raie de la surface de la terre et on commet le génocide, tout simplement. Aujourd’hui, nous sommes à la veille, „ou pire“ pour parodier Lacan, d’un génocide globalisé, mondialisé : quand reviennent à la surface tous les génocides, à commencer par celui des peuples premiers et leur rôle dans l’accumulation primitive du capital, c’est le génocode global, final, qui menace. Il y a eu des répétitions générales, on le sait, il y a des formes diffuses, une brutalité „de basse intensité“ mais généralisée, on le constate aujour’hui. Et nous assistons impuissants, occupés sur le front du virus, à la main mise de l’état de droit par le clan des tricheurs, des menteurs, des parjures, le droit n’est plus qu’un moment du non droit, comme le vrai n’est plus qu’un moment parmi d’autres du faux, le délinquant Balkany danse en chemise rose à la fête de la musique, Fillon et Sarko crachent à qui mieux mieux sur l’institution judiciaire qu’ils ont dirigée et dont ils ont consitutionnellement assuré l’indépendance. Certains ne veulent pas le voir, calculant peut-être être dans le, disons, au doigt, milliard qui survivra. Comment? Et après? Et une deuxième sélection s’opérera pour les quelques centaines qui peut-être iront coloniser Mars ? Pour quoi y foutre?… Alors, aux armes, citoyennes et citoyens! Et les bataillons de l’orgueuilleuse nation sans cesse remettent sur le métier leur ouvrage, se reforment et se lancent contre l’ennemi commun. Mais quelles armes ? D’abord les mots, au commencement est le verbe. Ces mots que nous nous (ré) approprions, qui nous servent si bien à nous (ré) approprier notre mémoire, dans l’unique but de nous approprier notre, nos présents et laisser ce monde à nos ayants droits, propre ou du moins viable pour qu’elles et ils en parachèvent la transformation. Pour le moment, tout se passe „comme s’il fallait effacer les traces de Babylonne au moment même où il faut reconstruire Babylonne et retrouver ses jardins, son gigantesque systéme hydraulique pour irriguer, vis sans fin, pentes infimes pour transporter l’eau le plus loin possible, roi désireux de montrer sa maîtrise de la nature, brassage des peuples et des langues pour construire cette nature, ces jardins, et l’ériger ainsi en merveille du monde. C’est là tout notre programme …“ Ce n’est pas gagné, mais l’émancipation des citoyennes et citoyens du monde, des peuples de la terre, ne sera leur oeuvre ou ne sera pas, elle sera internationale, globale, ou ne sera pas. L’occasion à saisir est unique et ne se reproduira pas avant longtemps, ce qui se passe aujourd’hui doit nous ouvrir les yeux. Pendant l’épidémie, et plus le virus s’étend, les amalgames continuent, la répression s’intensifie partout, la destruction aussi, le dévoiement de la parole publique crée de grands désordres, la prise de contrôle financière se parachève, du moins peut-on le croire. Mais aussi la mémoie se ravive, les luttes s’intensifient, la conscience des peuples se construit, la solidarité s’organise, sans pour autant oublier Aldous et sa leçon de l’histoire…Un ethnologue finlandais me racontait les liens entre basques et sami: les chasseurs basques remontant le long des côtes vers le nord, au fur et à mesure de la déglaciation provoqué par le gulfstream, au cul des rênes et s’établissant en nomadant, prenant pour acquis la preuve linguistique (origine commune de ces langues sami et finois avec le basque). La Femme de papier de Françoise Rey. Vois aussi blog de Marcel Nuss : à Tollaincourt, on entretient la flamme de son résistant venue de Guinée, Addi Bâ, 1941- 1943, maquis du massif forestier du Cruchot. Pris, torturé de longs mois et fusillé le 18.12.43. Gloire à lui et à tous les autres des soldats d’Afrique : Addi Bâ, résistant des Vosges, Étienne Guillermond. Musique encore, Félix Vincent (Île Maurice), „Moris Zekler“, Les Python de la Fournaise, Séga mauriciens + Maloya réunionais. Mort de Balla Sibidé, fondateur d’Orchestra Baobab à Dakar en juiller dernier, à Thiaroye, lieu du crime d’état au camp des tirailleurs… Maghreb K/ Club, compi des années raï, staïf et chaoui à Lyon… Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle … 21.08 : Roland Veuillet, gilet jaune et militant en prison, cadeau royal de la CDC à Luc Besson + interpellation musclée dans nos quartiers populaires…22.08 : la Thaïlande est dans la rue, aujourd’hui 16.12 aussi et plus que jamais, son roi planqué en Bavière et le pouvoir militaire répond à la contestation de son pouvoir exhorbitant, comme chez nous en France. Bis repetita : Albert Memmi définit le racisme comme „une valorisation généralisée et définitive de différences réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de la victime, afin de légitimer une agression ou des privilèges“.Libe des livres : Laurent Petimangin, Ce qu’il faut de la nuit. … Retour des frayeurs familiales et pseudo amicales, hurlement de haine du père, haine froide du beauf, vice de certains frères et mépris affiché de Mangold, scènes à écrire, y compris inventer, pour les inclure dans le délire passé, pour montrer comment ces pensées, souvenirs, fantasmes se mêlent et sous tendent „notre“ perception de la réalité d’aujourd’hui, de la marche du monde. Écriture sur la lecture, les lectures et la perception que nous en avons, l’usage que nous en faisons en les intégrant dans la vie, notre vie. Ainsi Les Lionnes de Lucy Ellman est, pour la majeure partie de son texte énorme constitué de ses pensées, indignations, souvenirs, rêves, etc…, délivrés en flux de conscience d’un genre nouveau, sans autre interruption que la virgule, pour aboutir à une seule phrase de 1108 pages dont chaque proposition débute par la formule „le fait que …“. À méditer, à approfondir, à travailler, retravailler sans cesse sur le métier qui est la page blanche. „En guise de respiration dans ce tsunami de mots ,,,, un second récit intercalé irrégulièrement entre les pans du premier nous conte l’histoire d’une lionne à la recherche de ses lionceaux…“ Pantagonie route 203, d’Edouardo Fernando. 26.08: lecture Libé, deux tribunes intelligentes de médecins sur la gestion callamiteuse de l’après confinement qui me rejoingnent. + Interview de réfugiés syriens au R.U. : „la seule différene entre vous (les brits) et nous, c’est la chance.“ + Bidonville de Bogota: la cata absolue pour les familles , mais présence de l’Auberge … et urbanisation pirate et autoconstruite comme réponse spontanée des damnés de la terre. Informalité urbaine, économique, sociale, culturelle et environnementale. „Il y a dans ces quartiers construits sur des parcelles de 6 mètres sur 12 une richesse populaire très intéressante et productive, avec une organisation collective, solidaire, un partage de l’espace et même un sens esthétique“, souligne l’architecte Walter Lopez qui poursuit :“les leaders se forment au fur et à mesure des années sur le tas et deviennent des experts en droit et en urbanisme“. À rapporter à l’intelligence absolue des kinois devant trouver au quotidien les 1000 solutions à leurs problèmes de survie dans la ville. Hier 25.08 sur Arte: l’incendie du Reichtag et la nuit des longs couteaux, 2 dates pour l’installation du nazisme en Allemagne, puis l’histoie du procureur Fritz Bauer, artisan du travail de mémoire dans l’Allemagne de l’après guerre. 28.8 : le premier avantage avec l’épidémie, c’est que les masques sont tombés. Avec Det röda berget aussi : Nej, det är klart, vem vill kunna detaljerna i en historia som strider mot vår självbild … 63 000 steriliserade i den överlägsna nordiska rasens namn eller för välfärdsstatens ärorika frammarsch, det är klart att det är lite skrämmande. I Sverige mellan 1935 och 1975… Un an avant qui je m’y installe pour onze années, et au cours de des onze années, je n’en ai rien entendu, ou si peu, en passant…29.08. Sabyl Ghoussoud, Beyrouth ente parenthèses + Le Nez juif : Ce voyage était une façon de désacraliser Israël. Il faudrait tous qu’on y aille au moins une fois. D’un coup, on comprend qu’il y a une réalité israëlienne. Comment faire avec ça? La solution des armes n’est plus d’actualité, il faut résister autrement. L’art ne résout rien mais il permet de garder un fil, un lien ténu entre nous. La pervitine, amphétamine distribuée à l’armée allemande, puis à tout le peuple. Heinrich Böll à ses parents : C’est dur ici et j’espère que vous comprendrez si je ne peux vous écrire que tous les 2 ou 3 jours. Aujourd’hui, je le fais surtout pour vous demander plus de pervitine pour que j’en ai d’avance. Je vous aime, Hein. Ainsi le Reich galvanisa-t-il l’imparable assaut de la Blitzkrieg, et toutes les autres batailles… , pour à la fin, confrontés à la défaite absolue, opter pour le cyanure. Au cours du seul mois d’avril 45, 3800 suicides à Berlin. Et à Demmin, des centaines de familles entrèrent en marchant dans les eaux de la Tollense, enfants portant des pierres dans leurs cartables d’écoliers, tous attachés par la taille … Puis l’état major nazi, 53 généraux de l’armée de terre, 14 de la Luftwafe, 11 de la marine nationale. Erwin Rommel … jusqu’à Göring condamné qui ne voulut pas être pendu comme un banal criminel. Insinéré au crématorium du cimetière Ostfriedhof, ses cendres mêlées à celles de milliers de prisonniers politiques de Stadelheim, enfants handicapés et malades psychiatriques assassinés et innombrables victimes des camps. Dernier concert du Berliner Philarmoniker le 12.4.45 organisé par Albert Speer avec le concerto pour violon en ré majeur de Ludwig van, la symphonie n°4 de Bruckner, la „romantique“ et l’aria de Brünnhilde du 3ième acte du Götterdämmerung. Et à Auschwitz, le zyklon B est fabriqué à partir du même cyanure que celui contenu dans les ampoules avec lesquelles leurs assassins se suicidèrent, créé en 1782 à parir du … bleu de Prusse, le premier pigment synthétique moderne, dans Lumières aveugles de Benjamin Labatut. On peut aussi se lancer dans le terrible et combien réaliste Jeder stirbt für sich allein, Seul à Berlin en français, de Frantz Fallada. Tout cela pour dire quoi : mieux vaut-il un effroi sans fin qu’une fin effroyable?29.08, éviter les contacts pour éviter la contagion : on avait cru comprendre… Les crânes, les merveilles archéologiques après les esclaves, forces vives arrachées à leurs terres pour servir les négriers, les sucriers, les marchands et grandes fortunes d’alors. Et aujourd’hui, les ressources, et demain l’identité jusqu’aux gênes raptés, volés par les laboratoires aux peuples premiers qui n’en sont même plus dépositaires. Le pillage ne semble jamais vouloir, devoir s’arrêter, toujours avec les mêmes arguments d’enrichissemetn de familles régnantes, fonds vautours et de pension, mafias privées ou d’état. Et il ne reste ajourd’hui que l’avenir de l’humanité à piller, vider de sa substance (pour aller sur Mars?). On nous rejoue Alphaville, le film de Godard, alors décrit sur les murs de la Sorbonne comme étant „le plus con des suisses pro chinois“ : après la grande cata, les derniers survivants de l’humanité sont bloqués dans un blockhaus et appellent les générations futures à leur secours, tablant sur leur refus impossible, car alors, elles-mêmes ne seraient exister, … enfin bref, dans le film, qui n’était qu’un film, une sorte d’élucubration d’une époque qui aimaient à prendre ses rêves pour des réalités, ce qu’ils sont en tant que rêves, comme nous le rappelait notre prof de philo en 68, Jean Deschamps, à Chaptal, pour ne pas le nommer. Et notre Dorian Gray si peu présidentiel n’hypnotise que lui-même, son reflet dans le miroir, et peut-être sa maman épouse, et encore … Il faut que ce délire d’ados en transe de pouvoir cesse, et que cette prise de conscience s’impose absolument sous peine de „lendemains déprogrammés pour cause d’inconscience“, comme le rappelait une pancarte de la manif pour le climat. Tout a déjà été dit par les GJ, les algériens, les HK-gais et les Ouïghours, les libanaises et libanais et israëliennes et israëliens, les américains et todos los otros de par el mundo. Face à l’effondrement de l’économie globale, tout repartira, repart déjà par le local, au niveau du local, sur le local pour le local, et on sait faire fonctionner l’économie solidaire, l’éco social dit plus simplement, basée sur les besoins sociaux réels et définis socialement, aus Austasch für Entwicklung. Mais simultanément sur toute la surface de la terre, dans cette mondialité que Glissant définit comme la diversité assumée, la mondialité comme devenir monde du monde, au lieu de la mondialisation à marche forcée, à marchés imposés, cette unité dans sa diversité de la nature humaine, la créolisation de la mémoire qu’il appelle de ses voeux, qui ne laisse personne sur le bord de la route, n’exclut personne dans une république qui alors mérite l’adjectif d’universelle, et alors seulement : échanger expériences et vécus, dénoncer globalement partout où le déni de démocratie sévit, les mains dans le cambouis locale, circuits courts, troc, monnaies locales solidaires, échanges de services, etc, etc … Mais que fait-on de l’état central, son administration aussi tentaculaire qu’incompétente, impotente, et chère avec ça car corrompue, rompue aux techniques d’enfumage et de mystification, avènement d’un nouvel obscurantisme chassant sans cesse le précédent, état débordé par la dette qu’il laisse, les traités iniques qui tuent, l’UE dévoyée et elle-même corrompue, nucléaire, prisons, répression et amalgames, jusqu’au crime contre l’humanité perpétré contre les migrants (70 000 000 de par le monde), il reste tant et tant de questions. La désobéissance civile s’impose un peu partout dans la lutte contre la pandémie, les solidarités qui se multiplient, l’inventivité dont font preuve les peuples pour remettre les démocraties dans le sens d’un futur assumé collectivement. Remettre la démocraties au coeur de nos républiques. Bon, pas excellent, alors mieux vaut se plonger dans la lectue de La Proie de Deon Meyer et découvrir Günther Anders : Phénoménologie de l’écoute, Der Mann auf der Brücke, Tagebuch aus Hiroshima und Nagasaki … Le Facteur fatal de D.Daeminckx page 128, la déclaration de Balfour de 1917 : foyer national juif côtoyant les populations sur place, Israël conçu comme un état laïque avant le basculement religieux (1967)…Fraude aux subventions sans contrepartie aux entreprise = déjà +sieurs milliards : ne vous gênez surtout pas! Qui paiera ? Combien de générations seront-elles plombées ? 3, 4, 5, plus ? Hors cata nucléaire dont le PDG d’EDF a fait l’affront de nous assurer qu’un accident blablabla impossible en France … Et l’éco en chef de Natixis nous explique que la dette perpétuelle à 0% est un moindre mal (comme 1000 ans de stalinisme…), sous condition de modération salariale : traduire précarité pour 80%, sécurité éco pour 10%, misère absolue pour 10%, les 80% et 10% pouvant jouer aux vases communiquants selon les couleurs politiques au pouvoir… et le bon faillot Lenget reste coit d’admiration devant tant de génie, tant de roublardise. Alphaville, je vous dis, avec Ana Karina et Edy Constantine, du beau monde : au secours, le futur, vous ne pouvez pas nous laisser béton sous peine de ne pas exister … châpeau bas!Le Carré banc sur fond blanc, Kasimir Malévitch n’écrivait-il pas „ Le travail doit être maudit, comme l’enseignent les légendes sur le paradis, tandis que la paresse doit être le but essentiel de l’humain. Mia c’est l’inverse qui s’est produit. C’est cette inversion que je voudrais tirer au clair, dans La Paresse comme vérité effective de l’homme, de l’humain.Virtuel = „qui se manifeste sans être présent, qui apparaît sans être présent. Mais aussi 2) = qui est à l’état de simple possibilité, qui a en soi les conditions essentielles à sa réalisation, possible, potentiel, en puissance, mais aussi en principe“ (micro robi)Mosaïque : „assemblage décoratif de petites pièces rapportées dont la combinaison figure un dessin – dessein, destin? et les couleurs animent la surface“. On fait pire … Micro robi ajoute : „ qui ressemble à une mosaïque“.Le rythme (en anglais the rizem, ou rizeum) : „retour à intervalles égaux ou calculés d’un repère constant (geste, rime), – alternance de temps forts et de temps faibles – en poésie, mouvement du discours réglé par la métrique, répartition des accents, en musique, des sons dans le temps = mouvement périodique régulier (vagues, r.cardiaque), cadence, vitesse“…Ce blog m’a coupéde tous les proches, „amis“ de 50 ans inclus : pour l’un, projet prétentieux dénué de sens et de créativité, de philosophie (il faut dire que l’auteur s’est pris sa vie durant pour un prof de philo…), pour un autre, je cite simplement des extraits de ses mails : … Mais l’important n’est pas tant d’apprendre que d’échouer, nous rappelle Laotzi, car l’échec est ce qui permet de comprendre.Le virus nous interpelle car il reste à la surface des choses, comme la mauvaise conscience de l’humanité, il se transmet par la parole, en colère surtout, il frappe avant tout les plus pauvres, mais il nous interpelle surtout par la réponse, les réponses données par les gouvernants, de Honkong à Manaus, d’Alger à Téhéran, du Caire à Paris, Beyrouth, Nueva-York, Buenos Aeres, Haïti, mais aussi plus positivement en apparence du moins à Berlin, Amsterdam, Londres, … la même liste des lieux de luttes dont nous avons parlé plus haut : pendant l’épidémie, la répression continue et s’intensifie: tout se passe comme si la pandémie était arrivée à point nommé pour mettre un terme aux révoltes qui commençaient peut-être pas encore à se fédérer, mais du moins à se renvoyer l’une à l’autre par échanges d’informations fournies, dans des répressions s’appuyan sur la pandémie. Il nous interpelle aussi en ce qu’il rend visible ce que les peuples en révolte proclamaient, à savoir que toute cette incompétence est bien en fait la nouvelle gouvernance et la dérive totalitaire qui la soutend. Et Dorian G. Macron est plus visiblement que jamais l’ado caractériel à la solde de ses donnateurs d’ordres. Mais ce virus nous interpelle surtout par la réponse donnée par les citoyens et citoyennes de par le monde qui se retrousent les manches et luttent encore et encore, créant par là-même, dans une désobéissance civile au niveau des territoires allant croissant, les conditions matérielles du rebondissement, du rebond démocratique inventant un nouveau mode de fonctionnement social, plus direct, plus local, plus engagé dans l’avenir, soucieux de son unité dans la diversité, plus démocratique car plaçant l’humain dans toutes ses composantes au centre du processus de l’échange et du développement.9.10 : Aude Lancelin, La Fièvre / Romain Slocombe, La Gestapo Sadorski / Dina Abdallah, Mauvaises herbes / Cloe Hooper, L’Incendiaire / Gaël Octavia, La Bonne Histoire de Madeleine Démétrus, sur canate avec Kuijsken et sa petite Bande, Achtung, décolage immédiat, comme au bon et beau vieux temps des Gilets Jaunes, pas si vieux que cela en fait, toujours bien là, en retrait, pris par et dans la lutte contre l’épidémie et toutes ses conséquences néfastes de la mauvaise conduite tenue dans le délire d’une bande d’ados caractériels qui savent tout mais ne connaissent rien, qui ont une ânerie toute prête à sortir au moindre pet de leur petit chef de bande : „La république, c’est nous, et vous, vous n’êtes rien!“ Qui oserait ce qu’a osé Minola pour clore le débat parlementaire sur la réforme inique des retraites, le rapt de notre dernière dans tous les sens du terme protection sociale. Marin Marais, retour des croisades, nostalgie de l’Orient déjà? Lien entre baroque et l’Orient? Jusqu’à l’Asie centrale? Mélange déjà avec la Grèce, celle d’Alexandre et ses folles équipées? Et la Chine, dans tout cela? Retour à Dongmen… Questions auxquelles ce blog non pas tente de répondre mais de proposer des éléments permettant de poursuivre la recherche. Écouter encore la joueuse d’oud d’Afghanistan, les griotes maliennes, les chanteuses de jok sami, les musiques de Mongolie, les femmes touareg, toutes ces femmes, nomades surtout mais pas que, qui ont porté et portent encore la musique. Chez nous, Clara Schumann, Anna-Magdalena … L’art d’être céfran : comprendre, englober, universaliser la diversité, ses valeurs, faire siennes enfin tant l’unité que la multiplicité de la nature humaine. Rien à voir avec la république excluante type „la rép, c’est nous, et vous, rien!“10.10I) État : 1) Manière d’être considérée dans ce qu’elle a de durable, état permanent, stable, momentanée, les états successifs d’une évolution, étapes, degré, manière d’être physique ou morale d’une personne, état de santé, état général, être dans tous ses états, … état d’âme, humeur, manière d’être d’une chose, état des finances, bon / mauvaise état, en tout état de cause, manière d’être des corps, liquide, solide, gazeux, à l’état brut, sauvage …, faire état de …, situation d’une personne dans la société, fonction sociale, être satisfait, ou non, de son état = de son métier, état religieux… 2) Ensemble de qualités inhérentes à une personne auxquelles la loi attache des effets juridiques, état de sujet britannique, d’époux, de parent, état civil = mode de constatation de fait relatifs à l’état, naissance, mariage, décès, servie public chargé de dresser les actes constatant ces faits. 3) autrefois, groupe social,Tiers état, États généraux de 1789. II)État: 1) autorité souveraine s’exerçant sur un peuple et un territoire déterminés, affaires de l’État, chef d’état, homme d’état et femme d’état, coup d’état du 18 Brumaire en 1799 (déjà!). 2) Ensemble des services généraux d’une nation, gouvernement central, état centralisé, ou décentralisé, monopole d’état …, groupement humain fixé sur un territoire déterminé et soumis à une même autorité, état fédéral, États-Unis …, étatiser …III) État : écrit qui constate, décrit un état de choses à un moment donné compte rendu, inventaire, mémoire, état des lieux … + état-major, of course, bon à rappeler.Alors, toutes les arnaques de BLM bradant les bijoux de la république, PSA, Véolia-Suez, lettre du MAF pour permettre à BA de casser le contrat aberrant de rachat de T., affaires d’état?13.10James Carlos Blake, Crépuscule sanglant, dans Vivre avec une Amérique de cinglés de F.Bonnet sur médiapart. 15.10Ce qui est bien avec les habitudes, c’est de pouvoir en changer souvent, comme c’est le cas pendant le confinement. Sinon, rien de neuf, sinon le couvre feu décrété par la tête d’épingle qui soutient la pyramide à l’envers (rapport du général de gendarmerie 4ou 5 * quand même dans son rapport sur la gestion de l’épidémie) de 21h à 6h !!! Même BHL trouve que cela rappelle quelque peu les heures sombres … On parle d’infantilisation comme nouveau nom pour la répression dans la bouche toute macroniène, comme pour les manifs et les manières punitives de cet état central qui se vautre dans ses bavures récurentes et d’avance excusées comme rempart à l’ensauvagement, à la barbarie, à l’islamogauchisme, à l’intention de … de quoi au fait? Ah oui, de séparatisme … Tout cela fait suite „aux premiers mai chamailleurs“ et autre „père de la nation“. Jusqu’où ira-t-il ? Jusqu’où iront les citoyennes et les citoyens dans cette comédie de leur descente aux enfers ? Quand la fermera-t-il enfin, notre D.Gray présidentiel? Qui hypnotise-t-il autre que lui-même dans son propre reflet, et la maman épouse ? Alors reprenons le fil : Mognola, la rép, c’est nous …, premiers mai chamailleurs, premiers de corvée traités scandaleusement, islamogauchisme = séparatisme = complicité terrorisme, ça devient chaud devant, amalgames, répression aveugle, bradage de notre res publica, tout continue, tout s’accélère, le sens des mots y participe. Tout se passe comme si une séquence chasse l’autre comme pour l’effacer vite fait bien fait, les mots soulignent la crépusculaire ambiance d’un pouvoir qui se précipite vers sa perte, ailleurs aussi, guerres civiles allumées, et après? Alphaville, on y croit dur comme fer, et après? Finalement, couvre feu remplaçant confinement n°2 oblige, on n’aura plus le droit que de travailler, ou de chômer, et de rentrer chez soi, travail, famille, pour la patrie si peu reconnaissante, ensemble blabla, ai besoin de vous blabla, mais la röciproque n’est plus vraie, responsable de chacune et chacun de nous blabla, et mesures exceptionnelles annoncées pour les plus démunis : des coups de pouce supplémentaires, ça va, on ne se fatigue pas trop ?… Et même Atali qui prévoit tout sur tout depuis au moins 40 ans préconise le revenu éternel pour les étudiants, entre 1000 et 1500, exactement comme s’il avait lu le programme de 2017 que ce blog préconisait aussi. Encore un effort, et on l’étendra aux paysans les plus démunis, chômeurs de longue durée en reconversion, et on offrira la carte de séjour aux migrants déjà intégrés dans la vie économique et sociale. Nassage des manifs „black lives“ plus envoi de casseurs mystérieusement protégés, bel exemple de gestion orientée de la crise, et aujourd’hui, couvre feu.Mesures exceptionnelles annoncées pour les plus démunis : des coups de pouce supplémentaires…!!! Alor que solidarité et fraternité s’expriment à pleins poumons, partut les gestes solidaires s’accomplissent, écrivant l’avenir au prösent composé, l’économie durable et solidaire se met en place au quotidien, par petites touches et larges louches qui font tache d’huile.17.10: après la décapitation en pleine rue d’un enseignant par un jeune allumé russe d’origine tchèntchène de 18 ans, Macron:“Ils ne passeront pas!“ Tout est dans le „ils“. Cela renvoie aussi à Stasbourg en décembre 2017.G.Guersant pages 385 et suivantes :“Tu as toujours tenu pour acquis que tu plaisais aux autres, et si ce n’était pas vrai, s’ils ne t’aimaient pas, s’il y avait quelque chose dans ta nature qui les repoussait, ou qui les rendait indifférents? … Les gens n’aiment pas les marques de gentillesse, de fraternité, il faut se faire une raison … tous des ratés de quelque chose … En somme, tu te vois un destin d’exception, une fabuleuse étoile … c’est de ton âge, on le croit tous à un moment ou à un autre, et le plus souvent, une vie, ça consiste à découvrir qu’on est comme les autres, qu’on ressemble à peu de choses près à n’importe qui … Dis-moi à quoi ça sert, une bougie en plein soleil? Sans compter la satisfaction de se compter parmi les justes“…Là où les arrivistes sont „humains trop humains“, trop intelligents, et tout et tout et tout, les peuples en lutte sont humains tout simplement, s’adapteant comme le vivant.24.10: selon l’ONG allemande Transparency International, 83% des exportations mondiales sont touchés par la corruption, le nombre de pays luttant contre ce phénomène ayant baissé de moitié au cours des deux dernières années. Tout est vrai, et son contraire, dans ce genre d’affaiee. 26.10: fraude géante au chômage partiel et contrôle impossible : combien de milliards les générations à venir devront-elles rembourser?Et comme pour le carrousel de la TVA au seins de l’UE dénoncée il y a deux ans par un forum de journalistes (au moins 50 plaques par an, sans doute 4 fois plus…), cette fraude peut tout ä fait être organisée depuis l’étranger. Selon le ministère, la fraude s’élèverait à 7,5% alors qu’un sondage mené par la CGT (cabinet d’expertise Technologia), entre un quart et un tiers des salariés en activité partielle déclarent avoir travaillé. Ce qui fait du chômage partiel, dispositif conçu pour venir en aide aux salariés, en fait un moyen de subventionner les entreprises. Et au Chili, nouvelle constitution adaptée au terme d’un mouvement social long et réprimé depuis 2019 et dont les femmes ont été les protagonistes majeures.29.10: le grand n’importe quoi et son contraire se poursuit : tous confinés, sauf les travailleuses et les travailleurs, soignantes et soignants, enseignates, écoliers, collégiennes et lycéennes, sauf les services publics, etc, etc …Et pendant ce temps, d’énormes gisements de méthane se réveillent et se döconfinent en Artique. Et encore une mise à mort de fidèles dans une église, à Nice, par un jeune venu directement de Tunisie, par la mer et Lampedusa. Comment cela est-il possible? Et est-ce bien malin de provoquer ces crimes terroristes par des caricatures façon potache. Pour prouver quoi? N’y a-t-il pas d’autres moyens d’affirmer la liberté d’expression? Au pris de combien de vies? Car ce n’est pas la liberté, ou la laïcité que l’on assassine, masi bien des femmes et des hommes pratiquant leur profession ou leur foi. N’apprend-on rien au royaume de Macron? Combien de temps encore cette comédie mortifère? L’Allemagne, alors enfant malade de l’Europe, a fait au début des années 2000 une dévaluation salariale qui ne s’est pas tout de suite traduite par une dévaluation sociale grâce à l’apport de main d’oeuvre bon marché des pays de l’est, Pologne en tête, l’UE intitutionalisant la pratique des travailleurs détachés chère aux économistes libéraux : on achète du travail dévalué de la part de protection sociale, ce qui revient à rompre le contrat social. Cela a permis d’investir massivement dans les secteurs à fort potentiel de compétitivité qua-li-ta-tive. La dévaluation sociale a suivi en décalage avec mini jobs, femmes au travail débordées par double rôle, problème sanitaire de drogues dures, comme d’ailleurs aux USA. La France, elle, a pendant ce temps désinvesti dans les services de l’état, crevé la plaffond de sa dette, dévalué socialement et politiquement (déni de démocraie permanent comme le claironne la macronie et ses alliés -“La république, c’est nous! Et vous, vous n’êtes rien, dégueu, quedal, nada…! Et aussi : le chef y réfléchit, y pense, souhaite bientôt être en mesure de décider, le fera, en discute avec les instances concernées, …, pour boucler la boucle par le pathétique „j’ai besoin de vous…“ sussuré à nos oreilles quand il était clamé, hurlé par le candidat dans ses meetings de campagne. Et EMT, négligences en séries fauteuses de graves désordres publics comme jamais la république n’en a connu depuis la fin de la guerre d’Algérie et l’OAS. Démontage de l’état jusque dans ses fonctions régaliennes de protection (santé, sécurité extérieur et interieure, égalité devant, éducation, respect de la constitution, hôpital, école en grande détresse, forces de l’ordre instrumentalisées et surexploitées pour palier à l’absence de réponses politiques quand c’est le choix de bradage de notre république démocratiquement parlant, économiquement parlant, financièrement aussi: 5 ou 6 générations à venir ruinées devront payer, hors cata nucléaire of course... On nous rejoue le film de Godard de 1966, Alphaville, dans lequel les survivant d’un apocalypse appelaient les générations futures au secours, partant du principe que ces générations à venir étaient obligées de répondre présentes sous peine de … ne jamais exister, répondre présentes. Voici ce que nous proposent nos éminnts économistes libéraux : dette perpétuelle à 0% ou même moins, sous condition de „modération salariale“ : chacune et chacun sait ce que cela veut dire : aisance et sécurité pour 20%, précarité pour 80% dont 20% dans la misère noire, les années 1930 en replay, on sait où cela mène, sur fond de cata écologiste et de disparition de la biodiversité en plus. Bravo. Le dysfonctionnement fondamental, jusque dans ses fondements, de l’état au plus haut niveau dû principalement à cette dérive autocratique, mais aussi à son démantèlement jusque dans ses fonctions régalienne, comme on démentèle les entreprises livrées alors à la voracité des fonds mafieux. Un seul chef décide, „le seul responsable, c’est moi, qu’ils viennent me chercher!“ est devenu le motto comme le mode de gouvernement, la gouvernance solitaire assumée dans d’innombrables tweets et paris stupides pris dans le seul but d’asurer sa réélection, la menace de la punition finale dans le parachèvement de l’oeuvre de destruction, le message en boucle des donnateurs d’ordre: c’est ainsi et pas autrement, cette incompétence comme programmée avec leur aval. Nouvel attentat à nice, un jeune tunisien a quitté sa famille, a pris la mer, traversé jusqu’à L. Pour se retrouver on ne sait comment trois jours plus tard à Nice pour assassiner 4 personnes dans une église. Quand j’écrivais les lignes qui précèdent, il m’étais difficile de prévoir que je serais au deça de la réalité côté accélération et côté horreur : la deuxième vague de l’épidémie annoncée, l’hôpital et les soignants déjà débordés, à bout, au taquet, la menace terroriste comme suspendue en attente de la première occasion, l’expression des luttes sociales, blacklivesmatter inclu, étouffée par la peur de la brutalité de la réponse de l’état et dévoyée par les ultras du pouvoir. Et puis, première attaque devant le siège de Charlie, charia pakistanaise annoncée en plein procès Charlie, puis l’enseignant décapité – décapité!!- à la suite d’un cours sur le droit de caricaturer, déchaînements d’accusations largement indignes alors que la victime n’était pas encore portée en terre, plus odieuses les unes que les autres , et Nice une nouvelle fois meurtrie. Déchaînement de mots : quelque chose n’a pas fonctionné pour le premier, „ils“ ne passeront pas pour le second, et „cessons d’être démocrate, faisons comme Israël“ pour le troisième. Alors, liberté d’expression, de provocation et blasphème, oui, mais jusqu’à quand? Rappeler les faits et les mots peut aider à comprendre l’effet des mots, les maux : malheur à la ville dont le prince est un enfant, pire encore quand il s’agit d’un ado caractériel… Et il y aura toujours des moutons pour le suivre dans sa cruauté envers le peuple, les pauvres, les premiers de corvée qui tiennent la nation à bout de bras, au bout du courage. Et là-dessus, comme par enchantement, le spectre de la répression aveugle à base de nouveau délits inventés comme pour les besoins de la cause et impossible à définir juridiquement : l’islamophobisme, la victimisation, le séparatisme complice de terrorisme : c’est sans limite tellement c’est flou, une nuit où tous les terroristes sont gris. Alors, les questions : Avons-nous le droit de laisser s’installer le terrorisme instrumentalisé à des fins indignes de récupération politicienne? Avons-nous le droit d’abolir, par référendum, comme le crétin de service en personne l’a proposé, la démocatie, comme le parlement a aboli la république en juillet 40, offrant les pleins pouvoirs à l’état de Vichy? Avons-nous le droit de laisser planer l’ambiguïté d’amalgame mortifères, d’oublier, comme nous prévient Aldous, que les mêmes causes produisent les mêmes effets, toute chose égale par ailleurs? Petit retour en arrière, un an presque exactement : le tweet sur les français musulmans dans l’avion qui le ramenait des commémorations du 75ième anniversaire de la libération des camps de la mort (qui n’étaient pas le fait de musulmans, ni réservé aux seuls juifs, mais aussi aux Tziganes, homosexuels, handicapés mentaux, révolutionnaires et contestataires, ni encore le fait des seuls nazis, mais de tous les états qui soutenaient leur folie, à commencer par le nôtre). Ensuite, pour clore le débat sur la röforme des retraites, largement et profondément contestée dans la rue à la suite des GJ, réprimée férocement comme les GJ, „la rép, c’est nous, et vous, …. quedal, peaudechique, pets de lapins, nada, nothing, dégueu, confinement I, gestion de crise … comprendre le message, urgence sanitaire, puis sécuritaire comme déni affirmé de démocratie : maintenant, un seul chef, une nation une et indivisible, un combat républicain tel qu’il est défini d’en haut … Et comme le rappelle crument un géné de gendar, 5* quand même, pas rien : démocratie nulle et non avenue du fait d’une gestion reposant sur une seule personne, une pyramide sur la pointe, une tête dépingle (pas vraiment gentil pour l’ado se croyant si intelligent…), éléments de langage en appui tactique, du type : le président y pense, le fera, souhaite qu’on y röfléchisse, le dira ce soir, la semaine prochaine, bref s’occuoe de tout, dans un grand n’importe quoiqui ne fait plus rire personne, car on lit en arrière plan le message glaçant es donnateurs d’ordre : c’est ainsi et pas autrement. Et dans l’hémicycle de la représentation nationale, le trop jeune ministre de la santé perd ses nerfs en évoquant l’héroïsme des soignant comme paliatif à l’incurie du gouvernement … on se calme SVP. À retravailler… Ourika, de Claire Duras, 1823, ramenée enfant du Sénégal et sauvée de l’esclavage par une femme aimante de la meilleure société. Mais un jour Ourika prend violemment conscience de sa différence et de son insupportable solitude.Inge en guerre: secret d’infamie, de Sverya O’Donnel :“ La rapidité avec laquelle le nazisme en vint à dominer la scène politique en Prusse Orientale peut servir de leçon pour montrer comment les idéologies fascistes s’enracinent si elles sont autorisées à se propager sans le moindre contrôle. Même à Könisberg, l’attrait du nazisme se révéla irrésistible. Ce fut l’apatie qui s’avéra dans ce cas le principal coupable : alors que l’intelligentsia et la classe moyenne de la ville s’alarmaient de la réthorique violente et populiste d’Hitler, elles étaient persuadées qu’il valait mieux ne rien faire de crainte que les communistes ne prennent le pouvoir à sa place. En ne lui opposant aucun obstacle, l’apathie permit au nazisme de prospérer.“11.11: On ne dira jamais assez les méfaits du vocabulaire. Ceux-là vous auraient liquidé avec les mots. À travers eux, une fois de plus, je découvrais quel terrible miroir des moeurs et des idées pouvaient être un langage, tour à tour effet et cause, et qu’il en dit plus long que les plus belles analyses. Hougron, l’Homme de proie. Et plus lon : … „formules évasives, son goût pour les termes abstaits – on confond allègrement démocratie, république, état, nation, peuple, … – dont on connaît le sens approximatif mais qui enfilés le uns au bout des autres, finissent sinon par étouffer la signification, du moins par lui donner ce flou que l’on retrouve dans leurs personnes! Alors, les mots, camoufler ou exprimer? L’esthète joue avec les mots, aime les entrechoquer, une autre espèce ]d’écrivains], s’en servent comme d’outils imparfaits et se bat avec eux. Deux visions du monde contradictoires, distinction fondamentale“… Kai Strittmatter, Dictature 2.0. Quand la Chine surveille son peuple (et demain le monde) : ”dans les systèmes autoritaires, le but du mensonge n’est pas la tromperie mais l’intimidation, ce qui compte, c’est le geste de soumission”.Et il cite Viktor Klemperer : ”le langage totalitaire change la valeur des mots et leur fréquence réquisitionne au profit du parti ce qui, avant, était le bien commun, impose des millions de fois des tournures de phrases jusqu’à ce qu’elles soient acceptées de façon mécanique et inconsciente. Créer des concepts qui portent en eux toutes les contradictions permet de les abolir” … Car plus que porteurs d’une signification, les mots sont alors porteurs d’un ordre :”Hoche la tête! Avale!Oublie!” Celui qui n’avale pas le mensonge est identifié comme ennemi, comme cible”. Que l’on passe d’une vision de l’universelle à une vision du particulier (de l’intérêt particulier, privé) sans changer la distance focale et l’on obtiendra un effet de flou, explique le sculteur Hsiung Ping ming (poésie obscure = meng long, = brûmeux, vague, obscure).Dans Zahhâk, le roi serpent, Vladimir Medvedev écrit: Or Zouhourcho souffre d’un grave déficit de farnah. Et les montagnards, descendants des anciens aryens à moitié restés dans l’antiquité le sentent bien dans leurs tripes. (Dans l’Avesta, texte sacré de la religion mazdéenne, le farnah est un principe lumineux symbolisant notamment le pouvoir royal légitime – „aura“, „charisme“. Et quand la posture remplace la geste, le charisme, la familiarité marque le vide. Plus loin : „Comme l’a si bien remarqué notre Khirs-Zod, le rossignol de Talkhak : „le prince est un loup cruel, mais il y a pis; c’est le mouton qui délaisse les pauvres et le suit.“ C’est pour cette strophe que Saïd le commissaire révolutionnaire tua le poète“, et cela nous renvoie au „Pire que le bruit des bottes, le silence des pantouffles“ repris par les GJ le 1er mai 2019. Malheur à la ville dont le prince est un enfant! Interview de notre si présidentiel Dorian Gray au F.T.: „Je n’ai jamais rien imaginé car je me suis toujours placé dans les mains du destin. Il faut se rendre disponible à sa destinée … tout en essayant de concevoir ce qui semblait indispensable“. Clémenceau, Jaurès? :“Le pire que je puisse faire à mon adversaire est de le laisser parler“: le cérémoniel, maladie infantile (le petit garçon qui avait perdu sa maman dans la cour du Louvre…) et infantilisante du macronisme : s’approprier la mémoire pour mieux la dévoyer, l’assujettir à ses propres fins, la mettre au servie de la célébration de son propre ego dans un entre-soi de happy fews de bonne compagnie, confinement oblige. La deuxième maladie infantile est le déni de réalité et la communication à sens unique qui l’accompagne : c’est çacom et pas autrement, ”la république, c’est nous, et vous, vous n’êtes rien!”, hurlait le député Mignola à ses collègues représentants de la nation elles et eux aussi : tout est dit, surtout la messe… Oui, mais un rien qui finit par s’agglutiner et former un tout… Aux armes, citoyens…!Le délire totalisant qui fabrique à flux tendus de nouveaux délits aussi flous qu’incertains, nouveaux crimes contre la république de l’obscurantisme et du séparatisme, et les punitions qui leur sont afférantes que l’on laisse deviner sans oser les préciser, car on serait bien en peine de le faire, en vient à arrêter à leur domicile, dans leurs familles et lourdement armés, dès potron minet pour parler comme une dictée de Pivot B, des enfants de 10 et 14 ans que l’on cueille en pyjama pour les interroger dix heures durant avant de les rendre à leur familles, elles aussi longuement interrogées, désignées à la honte du quartier, et pour quoi ? Pour avoir tenu des propos d’enfants interprétés au pire et provoquant de jure et de facto une enquête policiaire et judiciaire pour complicité de terrorisme. Où sommes-nous, s’interroge un rescapé de la shoa renvoyé à une mémoire qu’il travaille depuis des années à maintenir vivante pour ne plus que cela arrive, dans les écoles de la république et ailleurs. Et on finit, quand même, à trouver que le nouveau délit créé de toutes pièce d’islamo gauchiste a précisément la même structure, certains disent même est le calque de, que le judéo bolchévisme des idéologies nazi et fasciste. Alors un débat loupé plus tard, ridicule des protagonostes d’accord trop d’accord étalé à la puissance 10 sur le service public, la droite réalise trop tard que l’inéluctabilité du duel tant annoncé n’est que la dernière chimère d’un pouvoir aux abois : ni l’une ni l’autre ne seront au deuxième tour en 2022, tout comme le fillon tant attendu de la droite ultra et empêtré dès le départ dans les rêts de ses frasques et déclarations : le peuple citoyen saura bien trouver de plus présentables champions, et espérons-le, championnes pour porter l’étendard de la démocratie. Des voix s’élèvent partout et des rats commencent à quitter le navire en perdition : malheur aux vaincus.

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